Sa majesté Alassane Ouattara 1er, on se souvient, a promis de belles choses aux Ivoiriens. Un eldorado qui passe par une gestion optimale des ressources publiques. L`économiste venu de Breton Woods, on se souvient aussi, n`était pas tendre avec les réfondateurs jugés ``affairistes`` au détriment du peuple de Côte d`Ivoire. Pendant la campagne électorale, il n`a pas manqué de mettre en exergue son profil de banquier, voulant, en filigrane brandir sa disposition pour la rigueur et la bonne gouvernance de la chose publique. Ceux qui aiment leur pays et qui rêvent (naïvement ?) à son développement étaient tous heureux d`entendre un tel discours.
Dès les premiers instans de la prise du pouvoir, Ouattara 1er est venu avec de nouveaux concepts, tel que ``séminaire gouvernemental`` pour évaluer son équipe qui travaille très bien pour le bonheur des populations...Mais le premier faux pas constaté par les Ivoiriens, c`est que le champion de la rigueur budgétaire a omis (?) de déclarer ses biens ainsi que ceux des membres de son gouvernement. Règle pourtant élémentaire dans tout système démocratique et transparent. Parce qu`il faut que les citoyens qui paient leurs impôts sachent par exemple le volume du patrimoine du Président de la République, du premier ministre et des ministres avant et après le mandat. La Constitution ivoirienne l`exige d`ailleurs pour des questions d`éthique et de transparence. Ça n`a pas été le cas. Secondo, les ministres de Ouattara ont commencé à agir suivant les prérogatives de leurs départements ministériels.
C`est ainsi que Kandia Camara s`est autorisée, pour identifier les élèves et écoliers ivoiriens de signer un contrat de gré à gré avec une entreprise créée et dirigée par son collège ministre et camarade militant Sanogo Mamadou. Pour une telle opération d`envergure nationale, qui concerne l`ensemble des élèves de Côte d`Ivoire, il fallait quand même un appel d`offre transparent pour choisir le meilleur opérateur en mesure de bien la réaliser. En outre, la logique et le respect des partenaires du système éducatif, ainsi que des administrés au nombre desquels les parents d`élèves, nécessitait qu`on discute avec ceux-ci sur le bien-fondé, l`opportunité et les modalités d`une telle opération qui engendre des dépenses supplémentaires pour les populations. Que non, Kandia Camara a décidé d`appliquer sa « petite dictature », avec l’accord de sa hiérarchie ( ?) à tout le système éducatif gravement malade. Un appel d’offre transparent, c’est trop compliqué quand on a du retard à rattraper. Non satisfaite de ce contrat historique de gré à gré, elle a lancé un vaste mouvement national d`affectation des proviseurs, inspecteurs...Les échos en provenance des acteurs de ce milieu font état d`un désordre total dû à des nominations fantaisistes (surtout tribales).
Pour citer les dérapages de gouvernance du système, il serait difficile d`occulter Mme Anne Ouloto qui defraie en ce moment la chronique. Voici une (grande) ministre à qui on reproche de n`avoir pas respecté les règles d`attribution de marchés publics, (comme cela est prévu par les textes). Au lieu d`expliquer aux Ivoiriens la grande transparence qui a entouré ce contrat juteux d`ordures ménagères, elle s`en prend à la presse qui ne fait que son travail d`information des citoyens et de dénonciation de la mal gouvernance des dirigeants en qui les populations fondent beaucoup d`espoir pour l`amélioration de leurs conditions de vie. Bref, ce qui intrigue dans tout ça, c`est le mutisme (complice ?) d`un Ouattara 1er venu tout droit du Fonds Monétaire International et qui a promis de mettre un terme à ``la gabegie, la corruption et l`enrichissement illicite et rapide des refondateurs``.
Rien ne change vraiment sous les tropiques quand il s`agit de bonne gouvernance. Mais les bailleurs de fonds eux, attendent plutôt des gages de transparences et de bonne gouvernance. Sinon leur faire la cour à longueur de journée ne suffira pas. Et même le fameux PPTE tant convoité risque d`être compromis. Au détriment de qui? Des Ivoiriens qui ne profitent pas des petites passes que se font les ministres dans l’attribution des marchés publics avec des sociétés créées par leurs frères, leurs copains, eux-mêmes (en utilisant des nom d’écran), leurs maitresses et leurs épouses, pour pomper l’argent public et donner des leçon d’honnêteté et d’équité aux pauvres.
HERVE GOBOU
Dès les premiers instans de la prise du pouvoir, Ouattara 1er est venu avec de nouveaux concepts, tel que ``séminaire gouvernemental`` pour évaluer son équipe qui travaille très bien pour le bonheur des populations...Mais le premier faux pas constaté par les Ivoiriens, c`est que le champion de la rigueur budgétaire a omis (?) de déclarer ses biens ainsi que ceux des membres de son gouvernement. Règle pourtant élémentaire dans tout système démocratique et transparent. Parce qu`il faut que les citoyens qui paient leurs impôts sachent par exemple le volume du patrimoine du Président de la République, du premier ministre et des ministres avant et après le mandat. La Constitution ivoirienne l`exige d`ailleurs pour des questions d`éthique et de transparence. Ça n`a pas été le cas. Secondo, les ministres de Ouattara ont commencé à agir suivant les prérogatives de leurs départements ministériels.
C`est ainsi que Kandia Camara s`est autorisée, pour identifier les élèves et écoliers ivoiriens de signer un contrat de gré à gré avec une entreprise créée et dirigée par son collège ministre et camarade militant Sanogo Mamadou. Pour une telle opération d`envergure nationale, qui concerne l`ensemble des élèves de Côte d`Ivoire, il fallait quand même un appel d`offre transparent pour choisir le meilleur opérateur en mesure de bien la réaliser. En outre, la logique et le respect des partenaires du système éducatif, ainsi que des administrés au nombre desquels les parents d`élèves, nécessitait qu`on discute avec ceux-ci sur le bien-fondé, l`opportunité et les modalités d`une telle opération qui engendre des dépenses supplémentaires pour les populations. Que non, Kandia Camara a décidé d`appliquer sa « petite dictature », avec l’accord de sa hiérarchie ( ?) à tout le système éducatif gravement malade. Un appel d’offre transparent, c’est trop compliqué quand on a du retard à rattraper. Non satisfaite de ce contrat historique de gré à gré, elle a lancé un vaste mouvement national d`affectation des proviseurs, inspecteurs...Les échos en provenance des acteurs de ce milieu font état d`un désordre total dû à des nominations fantaisistes (surtout tribales).
Pour citer les dérapages de gouvernance du système, il serait difficile d`occulter Mme Anne Ouloto qui defraie en ce moment la chronique. Voici une (grande) ministre à qui on reproche de n`avoir pas respecté les règles d`attribution de marchés publics, (comme cela est prévu par les textes). Au lieu d`expliquer aux Ivoiriens la grande transparence qui a entouré ce contrat juteux d`ordures ménagères, elle s`en prend à la presse qui ne fait que son travail d`information des citoyens et de dénonciation de la mal gouvernance des dirigeants en qui les populations fondent beaucoup d`espoir pour l`amélioration de leurs conditions de vie. Bref, ce qui intrigue dans tout ça, c`est le mutisme (complice ?) d`un Ouattara 1er venu tout droit du Fonds Monétaire International et qui a promis de mettre un terme à ``la gabegie, la corruption et l`enrichissement illicite et rapide des refondateurs``.
Rien ne change vraiment sous les tropiques quand il s`agit de bonne gouvernance. Mais les bailleurs de fonds eux, attendent plutôt des gages de transparences et de bonne gouvernance. Sinon leur faire la cour à longueur de journée ne suffira pas. Et même le fameux PPTE tant convoité risque d`être compromis. Au détriment de qui? Des Ivoiriens qui ne profitent pas des petites passes que se font les ministres dans l’attribution des marchés publics avec des sociétés créées par leurs frères, leurs copains, eux-mêmes (en utilisant des nom d’écran), leurs maitresses et leurs épouses, pour pomper l’argent public et donner des leçon d’honnêteté et d’équité aux pauvres.
HERVE GOBOU