Bloqué depuis deux ans, le projet de création de 1000 ha de banane douce à Sokrogbo est en passe de réalisation grâce à l’implication du ministre Bandaman Maurice.
L’Union du groupement des producteurs de la Guadeloupe et de la Martinique (Ugpban) a décidé de planter 1000 ha de banane à Sokrogbo, village situé à une vingtaine de Km sur l’axe Tiassalé-Taabo. Le coup d’envoi de ce projet de grande envergure devrait être donné vendredi, mais des individus en ont décidé autrement. La réunion entre les opérateurs économiques et les propriétaires terriens s’est terminée en queue de poisson à cause de quelques jeunes qui ont juré de faire capoter le projet. Le ministre de la Culture et de la Francophone qui s’est déplacé sur le terrain pour convaincre les plus sceptiques, a été pris à partie par un certain Akou Hervé. Maurice Bandaman a eu du mal à calmer le jeune excité comme un pou qui n’a pas hésité à tenir des propos orduriers à l’égard de l’autorité gouvernementale à la grande désapprobation de l’assistance. Gardant tout son calme, le député de Taabo a rassuré les autochtone dida et les planteurs burkinabé sur la préservation de leurs terres, mettant ainsi fin à la folle rumeur selon laquelle ils seraient expropriés. « Vos craintes son légitimes mais nous avons obtenu des mesures d’accompagnement pour que personne ne soit perdant. 200 ha de parcelles ont été dégagés pour la réinstallation des déguerpis pour créer de nouvelles plantations. Pour les plus âgés, des maisons ou des compensations matérielles leur seront offertes », a indiqué le lauréat du Grand prix littéraire d’Afrique. Il a demandé la reprise du relevé topographique qui a donné des chiffres différents des surfaces cultivées. « Je ne peux pas soutenir le mensonge ni me rendre complice du faux. Il faut faire un travail supplémentaire pour la sous évaluation ou la surévaluation des parcelles », a recommandé le ministre à la directrice départementale de l’agriculture de Tiassalé. Pour couper court, il a survolé la zone avec un hélicoptère avec les journalistes qui ont constaté de près l’existence de nombreuses terres vierges qui contredisent les estimations sur des surfaces cultivées données par les paysans. Pour Bandaman Maurice, Sokrogbo ne saurait rater une telle opportunité à cause des intérêts mesquins de quelques individus « manipulés » par des concurrents au projet des Antillais. « Le travail va démarrer bientôt. Je ne peux pas soutenir une action qui va contre le développement de cette région. Ce projet représente la deuxième chance pour Taabo après la construction du barrage », a insisté le ministre de la Culture. Le représentant du consul du Burkina a tenu à lever les inquiétudes de ses compatriotes sur les expropriations dont ils seraient victimes. « Rassurez-vous : le consul pas plus que l’ambassadeur ne m’ont envoyé ici pour desservir vos intérêts. Vous devez travailler en symbiose avec vos hôtes ; éviter les marchands d’illusions qui viennent vous mentir la nuit. Ils ne vont pas vous arracher vos plantations et il y aura des solutions qui vont arranger tout le monde », a fait savoir Pierre Ouédraogo. Les initiateurs du projet ont montré leur volonté de respecter tous les engagements pris en faveur de Sokrogbo. Selon Eric de Vichy qui était à sa troisième visite dans le village, les intérêts des propriétaires terriens vont être préservés. «Nous avons gardé une dimension familiale et nous allons bien nous intégrer dans votre village, respecter vos us et coutumes. Nous allons tenir nos engagements vis-à-vis du gouvernement et des notables. Nous allons créer beaucoup d’emplois », a promis le patron de l’Ugpban. Prodagba Hilaire, chef intérimaire, n’a pas caché sa joie devant ces propos. « Le village est tout ouïe pour vos propositions. Nous souhaitons un partenariat gagnant-gagnant et espérons que ce sera un exemple pour la Côte d’Ivoire et d’autres pays », a-t-il invité. Le président de l’Organisation centrale des producteurs et exportateurs d’ananas et de bananes (Ocab), Gnui Ezoua Michel a salué les Antillais qui ont porté leur choix sur la Côte d’Ivoire.
Nomel Essis, Envoyé Spécial à Sokrogbo
L’Union du groupement des producteurs de la Guadeloupe et de la Martinique (Ugpban) a décidé de planter 1000 ha de banane à Sokrogbo, village situé à une vingtaine de Km sur l’axe Tiassalé-Taabo. Le coup d’envoi de ce projet de grande envergure devrait être donné vendredi, mais des individus en ont décidé autrement. La réunion entre les opérateurs économiques et les propriétaires terriens s’est terminée en queue de poisson à cause de quelques jeunes qui ont juré de faire capoter le projet. Le ministre de la Culture et de la Francophone qui s’est déplacé sur le terrain pour convaincre les plus sceptiques, a été pris à partie par un certain Akou Hervé. Maurice Bandaman a eu du mal à calmer le jeune excité comme un pou qui n’a pas hésité à tenir des propos orduriers à l’égard de l’autorité gouvernementale à la grande désapprobation de l’assistance. Gardant tout son calme, le député de Taabo a rassuré les autochtone dida et les planteurs burkinabé sur la préservation de leurs terres, mettant ainsi fin à la folle rumeur selon laquelle ils seraient expropriés. « Vos craintes son légitimes mais nous avons obtenu des mesures d’accompagnement pour que personne ne soit perdant. 200 ha de parcelles ont été dégagés pour la réinstallation des déguerpis pour créer de nouvelles plantations. Pour les plus âgés, des maisons ou des compensations matérielles leur seront offertes », a indiqué le lauréat du Grand prix littéraire d’Afrique. Il a demandé la reprise du relevé topographique qui a donné des chiffres différents des surfaces cultivées. « Je ne peux pas soutenir le mensonge ni me rendre complice du faux. Il faut faire un travail supplémentaire pour la sous évaluation ou la surévaluation des parcelles », a recommandé le ministre à la directrice départementale de l’agriculture de Tiassalé. Pour couper court, il a survolé la zone avec un hélicoptère avec les journalistes qui ont constaté de près l’existence de nombreuses terres vierges qui contredisent les estimations sur des surfaces cultivées données par les paysans. Pour Bandaman Maurice, Sokrogbo ne saurait rater une telle opportunité à cause des intérêts mesquins de quelques individus « manipulés » par des concurrents au projet des Antillais. « Le travail va démarrer bientôt. Je ne peux pas soutenir une action qui va contre le développement de cette région. Ce projet représente la deuxième chance pour Taabo après la construction du barrage », a insisté le ministre de la Culture. Le représentant du consul du Burkina a tenu à lever les inquiétudes de ses compatriotes sur les expropriations dont ils seraient victimes. « Rassurez-vous : le consul pas plus que l’ambassadeur ne m’ont envoyé ici pour desservir vos intérêts. Vous devez travailler en symbiose avec vos hôtes ; éviter les marchands d’illusions qui viennent vous mentir la nuit. Ils ne vont pas vous arracher vos plantations et il y aura des solutions qui vont arranger tout le monde », a fait savoir Pierre Ouédraogo. Les initiateurs du projet ont montré leur volonté de respecter tous les engagements pris en faveur de Sokrogbo. Selon Eric de Vichy qui était à sa troisième visite dans le village, les intérêts des propriétaires terriens vont être préservés. «Nous avons gardé une dimension familiale et nous allons bien nous intégrer dans votre village, respecter vos us et coutumes. Nous allons tenir nos engagements vis-à-vis du gouvernement et des notables. Nous allons créer beaucoup d’emplois », a promis le patron de l’Ugpban. Prodagba Hilaire, chef intérimaire, n’a pas caché sa joie devant ces propos. « Le village est tout ouïe pour vos propositions. Nous souhaitons un partenariat gagnant-gagnant et espérons que ce sera un exemple pour la Côte d’Ivoire et d’autres pays », a-t-il invité. Le président de l’Organisation centrale des producteurs et exportateurs d’ananas et de bananes (Ocab), Gnui Ezoua Michel a salué les Antillais qui ont porté leur choix sur la Côte d’Ivoire.
Nomel Essis, Envoyé Spécial à Sokrogbo
