LIBREVILLE - Le sélectionneur du Mali Alain Giresse a
estimé mardi que son milieu Seydou Keita avait "bien fait" d'appeler dimanche
à la paix dans son pays, secoué par des rébellions au nord.
"Quand Seydou a évoqué les problèmes de son pays, il le faisait au nom de
toute l'équipe, a déclaré Giresse. Quand on est sélectionneur, on ne peut que
suivre attentivement le ressenti des joueurs et comprendre leurs
interrogations et leurs inquiétudes par rapport à certains événements qui se
passent dans leur pays. Donc il a bien fait de le faire et de le dire."
"Ce serait simple et facile si les matches de football de l'équipe
nationale avaient le pouvoir d'éliminer ces situations, c'est un voeu pieux,
mais c'est une belle et noble chose qu'il a essayée de défendre", a poursuivi
Gigi.
"Mais qu'est-ce qui s'est passé au Caire? a ajouté l'ancien membre du carré
magique de l'équipe de France. C'est dans un match de football qu'il y a eu 75
morts. Alors quand on dit que le sport peut réconcilier les peuples et qu'on
sort d'un stade avec 75 morts, on se dit que le football est peu de chose et
que son pouvoir n'est pas si important. Mais dire le ressenti par rapport à la
situation du pays, comme l'a fait Seydou Keita, il faut le faire. C'est le
propre même d'un citoyen. On aimerait qu'une CAN, une Coupe du monde puissent
atténuer les conflits un peu partout mais ça me paraît très compliqué."
Dimanche, à l'issue de la qualification du Mali pour les demi-finales de la
CAN contre le Gabon, Keita avait déclaré que ce qui arrivait à son pays
"n'était pas normal".
"Ce n'est pas normal qu'on se tue entre nous, avait affirmé le milieu
malien. J'ai la peur au ventre. On lance un message au président de faire le
maximum pour que cette situation s'arrête, que les gens du nord arrêtent de se
tuer entre eux. On est tous des Maliens. Ce soir, on est content (de la
qualification) mais en même temps, on est très tristes."
La rébellion touareg du Mouvement national pour la libération de l'Azawad
(MNLA) ainsi que d'autres rebelles touareg ont lancé le 17 janvier une vaste
offensive dans le nord du Mali, la plus importante depuis 2009.
Plusieurs villes ont été attaquées, provoquant l'exode d'au moins 10.000
personnes qui ont trouvé refuge dans des campements au Mali, mais aussi au
Niger et en Mauritanie.
estimé mardi que son milieu Seydou Keita avait "bien fait" d'appeler dimanche
à la paix dans son pays, secoué par des rébellions au nord.
"Quand Seydou a évoqué les problèmes de son pays, il le faisait au nom de
toute l'équipe, a déclaré Giresse. Quand on est sélectionneur, on ne peut que
suivre attentivement le ressenti des joueurs et comprendre leurs
interrogations et leurs inquiétudes par rapport à certains événements qui se
passent dans leur pays. Donc il a bien fait de le faire et de le dire."
"Ce serait simple et facile si les matches de football de l'équipe
nationale avaient le pouvoir d'éliminer ces situations, c'est un voeu pieux,
mais c'est une belle et noble chose qu'il a essayée de défendre", a poursuivi
Gigi.
"Mais qu'est-ce qui s'est passé au Caire? a ajouté l'ancien membre du carré
magique de l'équipe de France. C'est dans un match de football qu'il y a eu 75
morts. Alors quand on dit que le sport peut réconcilier les peuples et qu'on
sort d'un stade avec 75 morts, on se dit que le football est peu de chose et
que son pouvoir n'est pas si important. Mais dire le ressenti par rapport à la
situation du pays, comme l'a fait Seydou Keita, il faut le faire. C'est le
propre même d'un citoyen. On aimerait qu'une CAN, une Coupe du monde puissent
atténuer les conflits un peu partout mais ça me paraît très compliqué."
Dimanche, à l'issue de la qualification du Mali pour les demi-finales de la
CAN contre le Gabon, Keita avait déclaré que ce qui arrivait à son pays
"n'était pas normal".
"Ce n'est pas normal qu'on se tue entre nous, avait affirmé le milieu
malien. J'ai la peur au ventre. On lance un message au président de faire le
maximum pour que cette situation s'arrête, que les gens du nord arrêtent de se
tuer entre eux. On est tous des Maliens. Ce soir, on est content (de la
qualification) mais en même temps, on est très tristes."
La rébellion touareg du Mouvement national pour la libération de l'Azawad
(MNLA) ainsi que d'autres rebelles touareg ont lancé le 17 janvier une vaste
offensive dans le nord du Mali, la plus importante depuis 2009.
Plusieurs villes ont été attaquées, provoquant l'exode d'au moins 10.000
personnes qui ont trouvé refuge dans des campements au Mali, mais aussi au
Niger et en Mauritanie.
