Il y a eu beaucoup de difficultés pour le convoi des supporters à Malabo pour la CAN 2012. Finalement, combien de supporters avez-vous géré pour cette campagne ?
Le nombre final de supporters qui est venu à Malabo pour le compte du comité national de soutien aux Eléphants est de 60. C’est le format définitif qui a été arrêté et donc nous sommes à Malabo avec 60 personnes. A côté de cela, nous avons mobilisé la diaspora ivoirienne de Guinée Equatoriale qui nous accompagne et fait l’appoint nécessaire. A chaque match, nous mobilisons deux à trois cents personnes. Pour le match des quarts de finale, il y a eu une plus forte mobilisation de la diaspora renforcée par la communauté ouest-africaine, estimée à environ 1000 personnes. Nous avons mis le paquet à ce niveau.
Un mot sur le séjour des supporters ivoiriens à Malabo…
Tout s’est bien passé. Les supporters sont logés dans des appartements de standing en ville et ils sont satisfaits des conditions d’hébergement. La nourriture, la première semaine, était bien ; la deuxième l’a été moins bien. Ce qui nous a amené à interpeller les prestataires pour qu’ils revoient leurs services. Et je peux vous dire que tout est rentré dans l’ordre.
60 supporters pris en charge par l’Etat, alors que vous aviez réussi à rassembler des Ivoiriens de la diaspora. A la longue, n’est-il pas impérieux que le CNSE change sa manière de fonctionner ? Parce qu’ils sont nombreux les Ivoiriens qui n’arrivent pas à expliquer pourquoi l’Etat doit prendre en charge des supporters alors qu’il serait bon que les gens financent eux-mêmes ce genre de voyages, pour matérialiser leur amour pour l’équipe nationale…
Le CNSE n’a jamais empêché quiconque de payer lui-même son voyage et d’aller supporter les Eléphants pour matérialiser comme vous le dites son amour pour la patrie. Et bon nombre d'Ivoiriens le font d'ailleurs. Mais ne l’oubliez pas, le CNSE est une structure mise en place par l’Etat qui a une obligation de faire un minimum. Et c'est ce minimum régalien que l'état fait.
Le CNSE a pour mission, entre autres, de mobiliser auprès des entreprises privées, des ressources additionnelles à celles de l'état pour soutenir nos équipes nationales. C’est ce que nous avons réussi à faire lors des campagnes de 2008 et 2010 de la CAN. Il se trouve que pour 2012, au lendemain de la grave crise qui a secoué notre pays, les entreprises sont sinistrées. Et en termes d’appui financier de ce secteur, nous n’avons pas pu mobiliser des fonds comme il le fallait. Nous ne pouvions compter que sur les ressources de l’Etat.
Malheureusement, cet appui de l'Etat, en raison des difficultés du moment, n'a pas permis d'aller au delà de ce que nous avons fait. C'est ce qui a conduit a réduire le nombre de supporters que le CNSE devait convoyer pour la CAN. Pour la CAN 2013, nous espérons rectifier le tir, parce que notre pays commence à retrouver sa normalité au niveau des affaires. Nous convoierons plus de supporters à la CAN prochaine.
Quel problème le CNSE a-t-il avec African Village ?
Il n’y a pas de problème particulier entre les deux structures qui sont bien distinctes. African Village est un prestataire de services qui propose ses services pour gérer les voyages et les déploiements des supporters du CNSE. Il avait soumissionné à l’appel d’offres du CNSE en 2010, lors de la coupe du monde en Afrique du Sud. Mais African Village n’a pas pu faire face à tous les critères et exigences du CNSE pour être retenu. Pour cette coupe du monde de 2010, nous avions fini par choisir un autre prestataire sud africain, appelé Selacor, qui présentait de meilleurs arguments. Mais peu avant la coupe du monde, il y a eu un changement de ministre. Mel Théodore a remplacé Dagobert Banzio, au ministère des Sports et Loisirs. Et le nouveau ministre a créé une autre structure, le CONAGES, parallèle au CNSE. A notre grande surprise, le CONAGES est allé contracter avec African Village.
Nous nous attendions logiquement à ce que les choses se passent mal. Et c'est ce qui s'est passé. Nous n’avions donc pas été surpris quand les choses se sont passées comme elles se sont passées avec African Village pour la gestion de la délégation ivoirienne. Le président Jean-Louis Billon (ndrl, ex-président du CNSE), interpellé par la situation avait dû intervenir personnellement pour sauver les choses. Cette année encore, le CNSE a récusé de nouveau African Village, parce que nous estimons que cette structure ne nous offrait toujours pas les garanties que nous voulions, c’est tout. C’est un prestataire de services dont nous ne voulons pas. Rien de plus. Pour cette CAN 2012, nous avons choisi une autre structure qui s’appelle Eleven et tout se passe bien, vous avez pu le constater vous-même.
Les engagements ont été tenus par ce partenaire et vous voyez que les supporters ne se plaignent pas. Le CNSE n'a rien contre African Village. Le jour où Africain Village nous offrira des gages de crédibilité et d'efficacité, nous pourrons changer d’avis. Pour le moment, ce n'est pas le cas.
C’est vrai que l’Etat a géré cette année le convoi des supporters. Cependant, nous aimerions savoir quel a été l’apport du CNSE qui a des sponsors comme Orange…
Pas grand’ chose n'a pu être mobilisé du côté des différentes structures privées que nous avons sollicitées, une quarantaine de millions FCFA environ, tout au plus. Notre partenaire traditionnel Orange, n'a pas fait d'apport spécifique CAN, cette structure intervient dans le cadre du contrat de partenariat global qui la lie depuis 2010 au CNSE et qui a plusieurs déclinaisons. Comme je vous le disais donc, le secteur privé a été secoué par la crise ivoirienne. Cela a beaucoup joué sur la mobilisation de fonds lancée par le CNSE. Nous avons lancé cette campagne de mobilisation, souvenez-vous, en novembre et c’était vraiment court pour les entreprises qui tentaient de se relever. Nous étions très ambitieux et avions même fixé la barre à 300 millions de FCFA de fonds à recueillir. Mais les choses étaient difficiles du fait des difficultés de l’activité économique. L’Etat a aussi réduit son engagement dans les prises en charge des délégations officielles, c’est pour vous dire combien d’efforts ont été consentis de part et d’autre pour mobiliser des Ivoiriens à la CAN.
Notre plan B était de nous appuyer sur les Ivoiriens de la diaspora et Dieu merci, nous avons réussi grâce à nos équipes qui étaient présentes durant des jours a Malabo, avant le début de la CAN pour mobiliser la diaspora.
Pourquoi les supporters ivoiriens retournent à Abidjan après le quart de finale face à la Guinée Equatoriale ?
Nous avons estimé qu’après les quarts de finale, Malabo ne présentait plus d'intérêt à notre présence du fait que la suite de la compétition se déroulait à Libreville au Gabon. Il n’y avait donc plus de raison valable que nous restions avec les supporters à Malabo, vu par ailleurs, que notre équipe n’y résiderait plus. Pire, il ya eu une dégradation très nette de l’environnement sécuritaire, suite à l'élimination par notre équipe de la Guinée Equatoriale.
Tout cela nous a conduits à décider de manière opportune de rentrer à Abidjan pour nous préparer pour rallier Libreville le mercredi 8 février, le jour de la demi-finale. Si en quart de finale, nous n’avions pas rencontré la Guinée Equatoriale, nous serions peut être restés ici à Malabo pour rallier Libreville.
Annoncia Sehoué, envoyé spécial
Le nombre final de supporters qui est venu à Malabo pour le compte du comité national de soutien aux Eléphants est de 60. C’est le format définitif qui a été arrêté et donc nous sommes à Malabo avec 60 personnes. A côté de cela, nous avons mobilisé la diaspora ivoirienne de Guinée Equatoriale qui nous accompagne et fait l’appoint nécessaire. A chaque match, nous mobilisons deux à trois cents personnes. Pour le match des quarts de finale, il y a eu une plus forte mobilisation de la diaspora renforcée par la communauté ouest-africaine, estimée à environ 1000 personnes. Nous avons mis le paquet à ce niveau.
Un mot sur le séjour des supporters ivoiriens à Malabo…
Tout s’est bien passé. Les supporters sont logés dans des appartements de standing en ville et ils sont satisfaits des conditions d’hébergement. La nourriture, la première semaine, était bien ; la deuxième l’a été moins bien. Ce qui nous a amené à interpeller les prestataires pour qu’ils revoient leurs services. Et je peux vous dire que tout est rentré dans l’ordre.
60 supporters pris en charge par l’Etat, alors que vous aviez réussi à rassembler des Ivoiriens de la diaspora. A la longue, n’est-il pas impérieux que le CNSE change sa manière de fonctionner ? Parce qu’ils sont nombreux les Ivoiriens qui n’arrivent pas à expliquer pourquoi l’Etat doit prendre en charge des supporters alors qu’il serait bon que les gens financent eux-mêmes ce genre de voyages, pour matérialiser leur amour pour l’équipe nationale…
Le CNSE n’a jamais empêché quiconque de payer lui-même son voyage et d’aller supporter les Eléphants pour matérialiser comme vous le dites son amour pour la patrie. Et bon nombre d'Ivoiriens le font d'ailleurs. Mais ne l’oubliez pas, le CNSE est une structure mise en place par l’Etat qui a une obligation de faire un minimum. Et c'est ce minimum régalien que l'état fait.
Le CNSE a pour mission, entre autres, de mobiliser auprès des entreprises privées, des ressources additionnelles à celles de l'état pour soutenir nos équipes nationales. C’est ce que nous avons réussi à faire lors des campagnes de 2008 et 2010 de la CAN. Il se trouve que pour 2012, au lendemain de la grave crise qui a secoué notre pays, les entreprises sont sinistrées. Et en termes d’appui financier de ce secteur, nous n’avons pas pu mobiliser des fonds comme il le fallait. Nous ne pouvions compter que sur les ressources de l’Etat.
Malheureusement, cet appui de l'Etat, en raison des difficultés du moment, n'a pas permis d'aller au delà de ce que nous avons fait. C'est ce qui a conduit a réduire le nombre de supporters que le CNSE devait convoyer pour la CAN. Pour la CAN 2013, nous espérons rectifier le tir, parce que notre pays commence à retrouver sa normalité au niveau des affaires. Nous convoierons plus de supporters à la CAN prochaine.
Quel problème le CNSE a-t-il avec African Village ?
Il n’y a pas de problème particulier entre les deux structures qui sont bien distinctes. African Village est un prestataire de services qui propose ses services pour gérer les voyages et les déploiements des supporters du CNSE. Il avait soumissionné à l’appel d’offres du CNSE en 2010, lors de la coupe du monde en Afrique du Sud. Mais African Village n’a pas pu faire face à tous les critères et exigences du CNSE pour être retenu. Pour cette coupe du monde de 2010, nous avions fini par choisir un autre prestataire sud africain, appelé Selacor, qui présentait de meilleurs arguments. Mais peu avant la coupe du monde, il y a eu un changement de ministre. Mel Théodore a remplacé Dagobert Banzio, au ministère des Sports et Loisirs. Et le nouveau ministre a créé une autre structure, le CONAGES, parallèle au CNSE. A notre grande surprise, le CONAGES est allé contracter avec African Village.
Nous nous attendions logiquement à ce que les choses se passent mal. Et c'est ce qui s'est passé. Nous n’avions donc pas été surpris quand les choses se sont passées comme elles se sont passées avec African Village pour la gestion de la délégation ivoirienne. Le président Jean-Louis Billon (ndrl, ex-président du CNSE), interpellé par la situation avait dû intervenir personnellement pour sauver les choses. Cette année encore, le CNSE a récusé de nouveau African Village, parce que nous estimons que cette structure ne nous offrait toujours pas les garanties que nous voulions, c’est tout. C’est un prestataire de services dont nous ne voulons pas. Rien de plus. Pour cette CAN 2012, nous avons choisi une autre structure qui s’appelle Eleven et tout se passe bien, vous avez pu le constater vous-même.
Les engagements ont été tenus par ce partenaire et vous voyez que les supporters ne se plaignent pas. Le CNSE n'a rien contre African Village. Le jour où Africain Village nous offrira des gages de crédibilité et d'efficacité, nous pourrons changer d’avis. Pour le moment, ce n'est pas le cas.
C’est vrai que l’Etat a géré cette année le convoi des supporters. Cependant, nous aimerions savoir quel a été l’apport du CNSE qui a des sponsors comme Orange…
Pas grand’ chose n'a pu être mobilisé du côté des différentes structures privées que nous avons sollicitées, une quarantaine de millions FCFA environ, tout au plus. Notre partenaire traditionnel Orange, n'a pas fait d'apport spécifique CAN, cette structure intervient dans le cadre du contrat de partenariat global qui la lie depuis 2010 au CNSE et qui a plusieurs déclinaisons. Comme je vous le disais donc, le secteur privé a été secoué par la crise ivoirienne. Cela a beaucoup joué sur la mobilisation de fonds lancée par le CNSE. Nous avons lancé cette campagne de mobilisation, souvenez-vous, en novembre et c’était vraiment court pour les entreprises qui tentaient de se relever. Nous étions très ambitieux et avions même fixé la barre à 300 millions de FCFA de fonds à recueillir. Mais les choses étaient difficiles du fait des difficultés de l’activité économique. L’Etat a aussi réduit son engagement dans les prises en charge des délégations officielles, c’est pour vous dire combien d’efforts ont été consentis de part et d’autre pour mobiliser des Ivoiriens à la CAN.
Notre plan B était de nous appuyer sur les Ivoiriens de la diaspora et Dieu merci, nous avons réussi grâce à nos équipes qui étaient présentes durant des jours a Malabo, avant le début de la CAN pour mobiliser la diaspora.
Pourquoi les supporters ivoiriens retournent à Abidjan après le quart de finale face à la Guinée Equatoriale ?
Nous avons estimé qu’après les quarts de finale, Malabo ne présentait plus d'intérêt à notre présence du fait que la suite de la compétition se déroulait à Libreville au Gabon. Il n’y avait donc plus de raison valable que nous restions avec les supporters à Malabo, vu par ailleurs, que notre équipe n’y résiderait plus. Pire, il ya eu une dégradation très nette de l’environnement sécuritaire, suite à l'élimination par notre équipe de la Guinée Equatoriale.
Tout cela nous a conduits à décider de manière opportune de rentrer à Abidjan pour nous préparer pour rallier Libreville le mercredi 8 février, le jour de la demi-finale. Si en quart de finale, nous n’avions pas rencontré la Guinée Equatoriale, nous serions peut être restés ici à Malabo pour rallier Libreville.
Annoncia Sehoué, envoyé spécial