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Politique Publié le vendredi 10 février 2012 | L’expression

Hamed Bakayoko aux cadres du FPI: «Votre arrogance ne libérera pas vos camardes»

© L’expression Par Nathan Koné
Activités gouvernementales: le nouveau gouvernement a tenu son premier Conseil des ministres
Vendredi 3 juin 2011. Abidjan. Palais présidentiel du Plateau. Premier Conseil des ministres du nouveau gouvernement. Photo: Hamed Bakayoko, Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur
Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, a conseillé aux partisans de l’ancien chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, de se départir de l’arrogance s’ils veulent que le pouvoir élargisse leurs camarades détenus à la suite de la crise postélectorale. Car, la main qui demande est toujours en bas.


Dans le cadre du dialogue républicain, le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, a reçu, hier, dans les locaux de son cabinet, au Plateau, une délégation de la Ligue des mouvements pour le progrès (Lmp), avec à sa tête Gervais Coulibaly, ancien porte-parole de Laurent Gbagbo. Gnamien Yao, Dogbo Raphaël, Akosso Akossi, Pr. Yapo Yapi, Constant Koidou, Ange Dagaret, Diabaté Bê (excusé) et Armand Ouégnin (excusé) sont allés prier le ministre de l’Intérieur afin qu’il remercie le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, pour avoir accepté de libérer certains des leurs emprisonnés à la suite de la grave crise postélectorale. Ils en ont profité, par la voix de leur porte-parole, l’ancien ministre Gnamien Yao, pour lui formuler une doléance: la libération de leurs camardes encore détenus. «Nous plaidons humblement pour que nos frères et sœurs détenus soient libérés. Nous demandons au président de République, Alassane Ouattara, de peser de tout son poids pour que le reste des prisonniers soient libérés», a plaidé le porte-parole de la délégation, l’ancien ministre Gnamien Yao. Il dit être toujours hanté par l’image de ses codétenus de Bouna, Affi N’Guessan et Michel Gbagbo lui disant au revoir le jour où il est sorti de prison.
Puis, de ponctuer ses propos: «Notre pays, la Côte d’Ivoire, est une grande famille. Elle est indivisible (…) Il y a eu des malentendus, il y a eu des conséquences regrettables, il y a eu des morts d’hommes. Tout en nous inclinant devant la mémoire de toutes celles et de tous ceux qui sont tombés, je pense que le temps est venu de nous retrouver, de se pardonner les uns aux autres, et d’engager avec courage et détermination le dialogue sans lequel nous ne parviendrons pas à briser le mur de méfiance qui hypothèque la paix et le développement dans notre pays». Touché par ces mots, le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, a salué la démarche de la délégation de Gervais Coulibaly. Il les a rassurés qu’il transmettra fidèlement leur doléance au chef de l’Etat. Toutefois, il a souligné à l’intention de cadres du Front populaire ivoirien (Fpi) qui continuent d’avoir le verbe acerbe et discourtois que l’arrogance ne fera pas libérer leurs camarades. «Tout est possible avec le dialogue. On ne peut rien obtenir dans l’arrogance. La politique de l’arrogance et la politique de la chaise vide sont des choses qui ne marchent pas», a-t-il répondu aux cadres du l’ancien régime. Il a demandé à la délégation de ne pas se considérer comme des traîtres. Car, a-t-il asséné, «On ne peut pas se réfugier à Accra, Lomé, Cotonou… et donner des leçons de courage à ceux qui sont ici». Il a conseillé aux cadres de l’ancien pouvoir de cesser de croire aux solutions miracles qui libéreraient leurs camarades. Mieux, a-t-il déclaré, ceux qui sont à l’extérieur en dépit de l’appel du président de la République, savent qu’ils ont commis des actes répréhensibles.
«Il y a des gens qui déstabiliseront le pouvoir par des visions prophétiques. Il faut qu’ils arrêtent de rêver», a-t-il martelé. Hamed Bakayoko a rassuré ses hôtes que le chef de l’Etat a inscrit la réconciliation comme une priorité dans ses actions à la tête de l’Etat. Sa main tendue à l’opposition, a-t-il fait remarquer, est la preuve manifeste de son engagement à rassembler les filles et fils de la Côte d’Ivoire. Le ministre de l’Intérieur a, en outre, conseillé aux refondateurs de bannir la violence et l’arrogance dans leur comportement. Il a terminé en félicitant Gervais Coulibaly et sa délégation, car ils lui donnent une réelle motivation de reprendre le collier du dialogue républicain. «Vous me remobiliser», a-t-il dit.
La Ligue des mouvements pour le progrès (Lmp) est entité politique qui a pris ses distances vis-à-vis des positions rigides du Congrès national pour la démocratie et la résistance (Cnrd) qui est une constellation des forces politiques se réclamant de l’idéologie de Laurent Gbagbo, incarcéré à la Cour pénale internationale.

K. Marras. D
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