x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Sport Publié le vendredi 10 février 2012 | Le Nouveau Réveil

Parcours sans-faute des Eléphants : La baraka en plus

© Le Nouveau Réveil Par DR
Football: CAN 2012 / Cote d`Ivoire 2 - 0 Burkina Faso
CAN 2012: Cote d`Ivoire -Burkina Faso, Guinee equatorial (Malabo)
Et de trois ! Pour les Eléphants de Côte d’Ivoire, les Can se suivent et ne se ressemblent pas. Trois finales apériodiques : Sénégal 92, Egypte 2006 et Gabon-Guinée Equatoriale 2012. Une victoire sur deux finales, en 19 participations sur 28 éditions. La coupe est loin d’être pleine. Que nous réserve la troisième face à une équipe de Zambie, révoltée, régulière, ambitieuse et généreuse dans l’effort ? On savait les joueurs ivoiriens de la génération actuelle, incapables d’obtenir des résultats probants. Curieusement, le groupe a montré, cette fois-ci, une certaine maturité. Parcours sans faute jusqu’à preuve du contraire. Le Soudan (1-0) à l’apéritif ; le Burkina (2-0) et l’Angola (2-0) en hors-d’œuvre; la Guinée Equatoriale (0-3) et le Mali (0-1) en plat de résistance. Donc cinq matches pour autant de victoires. Coup sur coup. Et, svp, sans le moindre but encaissé. Performance de rang qui en impose. Reste le dessert c’est-à-dire la Zambie qui, faut-il insister, ne sera nullement du gruyère. Sur la métamorphose subite des Eléphants, un déclic a pu se produire. Ce pourrait être l’effet François Zahoui, un entraineur national coopté par Jacques Anouma, ancien président de la Fif. Sans un Cv de référence, le technicien a su se faire un trou. Son principal atout est son pragmatisme. Ni euphorique ni méprisant vis-à-vis de ses adversaires. Plutôt respectueux des aléas du football. En plus, son discours à ses poulains. Juste, clair et précis, son message a recueilli l’adhésion de Drogba Didier et ses camarades. Désormais, la solidarité manquant au groupe est devenue sa force. "Drogba est notre leader…" , déclarait Yaya Touré, à la fin du match contre la Guinée Equatoriale. Autrement dit, les egos ont disparu pour faire place à une dynamique de groupe et une ambiance au beau fixe. Effets induits : la discipline et l’abnégation sont devenues les vertus des joueurs. Sur le terrain, les carences tactiques ont été compensées par l’application dans le geste et la rigueur dans le jeu. Le coach Zahoui n’a pas cherché loin son projet de jeu. Il l’a articulé autour des individualités en leur exigeant sérieux et abnégation. Le gardien Copa Barry a maintenu sa cage vierge grâce à une nouvelle posture professionnelle. Ses cinq sorties ont convaincu les sportifs. Parades et sorties aériennes judicieuses. Du coup, ses partenaires défenseurs ont pris énormément confiance pour jouer libérés. La défense est devenue costaud. Kolo Touré a trouvé le complément idéal en Bamba Souleman. Sur les côtés, Gosso Gosso est à l’aise dans son nouveau rôle de latéral droit. Le flan gauche est alternativement animé par Tiéné Siaka et Boka Arthur. C’est au milieu que les Eléphants puisent leur puissance qui, pour l’essentiel, est ultra défensive. Didier Zokora, Yaya Touré, Tioté Cheick, Coulibaly Kafoumba et Emanuel Eboué, sont utilisés selon l’adversaire. En premier rideau, ces milieux défensifs assurent le ménage. Bilan : zéro but encaissé en cinq rencontres. En attaque, la nouvelle trouvaille reste incontestablement le jeune Max Gradel. Remplaçant puis titulaire, il a donné satisfaction lors de ses deux prestations. Alerte et technique, il a donné du fil à retordre aux défenses "ennemies". Une pointe d’attaque avec une efficacité bien déconcertante: Drogba, toujours égal à lui-même, a planté trois buts pour l’instant. Il s’est souvent mué en animateur du milieu du terrain et en défense. Ses lieutenants, Gervinho à gauche, Kalou à droite, sont chargés de porter les offensives sur les côtés pour déstabiliser les adversaires. Mission tout à fait accomplie lors de la rencontre Mali-Côte d’Ivoire eu égard à l’action de l’unique but planté aux Maliens par Gervinho sur exploit individuel. Que dire des remplaçants ? Les spécialistes parlent de la profondeur du banc pour indiquer leur qualité. Kader Kéita, Ya Konan, Lolo Igor, Bonny Wilfried et autres, ont su tirer leur épingle du jeu, à chaque perche tendue. Jamais la génération de Didier Drogba et les Académiciens n’étaient apparues aussi matures. A y voir de près, le jeu qui privilégie le non match est un choix tactique délibéré qui est devenu, en fin de compte, son arme fatale. Outre ses qualités propres déployées, les Eléphants ont joué sur un nuage. Les protégés du président Sidy Diallo parviennent à contenir leurs adversaires. Cependant, l’ironie du sort leur réussit souvent en débloquant la situation lorsque ça coince. En témoignent les multiples autos goals dont celui du burkinabé Koné Bakari, sociétaire de Lyon. On parle de baraka dans le football. Les Eléphants seront tout naturellement les favoris de la finale devant les Zambiens qui volent pourtant de surprise en surprise, donnant du reste à la Can 2012 tout son charme. Plus qu’une apothéose, cette finale est un réel challenge pour les Eléphants de Côte d’Ivoire et les Chipolopolo de Zambie. Le roi Pelé en sera témoin, le dimanche 11 février 2012, à Libreville au Gabon.

Marc Koffi
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Sport

Toutes les vidéos Sport à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ