Après les trois défaites successives des «Eléphants favoris» à la CAN et leur débâcle en Coupe du Monde, on était en mesure de croire que cette CAN 2012 n’allait pas susciter d’engouement. Ne dit-on pas «découragement n’est pas ivoirien ?». Une fois encore, malgré toutes les souffrances et humiliations endurées, la mobilisation est au rendez-vous. Oublié le sommeil forcé à 18h, le but retiré avant qu’on ait eu le temps de finir de jubiler, les pénaltys ratés...
Petit à petit, même les sceptiques, surnommés «les supporters de peu de foi» sur les réseaux sociaux, sont en train d’entrer dans la danse au fur et à mesure que les pachydermes se rapprochent de la consécration finale. Ceux qui disaient «si tu as survécu à la guerre, tu peux mourir de crise cardiaque pendant un match des Eléphants», ne tiennent plus le même langage.
Dans tous les quartiers, on s’organise pour regarder le match à la télévision ou sur écran géant, en famille, ou avec les amis, à la maison ou dans un espace gastronomique. On se distrait. On se départit pendant quelques temps de ses griefs politiques pour vibrer au rythme du ballon rond avec les ennemis d’hier.
Avant, pendant et après les matchs, les actions sont commentées avec beaucoup d’humour et de passion par les internautes.
«Cette CAN, c’est un but acheté, un but offert» en référence aux autogoals de l’équipe du Burkina et de l’Angola face à la Côte d’Ivoire.
«Les co-organisateurs de la CAN ont été co-éléminés, le même jour» pour parler du retrait du Gabon et de la Guinée Equatoriale.
On se moque gentiment des coiffures et des maillots des équipes en lice.
«Leurs crêtes de coq ne nous impressionnent pas ! Le ballon se joue avec les pieds, pas avec les cheveux»
«Ils n’ont pas pris leurs mensurations avant de coudre les maillots ! On dirait des nuisettes».
«La panthère a maigri. Elle est devenue un chat.»
Chacun laisse aussi éclater sa frustration. Lors du dernier match contre la Guinée Equatoriale par exemple, c’est le footballer Gervinho qui a fait les frais des remarques acerbes.
«On dirait que Gervinho ne s’est pas bien pommadé avant de venir sur le terrain» pour faire allusion à un baume dont il fait la publicité.
«Quand Gervinho joue mal, il redevient Yao Kouassi Gervais»
On attend, avec impatience et une légère appréhension, les demi-finales.
«Si Drogba marque contre le Mali, il aura des problèmes à la maison», car Lala Diakité son épouse est Malienne.
La CAN 2012, les Ivoiriens commencent à y croire. Comme en période de crise post-électorale, ils recherchent signes et présages pour nourrir leur espérance. Cette fois, ce n’est pas le ciel ou les sauces graines qu’ils sondent mais les chiffres… et les coïncidences.
«1992, 2012, le son 12 est présent dans les deux années. L’équipe nationale a un entraîneur ivoirien. Il se peut même qu’on rencontre le Ghana en finale ! C’est un signe. C’est sûr cette année est la nôtre!»
Samedi soir ce sera la fin du suspense et on l’espère, le début de la liesse.
yehnidjidji.blogspot.com
Petit à petit, même les sceptiques, surnommés «les supporters de peu de foi» sur les réseaux sociaux, sont en train d’entrer dans la danse au fur et à mesure que les pachydermes se rapprochent de la consécration finale. Ceux qui disaient «si tu as survécu à la guerre, tu peux mourir de crise cardiaque pendant un match des Eléphants», ne tiennent plus le même langage.
Dans tous les quartiers, on s’organise pour regarder le match à la télévision ou sur écran géant, en famille, ou avec les amis, à la maison ou dans un espace gastronomique. On se distrait. On se départit pendant quelques temps de ses griefs politiques pour vibrer au rythme du ballon rond avec les ennemis d’hier.
Avant, pendant et après les matchs, les actions sont commentées avec beaucoup d’humour et de passion par les internautes.
«Cette CAN, c’est un but acheté, un but offert» en référence aux autogoals de l’équipe du Burkina et de l’Angola face à la Côte d’Ivoire.
«Les co-organisateurs de la CAN ont été co-éléminés, le même jour» pour parler du retrait du Gabon et de la Guinée Equatoriale.
On se moque gentiment des coiffures et des maillots des équipes en lice.
«Leurs crêtes de coq ne nous impressionnent pas ! Le ballon se joue avec les pieds, pas avec les cheveux»
«Ils n’ont pas pris leurs mensurations avant de coudre les maillots ! On dirait des nuisettes».
«La panthère a maigri. Elle est devenue un chat.»
Chacun laisse aussi éclater sa frustration. Lors du dernier match contre la Guinée Equatoriale par exemple, c’est le footballer Gervinho qui a fait les frais des remarques acerbes.
«On dirait que Gervinho ne s’est pas bien pommadé avant de venir sur le terrain» pour faire allusion à un baume dont il fait la publicité.
«Quand Gervinho joue mal, il redevient Yao Kouassi Gervais»
On attend, avec impatience et une légère appréhension, les demi-finales.
«Si Drogba marque contre le Mali, il aura des problèmes à la maison», car Lala Diakité son épouse est Malienne.
La CAN 2012, les Ivoiriens commencent à y croire. Comme en période de crise post-électorale, ils recherchent signes et présages pour nourrir leur espérance. Cette fois, ce n’est pas le ciel ou les sauces graines qu’ils sondent mais les chiffres… et les coïncidences.
«1992, 2012, le son 12 est présent dans les deux années. L’équipe nationale a un entraîneur ivoirien. Il se peut même qu’on rencontre le Ghana en finale ! C’est un signe. C’est sûr cette année est la nôtre!»
Samedi soir ce sera la fin du suspense et on l’espère, le début de la liesse.
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