Le village CAN Orange de Yopougon-Ficgayo s’est retrouvé quasi exigu pour accueillir la masse déferlante d’Abidjanais venus suivre le match opposant les Eléphants de Côte d’Ivoire au « Nzalang Nacional » de Guinée Equatoriale, pays co-organisateur de la 28ème édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN). Pour cette 4ème sortie des pachydermes ivoiriens comptant pour les quarts de finale, la société de téléphonie Orange Côte d’Ivoire n’a pas voulu se laisser surprendre par un quelconque incident. Ainsi a-t-elle pris toutes les dispositions sécuritaires pour que les supporters vivent ce match dans de bonnes conditions. Tous ceux qui accédaient dans l’enceinte du village étaient soumis à une fouille corporelle (même si elle n’était pas aussi rigoureuse). L’organisateur avait certainement en tête le drame survenu la semaine dernière dans un stade en Egypte où un cafouillage indescriptible entre supporters a entraîné la mort de 77 d’entre eux. La soirée du samedi 4 février 2012 s’est déroulée sans heurts ni cafouillage. Et la victoire des Eléphants (3-0) contre le « Nzalang Nacional » a donné lieu à un bal populaire après le match. Par groupe, de nombreux jeunes en joie ont pris d’assaut les rues environnantes, chantant et dansant. A l’image de Désiré G. qui nous a confié ceci: « Je soutiens entièrement la Côte d’Ivoire. La coupe doit revenir ici (NDLR : en Côte d’Ivoire) cette année ». Au moment où nous quittions Yopougon vers 22 heures, la place Ficgayo grouillait toujours de monde. Quand les maquis et autres temples de Dionysos continuaient d’être pris d’assaut par les fêtards. « Heureusement qu’aujourd’hui est samedi. On va bien s’amuser et se reposer demain dimanche», a dit un quidam visiblement passionné par le foot.
David Y.
David Y.