L`affaire ``Légré perd 90 millions à Malabo`` empoisonne en ce moment les relations entre la presse nationale en Guinée équatoriale et le ministre des Sports Philippe Légré en mission dans ce pays dans le cadre de la CAN Orange 2012. Dans un communiqué, le patron du sport ivoirien s`est indigné de la suite donnée par la presse nationale, à cette affaire de location par le ministère des Sports, de chambres qui n`ont pas été occupées et dont le solde ne sera pas remboursé. La réaction musclée de Philippe Légré a suscité une vive réaction de la presse qui s`insurge contre ce communiqué l`accusant de vouloir déstabiliser l`équipe nationale. Il est évident que l`affaire, telle qu`annoncée sur les manchettes des journaux, pour le commun des Ivoiriens, Philippe Légré a perdu une grosse somme d`argent. Mais à la vérité, il s`agit d`une affaire purement commerciale qui ne s`est pas réalisée comme prévue. Pour des raisons que l`on sait (l’absence de certaines personnalités à Malabo et donc à l’hôtel Banapa Club qui devaient les accueillir). Face à cette situation, il est clair que toutes les parties impliquées dans cette affaire, travailleront à trouver un compromis. Un arrangement vaut mieux qu`un mauvais procès dit-on. A quelques heures du quart de finale entre la Côte d`Ivoire et la Guinée équatoriale à Malabo, il est donc impérieux de jouer balle à terre car l`objectif principal des Ivoiriens, c`est d`abord la victoire devant le Nzalang nacional, ensuite gagner la demi-finale, puis la finale, et ramener enfin la coupe en Côte d`Ivoire. C`est ce combat là qui vaille d`être mené. Et pour le gagner, c`est en rang serré qu`il faut aller à l`assaut de l`adversaire. Disperser les énergies dans cette foire d`empoigne entre Ivoiriens à Malabo, est une mauvaise publicité faite à la Côte d`Ivoire qui n`en a pas besoin en ce moment. Le ministère des Sports autant que la presse ivoirienne présente à Malabo et même en Côte d`Ivoire, chacun d`eux a un rôle important à jouer pour la conquête du trophée continental. C`est pourquoi, face à l`objectif commun, les uns et les autres doivent savoir raison garder. Et attendre le moment opportun pour laver le linge sale en famille. Il est indispensable de renouer avec la cohésion qui a animé ``le village ivoirien`` à Malabo, avant cette affaire.
A.CAMARA
A.CAMARA