Il ne se passe pas de jour sans que cette situation ne soit décriée. «La CAF veut déstabiliser l'équipe de Côte d'Ivoire», «La Guinée-Equatoriale fait dans la provocation», et blabla. Mais qu'en est-il exactement ? La protestation des dirigeants ivoiriens contre la présence du Nzalang au Sofitel Sipopo le Golf est-elle justifiée ? «Non ! Pas du tout», répond un membre du secrétariat du COCAN Guinée-Equatoriale. Raison évoquée : l'hôtel Sipopo aujourd'hui au cœur de cette polémique est un établissement privé qui ne fait pas partie des hôtels réservés à la CAN pour la compétition. Vu sous cet aspect, rien ne l'oblige à refouler un client qui veut y séjourner. En effet, la Côte d'Ivoire devait établir son quartier général à l'hôtel Brenda. Jugeant ce cadre inapproprié, la fédération a choisi, à ses frais, le Sofitel Sipopo pour son cadre enchanteur, reposant. A une vingtaine de kilomètres du centre-ville, cet hôtel offre de réelles conditions de concentration pour toute équipe soucieuse de réussir sa compétition. «Donc, en refusant l'hôtel mis à sa disposition par la CAF, la fédération ivoirienne s'est tournée vers un endroit susceptible d'accueillir tout client désireux d'y séjourner. Puisque cet hôtel n'est pas astreint au règlement de la CAF», a expliqué un membre du Comité exécutif de la CAF. C'est fort de cela que la Guinée-Equatoriale, venue de Bata après avoir remporté ses deux premiers matchs de poule, a posé ses valises dans ce cadre reposant en vue de son dernier match du groupe B, le dimanche dernier à Malabo. Le temps de jouer son match et de regagner Bata en cas d'une victoire qui leur garantirait la première place du groupe A. Manque de pot, le Nzalang Nacional, défait par la Zambie (0-1), se trouve dans l'obligation de disputer son quart de finale contre la Côte d'Ivoire à Malabo. Finalement, le staff équato-guinéen, a décidé de prendre depuis hier ses quartiers à l'hôtel Sofitel Président de Malabo. Toutefois, le Sofitel Sipopo reste ouverte d'autres clientèles. «Comment voulez-vous que nous récusons des clients dans la mesure où ils paient leur séjour. Nous sommes une entreprise commerciale et ce qui est importe, c'est le chiffre d'affaires. La Côte d'Ivoire n'a pas occupé les 200 chambres et les 10 suites que nous disposons. On peut réagir s'ils ont des récriminations contre le service offert. Mais ce qui n'est pas le cas», fait savoir la direction de l'hôtel. Des explications qui situent la grosse responsabilité de la fédération dans la situation inconfortable que vit la sélection nationale depuis l'arrivée du Nzalang au Sofitel Sipopo. La CAF n'aurait pas envoyé et même permis qu'une autre équipe qualifiée pour cette CAN aille cohabiter avec les Eléphants s'ils étaient restés à Brenda Hôtel ou tout autre hôtel réservé par l'instance faîtière. Heureusement que ce tohu-bohu ne perturbe pas la sérénité de nos pachydermes sur le rectangle vert.
OG à Malabo
OG à Malabo