Les faits marquants

Que retenir de cette première phase de cette double organisation ? En dehors des atermoiements des deux comités locaux d'organisations, de certaines insuffisances, on peut dire que la Guinée-Equatoriale et le Gabon ont tout de même tenu le pari de l'organisation de ce grand rassemblement du football continental. Malheureusement, quelques faits ont retenu les attentions.

- L'arbitrage lors de cette CAN n'aura pas échappé aux observateurs. Des mauvaises décisions ainsi que des cartons aussi fantaisistes que farfelues sont venues témoigner du fait que l'arbitrage africain doit encore se perfectionner.

- Cette CAN sera, à n'en point douter, l'une des moins populaires au niveau de la fréquentation des stades. En effet, en dehors des matchs des deux pays organisateurs de l'événement, la plupart des autres rencontres se sont déroulées devant des gradins vides.
- Le match entre le Gabon et le Maroc du vendredi dernier a vu les supporteurs gabonais envahir à deux reprises la pelouse alors que la rencontre était loin d'être terminée. Ce qui pose ainsi le problème de sécurité qu'il va falloir suivre de très près surtout avec ce qui vient de se passer en Egypte.

Les chiffres qui parlent
- 24 : C'est le nombre de matchs disputés lors de cette phase de poules. Soit 12 dans chacun des deux pays organisateurs.
- 61 : C'est le nombre de buts inscrits lors de cette première phase
- 2,54 : C'est la moyenne de but inscrit par match lors du premier tour de cette CAN Orange 2012.
-7 : C'est tout simplement le nombre de buts inscrits par la meilleure attaque. Il s'agit de la Guinée qui malheureusement ne fera pas mieux car éliminée au premier tour.
- 0 : C'est le chiffre de la meilleure défense réussie par les Eléphants de Côte d'Ivoire qui n'ont concédé aucun but depuis le début du tournoi.
- 3 buts : C'est le chiffre qui colle aux meilleurs fusils de cette première phase : Le Gabonais Aubameyang Emerick, le Marocain Houssine Kharja et l'Angolais Manucho sont les meilleurs artificiers. L'Angolais et le Marocain éliminés, le Gabonais restera encore en lice pour décrocher le soulier d'or.
- 2 : C'est le nombre d'entraîneurs locaux encore en course dans cette CAN. Sept au départ, il ne reste que l'Ivoirien Zahoui François et le Soudanais Mohamed Abdallah Mazda face aux six expatriés qui ont survécu au premier tour.
- 16 : C'est le nombre de buts inscrits dans la poule D qui fut la plus prolifique. Les trois autres sont restées à égalité avec 15 buts.
- 44 : C'est le nombre de cartons jaunes distribués lors de ce premier tour.
- 4 : C'est le nombre de cartons rouges distribués

Les surprises
La qualification au second tour de la Guinée-Equatoriale est la grande surprise de cette 28e CAN. Moins que le Gabon, le Nzalang n'était pas pressenti à sortir d'un groupe qu'il partageait avec le Sénégal, la Zambie et la Libye. Mais le Tonnerre «Nzalang» a grondé fort pour se faire une place en quarts de finale. Autre surprise, le Gabon, qui s'est non seulement qualifié mais, qui a fait le plein en remportant ses trois matchs devant le Maroc, la Tunisie et le Niger. Troisième surprise et non des moindres, la qualification du Soudan dans la poule B. Au moment où tout le monde attendait Angolais où Burkinabè, ce sont bien les Crocodiles du Nil qui ont déjoué tous les pronostics pour s'inviter en quarts de finale.

Les déceptions
On ne le dira jamais assez ! Le Sénégal aura été la grosse déception de ce premier tour. Annoncés comme les grandissimes favoris, les Lions de la Teranga ont tout simplement déjoué. Battus à trois reprises en autant de matchs, Amara Traoré et ses poulains sont rentrés au pays la queue entre les pattes avec une grosse honte continentale. Avec le Sénégal, le Maroc d'Eric Gerets, également très attendu n'a pas réussi son retour à la CAN. Les Lions de l'Atlas ont pris le même chemin du retour comme leurs homologues du Sénégal. Les observateurs du football africain peuvent aussi être déçus de l'élimination de la Guinée, qui aura livré certainement les meilleures rencontres de cette première partie de la CAN.

Les confirmations
La Côte d'Ivoire et le Ghana ont tenu leur rang de favoris. Les Eléphants de Côte d'Ivoire ont dominé de la tête au pied le groupe B pour se qualifier sans sueur. Les poulains de Zahoui ont surtout fait montre d'un bloc solide et soudé qui n'a concédé aucun but. L'autre grand ambassadeur du football ouest-africain, le Ghana a également terminé en tête de son groupe pour s'offrir les quarts de finale. Tout comme le Ghana et la Côte d'Ivoire qui ont confirmé leur statut de favoris, le Mali, la Zambie et la Tunisie sont bien restés dans leur peau d'outsiders. A moins que le Gabon ne vienne contrarier les plans des Aigles du Mali.

Les découvertes
Quelques joueurs ont réussi à se mettre sous les feux des projecteurs de par leurs différentes prestations. Ce sont le Gabonais Aubameyang Emerick, le jeune Guinéen Ibrahim Traoré, l'Ivoirien Max Gradel, l'Ivoiro-équato-guinéen Konaté.

L'organisation reste à parfaire
Ce n'était pas donné au départ pour ces deux pays qui étaient à leur baptême de feu en matière d'organisation d'un événement de l'envergure de la CAN. Dans l'ensemble, le Gabon et la Guinée-Equatoriale, sur le plan technique, ont assuré. Il y a quelques imperfections liées au travail des journalistes, de la mobilisation et de la création de festivités autour de cette CAN. Mais au fur et à mesure les deux COCAN rattrapent ce qui peut l'être.
Koné Lassiné depuis Libreville (Gabon)

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