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Sport Publié le samedi 4 février 2012 | Le Nouveau Réveil

Avant les quarts de finale de la Can 2012 : L’épreuve des petits marteaux face aux gros cailloux

"Il n’y a plus de grandes distorsions entre "grandes " et "petites" équipes. Cela avait déjà été une des leçons des éliminatoires. Le premier tour a confirmé cette tendance avec le Soudan que bien peu voyaient passer le premier tour. Une victoire, un nul et une défaite nous ont permis d’accéder aux quarts. Second tour qui ne s’était plus produit depuis 1970", dixit l’entraîneur soudanais, Mohamed Abdallaa. Opinion tout à fait justifiée qui devrait donner à réfléchir à tous les pronostiqueurs qui, au mépris de la dynamique inhérente au football et des sélections émergentes, choisissent, a priori, des vainqueurs. "Le tournoi est marqué des matches très disputés avec des pics dans l’animation du jeu, de résultats inattendus, énormément d’enthousiasme. La qualité du jeu s’en est ressentie positivement. Rien n’était écrit d’avance. L’issue des rencontres a toujours été incertaine", avons-nous constaté durant le premier tour. On n’occultera pas néanmoins de décerner la palme d’or de la compétitivité au Soudan dont le sélectionneur Mohamed Abdallaa tire une fierté à évoluer uniquement avec des locaux qui tiennent tête aux pros : "Ce que je retiens, c’est que mon pays a été le seul à n’aligner que des joueurs évoluant dans son championnat national. Alors je concède volontiers que nous avons sans doute péché par manque d’expérience à un tournoi d’un tel niveau. Nous avons souffert contre nos trois adversaires, nous avons concédé des buts que nous n’aurions pas encaissés avec un peu plus de maturité". Le résultat du Soudan prouve que ce n’est pas un handicap d’avoir une équipe composée exclusivement de joueurs locaux. C’est au contraire plus facile pour la préparation. "Je n’ai pas à me plaindre. Mon équipe avait six joueurs qui avaient disputé avec le Soudan, la Can 2008 au Ghana, sept titulaires de l’équipe olympique". De telles performances attirent forcément des agents recruteurs qui feront partir ces joueurs dans de bons clubs européens. En revanche, lesdits joueurs locaux reviennent plus aguerris et plus expérimentés pour renforcer la sélection nationale. Les qualifications du Soudan, de la Guinée Equatoriale et même du Gabon n’avaient jamais été envisagées, cependant elles sonnent comme un avertissement aux préjugés sportifs. Car, outre ces pays qualifiés, il conviendrait de citer le Botswana et le Niger, autres nouveaux venus, y compris le coorganisateur équato-guinéen. Celui qui vous avait parié sur la qualification de la Guinée Equatoriale aurait été pris pour un fou ; cette dernière étant classée 151e Fifa juste avant le début de la Can 2012. On attendait les ténors bien connus du public sportif, on a découvert de nouveaux talents: le Gabonais Aubameyang, le Tunisien Msakni, les Soudanais Nazar et de Mohamed Ahmed, le Burkinabé Alain Traoré... Pour tout dire, la Can a atteint une dimension qui interdit tous pronostics. Car elle aura révélé le nivellement des valeurs et le rétrécissement du fossé entre grandes et petites sélections africaines. Donc bon vent à la Guinée Equatoriale, au Soudan, au Gabon, ces cendrillons qu’on n’attendait pas au stade où le Maroc et le Sénégal ont mordu la poussière ainsi que l’Egypte et le Cameroun qui ont brillé par leur absence.
Marc Koffi
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