Nous l’avions dit ici ! Les Eléphants de Côte d’Ivoire jouent pour gagner la Coupe d’Afrique des Nations de Football. Ils ont compris, expérience et maturité aidant, que dans ce type de compétition, il importe peu de bien jouer ou de produire un jeu plaisant. L’important, c’est de gagner, toujours gagner, pour atteindre l’objectif final qui est de revenir sur les bords de la Lagune Ebrié, avec le trophée continental. Drogba Didier, le capitaine et meneur de notre Onze national et ses compagnons ont bien perçu le message, assurent le résultat et rassurent les Ivoiriens, en attente d’un nouveau sacre depuis vingt ans. Les Eléphants montent en puissance au fil des matchs. Avant-hier samedi, en quarts de finale, ils ont pris une sérieuse option sur la victoire finale, en atomisant la Guinée Equatoriale. Samedi, on a vu la capacité de dépassement de nos pachydermes. Ils ne se sont pas laissé gagner par le doute et le découragement et ont donné de nouveaux espoirs aux Ivoiriens, en prélude à une aube pleine de belles promesses. A juste titre, la Côte d’Ivoire, jusque là prudente et réservée, pouvait laisser libre cours à son bonheur. Dès la fin du match victorieux, ils sont descendus dans les rues pour fêter. Pour un peuple éprouvé par une crise postélectorale particulièrement assassine, l’instant était magique de voir nos compatriotes, à l’unisson, célébrer les Eléphants. Qu’il était beau de voir ce peuple, naguère aux portes des Enfers, renaître à la vie. Dieu est vraiment Grand, qui ouvre des fenêtres d’espoir aux peuples en proie au doute. En 1992, avant le sacre de Dakar, c’était la même atmosphère qui prévalait. Signes des temps, voie du Seigneur. Il faut souhaiter que notre histoire footballistique qui balbutie, se répète à nouveau. Ce pays a besoin d’un triomphe, pour se relancer et pour fédérer toutes les énergies pour le renouveau et la reconstruction. La hargne, la détermination et la rage de vaincre des Eléphants doivent être des vecteurs communs à toute la Côte d’Ivoire sur le chemin de la renaissance. L’appartenance à une même nation doit primer sur toutes autres considérations politiciennes. Drogba, Kolo, Yaya, Kader Keita, Gervinho, Gosso Gosso, Copa Barry et les autres nous indiquent le chemin à suivre. En scrutant l’horizon, nous voyons des signes annonciateurs d’un grand bonheur. Sans doute, dans quelques jours, la Côte d’Ivoire sera au sommet de l’Afrique
Sport Publié le lundi 6 février 2012 | Le Patriote
Motus : Bonheur
© Le PatrioteFootball: CAN 2012, quelques membres du staff des Eléphants à Malabo
Malabo (Guinée équatorial), dans l`intimité des Eléphants