Côte d`Ivoire-Guinée Equatoriale (Quarts de finale) : Les Eléphants à l`épreuve de l`argent et de l`orgueil national

La Côte d'Ivoire et la Guinée-Equatoriale seront dans la cuvette du stade de Malabo, ce samedi (19h GMT) pour le deuxième quart de finale de la 28e CAN Orange débutée le 21 janvier dernier à Bata. Au moment où les vingt-deux acteurs s'apprêtent à s'affronter sur le rectangle vert pour une opposition qui a animé toutes les conversations durant toute la semaine avec son lot de défis et de pronostics aussi invraisemblables les uns que les autres, la concentration est de mise dans la maison ivoire. Dans le quartier général de la sélection de Côte d'Ivoire au Sofitel Sipopo, l'heure n'est plus aux visites. Avec pour seule matière pour les journalistes d'entraînement des mercredi et jeudi derniers et la conférence de presse animée par Zahoui François et les joueurs Kolo Touré et Copa Barry. «Ne permettez pas que je dévoile mes plans. Ça fait partie aussi de la préparation du match». Cette phrase du sélectionneur national indique parfaitement que les Eléphants ne tiennent pas à partager leurs secrets avec les médias. Le moins qu'on puisse dire, c'est que tous les 23 joueurs, soumis à la loi de l'omerta, se portent à merveille et sont déterminés à continuer cette aventure jusqu'au bout. Quelle que soit l'identité de l'adversaire. Et ce soir face au Nzalang, ils n'entendent pas laisser de la place au doute. «L'état d'esprit du groupe est très parfait, c'est un groupe solidaire. La clé, c'est de garder cette solidarité. Etre convaincu que nous pouvons gagner et nous devons gagner. Ensuite respecter l'adversaire, ne pas négliger un détail», a averti le DTN Yéo Martial. Car, pour le vainqueur de la CAN 92, «La Coupe d'Afrique se gagne avec de petits détails». La Côte d'Ivoire qui a encore des ressources à faire valoir, aux dires de Yéo, ne devrait pas céder face au Nzalang.

Le Nzalang et son «orgullo Nacional»

Une équipe équato-guinéenne qui se présentera, une fois de plus, avec le soutien de son public et sous le label «orgullo nacional». Un orgueil national utilisé comme élément stimulateur et source de motivation d'une équipe qui n'a pourtant pas grande chose à perdre. «Nous serons sans pression. Ce qui serait un événement, c'est de voir la Côte d'Ivoire sortie par le Nzalang. Une défaite de la Guinée-Equatoriale ne s'inscrira que dans l'ordre normal des choses. Mais cela ne voudrait pas dire que nous allons regarder les Eléphants jouer», a souligné le natif de Douala Fidjeu Tazemeta Thierry. L'ancien attaquant de Maccabi Netanya et de Konyaspor espère marquer son premier but du tournoi contre la Côte d'Ivoire. Mais mieux que l'orgullo nacional, les Equato-guinéens auront une autre raison de se surpasser face aux Ivoiriens. La force de l'argent. Le ministre de l'Agriculture, Obiang Nguema Teodorin a promis récompenser chaque but inscrit contre les Eléphants à 30.000.000 FCFA. De quoi à enflammer encore cette rencontre pour laquelle l'issue ne devrait pas dépendre de la CAF. Et c'est ce qu'a bien compris le sélectionneur national Zahoui François quand il affirme : «il y aura des faits de jeu. C'est à nous d'être concentrés, sereins et solidaires dans l'effort. C'est loin d'être gagné, mais nous savons qu'on n'a pas droit à l'erreur». Ce qui suppose de nouvelles dispositions à prendre pour affronter ce petit poucet qui veut continuer à déjouer les pronostics. Des réglages qui verront la titularisation de Boka Arthur à la place de Tiéné Siaka.
OUATTARA Gaoussou à Malabo