Le récent séjour parisien (du 25 au 27 janvier 2012) du président ivoirien, Alassane Ouattara, livre progressivement ses secrets. Il est vrai qu'au cours du tête-à-tête qu'il a eu avec son homologue français, Nicolas Sarkozy, les discussions ont tourné autour des questions économiques, de sécurité et de défense. Mais selon l'hebdomadaire panafricain ''Jeune Afrique'', qui croit être bien informé des sujets abordés par les deux hommes, révèle que Ouattara et Sarkozy n'ont négligé aucune question; qu'elle soit ou non délicate, pertinente ou impertinente. Dans cette veine, ''Jeune Afrique '', dans sa livraison du 5 février 2012, indique que les présidents ivoirien et français ont parlé d'impunité, et donc des questions de justice. A ce propos, Nicolas Sarkozy a laissé entendre à Ouattara qu'il ne comprenait pas pourquoi des éléments des Forces qui ont combattu pour lui (Ouattara) n'étaient pas inquiétés par la justice, alors qu'il a été rapporté leur implication dans certains crimes qui ont été commis lors de la crise post-électorale. Le cas de Duékoué aurait été d'ailleurs cité abondamment, pendant les discussions, si l'on s'en tient à diverses confidences. « Sarkozy s'est inquiété de ne pas voir engager de poursuites contre des Frci, fidèles à Ouattara », écrit l'hebdomadaire panafricain. A cette préoccupation du président français, Alassane Ouattara s'est voulu rassurant. En effet, il a fait savoir à l'homme fort de Paris qu'il entend être impartial et intransigeant sur tout ce qui concerne les poursuites judiciaires. C'est pourquoi le président Ouattara a déclaré qu'il n'y aura d'impunité et que tous les Ivoiriens étant égaux devant la loi, aucun traitement de faveur ne sera accordé aux uns au préjudice des autres. En d'autres termes, tous ceux qui sont soupçonnés de crimes auront à répondre de leurs actes devant les tribunaux compétents. On note que malgré cette assurance du président Ouattara, aucun élément des Frci n'a encore été l'objet d'un mandat de dépôt parce que soupçonnés d'avoir commis des crimes pendant la crise post-électorale.
A. BOUABRE
A. BOUABRE