Le Fpi négocie son entrée
Retiré dans la cité paisible de Mougins, en France, le président Ouattara peaufine la formation de son gouvernement II. Cette information, révélée par L’Expression du vendredi 3 février, fait bouger les lignes sur les bords de la lagune Ebrié. Ce nouveau gouvernement, de 25 ministres, pourrait enregistrer l’entrée de fortes têtes de l’opposition ivoirienne y compris le Fpi de Laurent Gbagbo. L’Ambassadeur de France, Jean Marc Simon, saisi du dossier par les frontistes, a alors décidé de relancer le débat. Le jeudi 2 février 2012, invités dans les bureaux du diplomate, les refondateurs se précipitent dès 13h au portail de l’Ambassade de France en Côte d’Ivoire, sise au Plateau. Au menu des débats, l’entrée du Fpi au gouvernement et sa participation aux municipales. Sur les deux faits, la délégation est entièrement d’accord. Sans manquer de mettre sur la table des discussions de l’Ambassadeur quelques soucis à lever pour « mettre à l’aise » la nouvelle direction du parti face aux militants de base qui pourraient mal apprécier ce revirement de situation. La mise en liberté provisoire des membres du reste du gouvernement Aké N’Gbo, du président du parti, Affi N’Guessan, le dégel des avoirs et la facilitation du retour de certains cadres. A ces discussions, la libération du couple Gbagbo n’a pas été conditionnée au retour du parti bleu dans le jeu politique. Les amis du « Woody de Mama», ayant compris que le sort de leur leader est désormais entre les mains la justice internationale. « Si Ouattara accepte de faire ce geste envers le Fpi en libérant les Aké N’Gbo et autres, cela nous donnera les coudées franches pour entrer au gouvernement et aller aux élections municipales. Il nous faut montrer à nos militants qu’on a quand même acquis quelque chose, par souci de les apaiser », nous a confié un cadre du parti bleu. Bien avant cette rencontre entre le Fpi et Paris, le président par intérim du parti, Sylvain Miaka Ouréto, s’est envolé pour une tournée européenne. En réalité, le président du conseil général de Soubré est allé discuter de l’intention du Fpi de prendre part au gouvernement Ouattara II avec Laurent Gbagbo à la Haye. Miaka veut avoir la bénédiction de Gbagbo avant de lancer le parti dans cette aventure politique. Surtout qu’à la base, la pression des cadres, pour prendre part aux municipales, est très forte sur la direction intérimaire. Certains sont déjà en précampagne.
Sam-Wakouboué
Retiré dans la cité paisible de Mougins, en France, le président Ouattara peaufine la formation de son gouvernement II. Cette information, révélée par L’Expression du vendredi 3 février, fait bouger les lignes sur les bords de la lagune Ebrié. Ce nouveau gouvernement, de 25 ministres, pourrait enregistrer l’entrée de fortes têtes de l’opposition ivoirienne y compris le Fpi de Laurent Gbagbo. L’Ambassadeur de France, Jean Marc Simon, saisi du dossier par les frontistes, a alors décidé de relancer le débat. Le jeudi 2 février 2012, invités dans les bureaux du diplomate, les refondateurs se précipitent dès 13h au portail de l’Ambassade de France en Côte d’Ivoire, sise au Plateau. Au menu des débats, l’entrée du Fpi au gouvernement et sa participation aux municipales. Sur les deux faits, la délégation est entièrement d’accord. Sans manquer de mettre sur la table des discussions de l’Ambassadeur quelques soucis à lever pour « mettre à l’aise » la nouvelle direction du parti face aux militants de base qui pourraient mal apprécier ce revirement de situation. La mise en liberté provisoire des membres du reste du gouvernement Aké N’Gbo, du président du parti, Affi N’Guessan, le dégel des avoirs et la facilitation du retour de certains cadres. A ces discussions, la libération du couple Gbagbo n’a pas été conditionnée au retour du parti bleu dans le jeu politique. Les amis du « Woody de Mama», ayant compris que le sort de leur leader est désormais entre les mains la justice internationale. « Si Ouattara accepte de faire ce geste envers le Fpi en libérant les Aké N’Gbo et autres, cela nous donnera les coudées franches pour entrer au gouvernement et aller aux élections municipales. Il nous faut montrer à nos militants qu’on a quand même acquis quelque chose, par souci de les apaiser », nous a confié un cadre du parti bleu. Bien avant cette rencontre entre le Fpi et Paris, le président par intérim du parti, Sylvain Miaka Ouréto, s’est envolé pour une tournée européenne. En réalité, le président du conseil général de Soubré est allé discuter de l’intention du Fpi de prendre part au gouvernement Ouattara II avec Laurent Gbagbo à la Haye. Miaka veut avoir la bénédiction de Gbagbo avant de lancer le parti dans cette aventure politique. Surtout qu’à la base, la pression des cadres, pour prendre part aux municipales, est très forte sur la direction intérimaire. Certains sont déjà en précampagne.
Sam-Wakouboué