Le talent malien, pour nous, Ivoiriens, c’est quelque chose de connu. Nous partageons une histoire commune depuis 1966 avec un certain Stade d’Abidjan-AS Real de Bamako. Mais qu’est-ce qui peut bien expliquer ce brillant parcours des Aigles durant cette CAN ?
Depuis Salif Kéita, ballon d’or africain de 1970, la sélection du Mali a vu planer de véritables Aigles dans son ciel, de Frédéric Kanouté à Mahamadou Diarra en passant par Seydou Kéita. A l’arrivée, depuis leur finale perdue à la CAN de 1972 contre le Congo, jamais le Mali n’est parvenu à retrouver les sommets. La dernière fois que le Mali s’est glissé dans le dernier carré remonte à 2004. A Angola 2010, le fond avait été atteint avec une élimination pitoyable au premier tour.
Les autorités sportives du Mali ont mis de côté leurs divisions et leurs querelles avant la préparation de cette 28ème édition. Le président de la fédération, Hammadoun Kolado Cissé, a demandé une union sacrée autour des Aigles pour monter sur le toit de l’Afrique: «nous devons faire fi de toutes nos querelles internes et mettre le Mali au-dessus de tout. Notre sélection nationale a de la valeur. A nous de saisir notre chance». La préparation avait bien été planifiée et programmée avec tous les pôles de décision technique, administratif, médical. Elle s’est faite simplement, d’abord au centre d’entraînement pour sportifs d’élite à Kabala (20 km de Bamako), ensuite, dans les mêmes conditions climatiques que la Guinée équato - riale, à Lomé. Et donc avec le moins de déplacement et de décalage horaire possible.
De jeunes joueurs en or. Au début de la compétition, on ne les avait pas trop remarqués. Mais au fur et à mesure, ils devinrent impressionnants de technique et de vivacité. Et quelle puissance athlétique ! Les caractéristiques physiques des joueurs sont impressionnantes : Modibo Maïga (1,85 m/ 80 kg/ 25 ans), attaquant racé ondoyant, très fort dans les duels, Cheikh Tidiane Diabaté (1,94 m/ 88 kg/ 23 ans) est tout aussi fort, plus en puissance, Garra Dembélé (1,87 m/ 79kg/25 ans) est un travailleur forcené sur tout le front de l’attaque ; les milieux de terrain sont tout aussi impressionnants avec : Abdou Traoré (1,80 m/ 79 kg/ 24 ans), Bakaye Traoré (1,86 m/ 77 kg/ 26 ans), Samba Sow (1,85m/ 75 kg/ 22 ans), Samba Diakité(1,86 m/ 76 kg/ 23 ans).
La technique comme arme absolue. Cette puissance athlétique de ce jeune ensemble malien (encadré par les deux ténors que sont Seydou Kéita et Cédric Kanté) est associée à une technique individuelle très au-dessus de la moyenne. En possession du ballon, les Maliens créent le danger de partout avec une aisance déconcertante. La qualité des passes et des frappes de balle est très pure.
La fraîcheur physique. Au départ, Alain Giresse se disait inquiet car ses joueurs n’avaient pas beaucoup de temps de jeu en club dans leurs championnats respectifs. Diabaté et Maïga, par exemple, n’ont qu’une dizaine de matches au compteur comme titulaires cette saison à Bordeaux et à Sochaux. Paradoxalement, cela s’avère être très avantageux dans une compétition comme la CAN où la répétition des efforts en climat humide et chaud est exigeante sur le plan physique. Giresse est donc ravi de constater que ce moins se transforme en plus !
Giresse, le libéral. On dit toujours, et cela s’avère plus que jamais vrai dans le cas malien, qu’une équipe ressemble toujours à son entraîneur. Tout en les organisant bien sur le terrain, «GIGI» (pour les intimes) laisse une liberté totale d’expression à ses joueurs qui raffolent du ballon et des prises de risques. Cela a fait douter les Gabonais et mis les Maliens en confiance. De plus, coach Giresse ne leur met aucune pression et leur rappelle toujours qu’ils ont tout à gagner, rien à perdre.
Nasser EL FADEL
Depuis Salif Kéita, ballon d’or africain de 1970, la sélection du Mali a vu planer de véritables Aigles dans son ciel, de Frédéric Kanouté à Mahamadou Diarra en passant par Seydou Kéita. A l’arrivée, depuis leur finale perdue à la CAN de 1972 contre le Congo, jamais le Mali n’est parvenu à retrouver les sommets. La dernière fois que le Mali s’est glissé dans le dernier carré remonte à 2004. A Angola 2010, le fond avait été atteint avec une élimination pitoyable au premier tour.
Les autorités sportives du Mali ont mis de côté leurs divisions et leurs querelles avant la préparation de cette 28ème édition. Le président de la fédération, Hammadoun Kolado Cissé, a demandé une union sacrée autour des Aigles pour monter sur le toit de l’Afrique: «nous devons faire fi de toutes nos querelles internes et mettre le Mali au-dessus de tout. Notre sélection nationale a de la valeur. A nous de saisir notre chance». La préparation avait bien été planifiée et programmée avec tous les pôles de décision technique, administratif, médical. Elle s’est faite simplement, d’abord au centre d’entraînement pour sportifs d’élite à Kabala (20 km de Bamako), ensuite, dans les mêmes conditions climatiques que la Guinée équato - riale, à Lomé. Et donc avec le moins de déplacement et de décalage horaire possible.
De jeunes joueurs en or. Au début de la compétition, on ne les avait pas trop remarqués. Mais au fur et à mesure, ils devinrent impressionnants de technique et de vivacité. Et quelle puissance athlétique ! Les caractéristiques physiques des joueurs sont impressionnantes : Modibo Maïga (1,85 m/ 80 kg/ 25 ans), attaquant racé ondoyant, très fort dans les duels, Cheikh Tidiane Diabaté (1,94 m/ 88 kg/ 23 ans) est tout aussi fort, plus en puissance, Garra Dembélé (1,87 m/ 79kg/25 ans) est un travailleur forcené sur tout le front de l’attaque ; les milieux de terrain sont tout aussi impressionnants avec : Abdou Traoré (1,80 m/ 79 kg/ 24 ans), Bakaye Traoré (1,86 m/ 77 kg/ 26 ans), Samba Sow (1,85m/ 75 kg/ 22 ans), Samba Diakité(1,86 m/ 76 kg/ 23 ans).
La technique comme arme absolue. Cette puissance athlétique de ce jeune ensemble malien (encadré par les deux ténors que sont Seydou Kéita et Cédric Kanté) est associée à une technique individuelle très au-dessus de la moyenne. En possession du ballon, les Maliens créent le danger de partout avec une aisance déconcertante. La qualité des passes et des frappes de balle est très pure.
La fraîcheur physique. Au départ, Alain Giresse se disait inquiet car ses joueurs n’avaient pas beaucoup de temps de jeu en club dans leurs championnats respectifs. Diabaté et Maïga, par exemple, n’ont qu’une dizaine de matches au compteur comme titulaires cette saison à Bordeaux et à Sochaux. Paradoxalement, cela s’avère être très avantageux dans une compétition comme la CAN où la répétition des efforts en climat humide et chaud est exigeante sur le plan physique. Giresse est donc ravi de constater que ce moins se transforme en plus !
Giresse, le libéral. On dit toujours, et cela s’avère plus que jamais vrai dans le cas malien, qu’une équipe ressemble toujours à son entraîneur. Tout en les organisant bien sur le terrain, «GIGI» (pour les intimes) laisse une liberté totale d’expression à ses joueurs qui raffolent du ballon et des prises de risques. Cela a fait douter les Gabonais et mis les Maliens en confiance. De plus, coach Giresse ne leur met aucune pression et leur rappelle toujours qu’ils ont tout à gagner, rien à perdre.
Nasser EL FADEL
