Coupe d’Afrique des nations 2012 / Philippe Légré : “Je n’ai pas perdu 90 millions”

Coup de gueule du ministre des Sports. Philippe Légré est très fâché. «Arrêtez d’écrire n’importe quoi sur moi», a lâché le premier patron des sports de Côte d’Ivoire.


Hier matin, assis dans un des salons du Sofitel Sipopo de Malabo, le ministre des Sports, Philippe Légré était noir de colère. Et il n’a pas porté de gants pour asséner ses vérités. «Vous les journalistes de Nord-Sud, vous avez écrit que j’ai perdu 90 millions, mais c’est faux. Qui vous a dit ça ? Je n’en ai même pas. Et ce n’est même pas moi qui garde l’argent, comment je peux perdre une telle somme. Arrêtez d’écrire n’importe quoi», a déclaré le premier responsable des sports ivoirien. Il nous montre par la suite une enveloppe : «Voilà tout l’argent que j’ai sur moi. Je ne gère pas d’argent», a-t-il fait remarquer. «J’ai saisi mes avocats. Je vais vous traduire en justice, car je ne peux pas accepter qu’on me salisse de cette façon. Et puis depuis quelque temps, vous avez commencé à écrire des insanités sur moi», a-t-il ajouté. Il nous a même informés qu’il est détenteur d’une ceinture noire 2è dan de karaté. «Moi, je ne suis pas un homme d’argent», a-t-il souligné. Philippe Légré réagissait à l’information parue dans Nord-Sud d’hier, selon laquelle, il aurait perdu 90 millions de francs. Cet argent serait destiné au règlement de l’hébergement des supporters ivoiriens Vip présents à la Coupe d’Afrique des nations. Il a fallu l’intervention du président de la Ligue professionnelle de football, Sory Diabaté et du directeur technique national, Yéo Martial pour ramener le calme. A la vérité, qu’est-ce qui s’est réellement passé? Avant le coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations, le ministère des Sports avait réservé un hôtel pour ses supporters Vip (maires, préfets…). La chambre coûte 90 mille francs Cfa. Il aurait versé la somme de 90 millions de francs Cfa pour un mois pour environ une cinquantaine de personnes. Mais au final, ces derniers n’ont pu effectuer le déplacement de Malabo. Et, le ministère veut se faire rembourser. Mais l’affaire coince.

Choilio Diomandé, envoyé spécial à Malabo