Les supporters ivoiriens, présents à Malabo, dans le cadre de la Coupe d’Afrique des Nations, même en nombre réduit (60), assurent le spectacle. Basés dans les logements sociaux, fraîchement construits, à Malabo Dos, ils se disent heureux de leurs conditions de vie. Nous leur avons rendu visite.
Le jour se lève, ce samedi. Il sera bientôt 7 heures à Malabo Dos où est logée la délégation ivoirienne de 60 personnes venue supporter les Eléphants au cours de cette Coupe d’Afrique des Nations «Gabon-Guinée Equatoriale 2012». C’est l’heure de la marche quotidienne. Mais ce matin, il n’y a pas grand monde… cela a le don d’énerver Emile Gnahoulou, président du comité mixte du comité national des supporters des Eléphants. «Où sont tous les autres ?», demande-t-il à son adjoint Mamadou Cissé dit Yékini, noir de colère. Ce dernier aura beau expliquer qu’il a bel et bien réveillé tout le monde, rien ne douchera la colère de Gnahoulou. «C’est ce qu’ils font et durant les matches, ils n’ont plus de souffle…», peste-t-il. A l’en croire, seules les répétitions et autres marches quotidiennes peuvent permettre au groupe de rester à flot pour justifier son titre de champion d’Afrique de l’animation. Au sujet de cette distinction, Mamadou Cissé raconte : «c’est lors de la campagne Egypte 86 que les supporters nigérians sont venus nous féliciter et nous l’ont décerné.
Champion d’Afrique de l’ambiance
Malgré leur nombre et leurs fanfares, nous avions réussi à les dominer par nos chants, nos pas de danse, notre chorégraphie, notre organisation…», se souvient-il. A Malabo, les supporters ivoiriens ne se plaignent pas. Leur président, docteur Parfait Kouassi, a mis les petits plats dans les grands. Résultat des courses, tout le monde est content. A commencer par Emile Gnahoulou : «jusqu’à ma retraite, je n’ai jamais dormi dans une telle maison 5 étoiles, comme à Malabo», jure-t-il. Il faut dire que la délégation ivoirienne est très bien logée. Chaque supporter reçoit des perdiems, dort dans une chambre climatisée, dispose de l’eau chaude, d’un frigidaire, d’une télé écran plasma et d’autres diverses utilités. L’ambiance est bonne et les répétitions où tout le répertoire est passé en revue se déroulent dans une ambiance bon enfant. La doyenne des supporters des Eléphants, Geneviève Zouané, ne masque pas sa joie d’être à Malabo. «Concernant notre logement, rien à dire. Nous sommes bien logés. Depuis Mali 2002 que je suis les Eléphants, à travers toutes les CAN, je retiens que l’Afrique du Sud m’a séduite (au Mondial 2010) par ses infrastructures. Mais au niveau du logement, la Guinée Equatoriale est une exception», a-t-elle confié. Après les cris de colère d’Emile Gnahoulou, du beau monde est désormais arrivé. Il y a deux kilomètres à parcourir jusqu’à l’aéroport. Le responsable promet de se montrer beaucoup plus sévère à l’avenir.
Docteur Parfait Kouassi, président du CNSE, lui, continue de se plaindre du nombre réduit de supporters à Malabo (seulement soixante dont 35 animateurs et 12 chanceux tirés au sort après avoir acheté des cartes de supporters). «Ce n’est pas suffisant pour un pays de football comme la Côte d’Ivoire. Il y a 700 Angolais et 300 Burkinabè ici. Vivement que les autorités revoient les choses afin qu’un renfort arrive vite d’Abidjan pour la phase décisive de cette CAN», souhaite-t-il depuis le Sofitel Sipopo où il est basé. Deux médecins, Lakiss et Yaovi, sont aux petits soins des supporters. En débarquant à Malabo, le 20 janvier, chaque supporter a reçu du ministère des Sports et loisirs, un package contenant un tricot, une chemise et une casquette aux couleurs de la Côte d’Ivoire. La délégation qui a pour responsable docteur Aristide Amondji est prise en charge par la structure «Eleven» (Cheick Sylla, Nina Drogba, Euloge N’Gbesso) et a droit aux trois repas quotidiens. La durée de séjour des supporters à Malabo reste liée aux performances des Eléphants. Ils y resteront tant que les Eléphants seront dans la course. «Nous sommes venus chercher cette Coupe», promet Mamadou Cissé dit Yékini. On verra… 8h30, le car attend les supporters. Encore deux retardataires et le véhicule sera plein. Direction la «bona esperanza» où maman Drogba a ouvert un espace. C’est là qu’ils se restaurent. Au menu du petit déjeuner, café au lait accompagné de pain aux omelettes. Classique !
Guy-Florentin Yaméogo, envoyé spécial à Malabo
Le jour se lève, ce samedi. Il sera bientôt 7 heures à Malabo Dos où est logée la délégation ivoirienne de 60 personnes venue supporter les Eléphants au cours de cette Coupe d’Afrique des Nations «Gabon-Guinée Equatoriale 2012». C’est l’heure de la marche quotidienne. Mais ce matin, il n’y a pas grand monde… cela a le don d’énerver Emile Gnahoulou, président du comité mixte du comité national des supporters des Eléphants. «Où sont tous les autres ?», demande-t-il à son adjoint Mamadou Cissé dit Yékini, noir de colère. Ce dernier aura beau expliquer qu’il a bel et bien réveillé tout le monde, rien ne douchera la colère de Gnahoulou. «C’est ce qu’ils font et durant les matches, ils n’ont plus de souffle…», peste-t-il. A l’en croire, seules les répétitions et autres marches quotidiennes peuvent permettre au groupe de rester à flot pour justifier son titre de champion d’Afrique de l’animation. Au sujet de cette distinction, Mamadou Cissé raconte : «c’est lors de la campagne Egypte 86 que les supporters nigérians sont venus nous féliciter et nous l’ont décerné.
Champion d’Afrique de l’ambiance
Malgré leur nombre et leurs fanfares, nous avions réussi à les dominer par nos chants, nos pas de danse, notre chorégraphie, notre organisation…», se souvient-il. A Malabo, les supporters ivoiriens ne se plaignent pas. Leur président, docteur Parfait Kouassi, a mis les petits plats dans les grands. Résultat des courses, tout le monde est content. A commencer par Emile Gnahoulou : «jusqu’à ma retraite, je n’ai jamais dormi dans une telle maison 5 étoiles, comme à Malabo», jure-t-il. Il faut dire que la délégation ivoirienne est très bien logée. Chaque supporter reçoit des perdiems, dort dans une chambre climatisée, dispose de l’eau chaude, d’un frigidaire, d’une télé écran plasma et d’autres diverses utilités. L’ambiance est bonne et les répétitions où tout le répertoire est passé en revue se déroulent dans une ambiance bon enfant. La doyenne des supporters des Eléphants, Geneviève Zouané, ne masque pas sa joie d’être à Malabo. «Concernant notre logement, rien à dire. Nous sommes bien logés. Depuis Mali 2002 que je suis les Eléphants, à travers toutes les CAN, je retiens que l’Afrique du Sud m’a séduite (au Mondial 2010) par ses infrastructures. Mais au niveau du logement, la Guinée Equatoriale est une exception», a-t-elle confié. Après les cris de colère d’Emile Gnahoulou, du beau monde est désormais arrivé. Il y a deux kilomètres à parcourir jusqu’à l’aéroport. Le responsable promet de se montrer beaucoup plus sévère à l’avenir.
Docteur Parfait Kouassi, président du CNSE, lui, continue de se plaindre du nombre réduit de supporters à Malabo (seulement soixante dont 35 animateurs et 12 chanceux tirés au sort après avoir acheté des cartes de supporters). «Ce n’est pas suffisant pour un pays de football comme la Côte d’Ivoire. Il y a 700 Angolais et 300 Burkinabè ici. Vivement que les autorités revoient les choses afin qu’un renfort arrive vite d’Abidjan pour la phase décisive de cette CAN», souhaite-t-il depuis le Sofitel Sipopo où il est basé. Deux médecins, Lakiss et Yaovi, sont aux petits soins des supporters. En débarquant à Malabo, le 20 janvier, chaque supporter a reçu du ministère des Sports et loisirs, un package contenant un tricot, une chemise et une casquette aux couleurs de la Côte d’Ivoire. La délégation qui a pour responsable docteur Aristide Amondji est prise en charge par la structure «Eleven» (Cheick Sylla, Nina Drogba, Euloge N’Gbesso) et a droit aux trois repas quotidiens. La durée de séjour des supporters à Malabo reste liée aux performances des Eléphants. Ils y resteront tant que les Eléphants seront dans la course. «Nous sommes venus chercher cette Coupe», promet Mamadou Cissé dit Yékini. On verra… 8h30, le car attend les supporters. Encore deux retardataires et le véhicule sera plein. Direction la «bona esperanza» où maman Drogba a ouvert un espace. C’est là qu’ils se restaurent. Au menu du petit déjeuner, café au lait accompagné de pain aux omelettes. Classique !
Guy-Florentin Yaméogo, envoyé spécial à Malabo
