Le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication (Tic), Bruno Nabagné Koné, a amorcé la phase active de sa lutte contre la cybercriminalité. Hier, il s’est rendu à Yopougon, pour s’imprégner des conditions de travail des usagers du Net. Cette visite inopinée qui l’a conduit dans deux cybercafés du quartier Bel Air, s’inscrit dans le cadre d’une campagne de sensibilisation sur l’identification obligatoire des utilisateurs d’Internet et du téléphone mobile, comme le stipule un décret signé le 1er janvier. « Il s’agit de sensibiliser les utilisateurs, surtout ceux des réseaux publics, sur les dangers auxquels ils s’exposent sans le savoir. L’Etat ne cherche pas du tout à épier des gens, mais c’est pour les besoins de sécurité publique », a rassuré Koné Bruno. A l’en croire, l’idée est de relever le niveau de sécurité du pays dans l’espace virtuel que constitue le Web et la téléphonie. « 2012 verra un grand nombre de changements dans le secteur des TIC. D’ici début 2013, nous ferons en sorte que l’offre soit importante pour que les prix baissent », a-t-il promis. Mais avant, plusieurs mesures ont été arrêtées pour faciliter l’accès au réseau mondial et protéger la vie privée du citoyen. Il s’agit entre autres de l’extension du réseau national de la télécommunication, la subvention des équipements, la création des services locaux et l’utilisation des solutions TIC par l’Etat lui-même. Le ministre en a profité pour rencontrer les étudiants de l’Université indienne située dans le même quartier. Il les a exhortés à être des acteurs de la lutte contre les “utilisateurs malveillants“ d’Internet. « Tout sera mis en œuvre pour que les clients-opérateurs d’Internet et de la téléphonie soient identifiés jusqu’à la fin de cette année. Les clients qui ne seront pas identifiés seront mis en mode réception simple, jusqu’à ce qu’ils le soient », a-t-il averti.
Ben Ayoub (Stagiaire)
Ben Ayoub (Stagiaire)