La Zambie veut le trophée de la CAN 2012. Pour rendre hommage à ses morts (30) d’avril 1993. Ce crash d’avion avait emporté l’équipe de football des « Chipolopolos » de la Zambie, aux larges des côtes gabonaises, précisément à la Sablière. Jeudi, les joueurs zambiens, le staff et toute la délégation officielle, sont allés se recueillir sur le lieu du drame. Un souvenir douloureux pour l’équipe zambienne qui s’apprête à affronter la Côte d’Ivoire, en finale demain. Tout le monde aurait imité leurs pas pour un tel malheur. Mais ce qui surprend tout le monde, c’est que les Zambiens, veulent remporter le trophée pour rendre hommage à leurs morts, d’excellents joueurs disparus dans ce crash. Je ne veux citer aucun nom d’un joueur disparu. Il ne faut pas remuer le couteau dans la plaie. Je vous dis que les Ivoiriens, sont surpris de l’attitude des Zambiens qui ont attendu d’être en finale pour parler du drame de 93. « Dites-leur que nous aussi, nous avons perdu des Ivoiriens dans la guerre et récemment dans la crise postélectorale avec plus de 3000 morts, alors qu’ils arrêtent de réveiller les vieux démons », m’a chargé de dire un joueur ivoirien. Les Zambiens tirent leur motivation des 30 morts du crash. Les Ivoiriens aussi parlent de plus de 3000 morts. Qui aura le soutien des mânes ? Les morts ne sont pas morts, nous dit-on. Et les Zambiens pensent que les 30 morts qui ont péri dans la mer au Gabon, pourraient les guider vers le sacre continental. Je crois à mon sens qu’il n’est pas bon de tirer de façon affichée sa motivation de la perte d’un être si cher. Il faut laisser les morts tranquilles. Les vivants ont besoin de réconfort, de joie. On se bat pour les vivants. Les morts appartiennent à un autre monde. Il faut les laisser tranquilles. Et les Ivoiriens n’ont pas tort de dire qu’ils ont perdu des proches.
La guerre des morts fait rage, en plus des déclarations tapageuses du sélectionneur zambien, Hervé Renard : « Je connais les joueurs ivoiriens par cœur, ils ne peuvent pas nous battre ». Les supporters ivoiriens, eux, sont catégoriques : « Ya pas hobahoba dans ballon ! ». Sportivement
Par Annoncia Sehoué
La guerre des morts fait rage, en plus des déclarations tapageuses du sélectionneur zambien, Hervé Renard : « Je connais les joueurs ivoiriens par cœur, ils ne peuvent pas nous battre ». Les supporters ivoiriens, eux, sont catégoriques : « Ya pas hobahoba dans ballon ! ». Sportivement
Par Annoncia Sehoué
