Le Gouvernement ivoirien s’engage à combattre la cybercriminalité. C’est pour porter cette information que le ministre de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication, Bruno Koné, a visité, hier, deux cybercafés à Yopougon, quartier Millionnaire. Lors de la conférence de presse tenue à l’Université indienne, après la visite, le ministre Koné a invité les jeunes hackers certifiés (white hackers) à aider le gouvernement dans la lutte contre la cybercriminalité. « Nous vous invitons à le faire positivement, à faire en sorte que vos capacités profitent à la Côte d’Ivoire. Nous voulons que la Côte d’Ivoire redevienne un pays sécurisé dans lequel les hackers deviennent positifs.», a-t-il lâché. Revenant sur l’opération d’indentification des abonnés, le ministre a indiqué qu’elle concerne aussi bien les personnes que les entreprises et les cybercafés. Elle portera à la fois sur la téléphonie mobile et les services Internet. Et le délai court jusqu’à la fin de l’année. « Un décret a été pris pour permettre d’identifier tous les utilisateurs des services de téléphonie mobile et Internet en vue de relever le niveau de sécurité de l’informatique en Côte d’Ivoire », a rappelé le ministre de la Poste et des TIC. Précisant que les clients qui ne seront pas identifiés seront en réception simple. Cependant, ils disposeront de 3 mois supplémentaires pour se faire identifier. Pour les services Internet, en plus des clients individuels, les cybercafés seront également identifiés. « Si un acte malveillant est commis, le gérant du cybercafé doit être capable de fournir, l’heure, les coordonnées du client et les références de la machine d’où est parti l’acte. Dans le cas contraire, c’est le gérant qui sera tenu pour responsable », a prévenu Bruno Koné. Cependant, le ministre a tenu à rassurer les abonnés. « L’idée n’est pas d’espionner. Cette une opération de sécurité publique, sans pour autant rentrer dans la vie privée des personnes.», a-t-il précisé. Bien avant les échanges, le ministre et sa délégation ont été édifiés sur les techniques qu’emploient les hackers (pirates) pour maîtriser les sites et les comptes des entreprises, les mails des utilisateurs pour en prendre le contrôle. Des jeunes hackers ont pour leur part estimé qu’il y a beaucoup à faire pour la sécurité informatique en Côte d’Ivoire. Yao N’cho, expert en Intelligence numérique et Ethical hacker, a donné quelques conseils, notamment, l’utilisation de clavier virtuel par les usagers, le formatage hebdomadaire des ordinateurs et l’installation d’antivirus performants par les responsables des cybercafés. « Il y a même des gens qui ‘’broutent’’ les ‘’brouteurs’’.», a-t-il ironisé, pour relever l’importance de la cyber- escroquerie.
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