Près de 19 ans après le crash aérien qui a décimé leur équipe nationale, les Zambiens se sont recueillis jeudi sur les lieux du drame à Libreville, une cérémonie émouvante qui prend un sens particulier à trois jours de la finale de la CAN-2012 contre le grand favori
ivoirien.
Au lendemain de la qualification surprise des Chipolopolos aux dépens du Ghana (1-0), l`heure n`était plus aux considérations sportives mais bien au recueillement et au souvenir dans le camp zambien. Car c`est dans une ville chargée d`une histoire terrible pour la sélection que la formation de Hervé Renard tentera d`inscrire pour la première fois son nom au palmarès de la Coupe d`Afrique.
Libreville n`est pas une cité comme les autres pour le football zambien. Le pays y a perdu une génération dorée, le 27 avril 1993, tout près de l`aéroport de la capitale gabonaise, dans le quartier de La Sablière. Dix-huit membres de l`équipe nationale avaient alors péri dans l`accident d`avion (30 morts au total) qui devait les mener au Sénégal, la faute à un appareil en mauvais état associé à une erreur de pilotage.
Gerbe de fleurs
Un seul homme avait réussi à éviter ce terrible dénouement, l`actuel président de la Fédération zambienne Kalusha Bwalya, considéré comme le plus grand joueur de l`histoire du pays, qui avait échappé à l`accident parce qu`il devait rejoindre ses coéquipiers à partir de l`Europe.
Depuis cette date, jamais la sélection zambienne n`avait refoulé le sol gabonais. Autant dire que l`émotion était à son paroxysme à l`arrivée de la délégation à La Sablière en fin d`après-midi, quelques heures seulement après leur atterrissage à Libreville en provenance de Bata (Guinée Equatoriale).
Précédés d`une nuée de journalistes et photographes, joueurs et encadrement ont parcouru les 200 mètres séparant le début de la plage du lieu de l`accident en entonnant une chanson funéraire zambienne avant de déposer chacun une gerbe de fleurs à l`endroit précis où l`avion s`était écrasé.
Comme un symbole, c`est Kalusha Bwalya, accompagné du ministre des Sports Chisimba Kambwili, qui a débuté l`hommage aux victimes avant quelques minutes de prières sous la direction du capitaine Chris Katongo, Hervé Renard se tenant légèrement en retrait.
"Pas une coïncidence"
Le dirigeant, particulièrement ému, a ensuite salué la mémoire de ses coéquipiers disparus dans un discours poignant.
"Ce n`est pas une coïncidence de se retrouver ici, a affirmé l`ancienne légende. En 1993, les Chipolopolos sont venus dans cette ville pour tenir une promesse. Ils n`ont pas réussi mais ont donné leur vie pour une noble cause, le rêve d`apporter la gloire à leur pays, la Zambie. C`est la même cause qui nous a amenés ici. La seule différence, c`est que nous sommes vivants alors que mes anciens partenaires ne sont plus là. Mais leurs rêves sont désormais
les nôtres."
L`entraîneur zambien a de son côté vu "comme un signe du destin" la qualification de son équipe pour cette finale disputée à Libreville.
"Cela représentait un objectif et un challenge de revenir le 12 février au Gabon, a déclaré le technicien français. Quand on a commencé la préparation le 28 décembre, cela paraissait tellement loin. Mais quand une équipe de remplaçants est capable d`aller en finale en 1994, on se dit que le football est aussi une question de mental et de psychologie. A nous de nous en servir. Je sens que, quelque part, le nom de la Zambie est marqué ici."
ivoirien.
Au lendemain de la qualification surprise des Chipolopolos aux dépens du Ghana (1-0), l`heure n`était plus aux considérations sportives mais bien au recueillement et au souvenir dans le camp zambien. Car c`est dans une ville chargée d`une histoire terrible pour la sélection que la formation de Hervé Renard tentera d`inscrire pour la première fois son nom au palmarès de la Coupe d`Afrique.
Libreville n`est pas une cité comme les autres pour le football zambien. Le pays y a perdu une génération dorée, le 27 avril 1993, tout près de l`aéroport de la capitale gabonaise, dans le quartier de La Sablière. Dix-huit membres de l`équipe nationale avaient alors péri dans l`accident d`avion (30 morts au total) qui devait les mener au Sénégal, la faute à un appareil en mauvais état associé à une erreur de pilotage.
Gerbe de fleurs
Un seul homme avait réussi à éviter ce terrible dénouement, l`actuel président de la Fédération zambienne Kalusha Bwalya, considéré comme le plus grand joueur de l`histoire du pays, qui avait échappé à l`accident parce qu`il devait rejoindre ses coéquipiers à partir de l`Europe.
Depuis cette date, jamais la sélection zambienne n`avait refoulé le sol gabonais. Autant dire que l`émotion était à son paroxysme à l`arrivée de la délégation à La Sablière en fin d`après-midi, quelques heures seulement après leur atterrissage à Libreville en provenance de Bata (Guinée Equatoriale).
Précédés d`une nuée de journalistes et photographes, joueurs et encadrement ont parcouru les 200 mètres séparant le début de la plage du lieu de l`accident en entonnant une chanson funéraire zambienne avant de déposer chacun une gerbe de fleurs à l`endroit précis où l`avion s`était écrasé.
Comme un symbole, c`est Kalusha Bwalya, accompagné du ministre des Sports Chisimba Kambwili, qui a débuté l`hommage aux victimes avant quelques minutes de prières sous la direction du capitaine Chris Katongo, Hervé Renard se tenant légèrement en retrait.
"Pas une coïncidence"
Le dirigeant, particulièrement ému, a ensuite salué la mémoire de ses coéquipiers disparus dans un discours poignant.
"Ce n`est pas une coïncidence de se retrouver ici, a affirmé l`ancienne légende. En 1993, les Chipolopolos sont venus dans cette ville pour tenir une promesse. Ils n`ont pas réussi mais ont donné leur vie pour une noble cause, le rêve d`apporter la gloire à leur pays, la Zambie. C`est la même cause qui nous a amenés ici. La seule différence, c`est que nous sommes vivants alors que mes anciens partenaires ne sont plus là. Mais leurs rêves sont désormais
les nôtres."
L`entraîneur zambien a de son côté vu "comme un signe du destin" la qualification de son équipe pour cette finale disputée à Libreville.
"Cela représentait un objectif et un challenge de revenir le 12 février au Gabon, a déclaré le technicien français. Quand on a commencé la préparation le 28 décembre, cela paraissait tellement loin. Mais quand une équipe de remplaçants est capable d`aller en finale en 1994, on se dit que le football est aussi une question de mental et de psychologie. A nous de nous en servir. Je sens que, quelque part, le nom de la Zambie est marqué ici."