C'est vrai, mais c'est notre histoire, assumons la et tirons-en toutes les conséquences !
L'histoire des peuples et des nations est faite de joies, de larmes et de douleurs. Elle est faite d'échec et de succès. Nous avons connu Houphouët et ses œuvres. Puis la colonisation, l’indépendance, le coup d'Etat, Bédié, Guéi, Gbagbo, les élections calamiteuses de 2000, septembre 2002, Mars 2004, etc ; la grande crise postélectorale dont les effets demeurent, l'échec de 2006 après la victoire de 92, font partie de notre histoire. La défaite d'hier fait désormais partie de notre histoire et de notre héritage commun! La Caf et le monde retiennent que c'est la Cote d'Ivoire qui a perdu. Ils ne sont pas dans nos combinaisons locales, pour savoir qui est président! On ne sait même pas les noms des chefs d'état sous qui l'Egypte a gagne tous ses trophées ! Assumons tous courageusement notre histoire et tirons en les leçons. Leçons pour ceux qui voulaient la victoire pour eux seuls, dont on redoutait l'arrogance et l'exclusion dans la conduite et la célébration de cette victoire de tous et pour toutes. Oui ce n'est pas rien! Assumons notre histoire et tirons aussi les leçons de la part de ceux qui ont souhaite la défaite. Quand hier ceux qui étaient contre Gbagbo souhaitaient secrètement la défaite des Éléphants ou se plaignaient de la récupération politicienne, les pro-Gbagbo disaient que ces réactions émanaient de gens qui ne sont pas de bons ni de vrais ivoiriens. Aujourd'hui les "vrais" et "bons" ivoiriens d'hier sont en train de se réjouir de la défaite de leur terre natale, parce que cette terre natale aurait été prise, selon eux, en otage par des dozos et étrangers. Là où on attendait que depuis hier, le FPI et les supporters du dernier instant ( qui demandaient de parachever l'action de Gbagbo et Anouma avec une victoire contre la Zambie), fassent une déclaration d'encouragement aux Eléphants, tout en cachant dans leurs seuls cœur la joie de la défaite, on a plutôt vu une explosion de bonheur. La encore tout cela fait partie de notre histoire. C'est à verser au dossier de la réconciliation. En espérant que le gouvernement actuel saisira l'occasion de la défaite, comme il voulait le faire avec la victoire, pour davantage tendre la main et faire avancer la réconciliation. Il ne faut surtout pas tomber dans le piège de la provocation et de la radicalisation. C'est notre histoire, cette défaite! Même s'ils se montrent peu dignes et peu méritants de la Nation, ceux qui sont contents de la défaite, demeurent des enfants de Cote d'Ivoire. Egares certes, mais toujours enfants du pays, même s'ils continuent de denier cette qualité aux autres. Sans doute s'agit-il de leur façon de revendiquer leur part de Cote d'Ivoire. Pourtant tout indique qu'ils ont tort et que ce n'était pas nécessaire: Francois Zahoui, Didier Drogba, Copa Barry, Gosso Gosso etc…, n'ont rien à voir dans les tueries de Duekoué; ils n'ont rien à voir dans les bombardements de la résidence de Gbagbo, dans les drames de uns et des autres, dans l'exil. Pourquoi faire sur les joueurs, ce transfert de haine et de rejet pour Ouattara? Non, ils ne méritent pas tant de rejet par procuration. Parce qu'on n'aime pas Ouattara, on commence à détester nos Eléphants, et on finit par détester notre propre pays et lui souhaiter le pire! Et pourtant nous nous étions autoproclamés patriotes! On est patriote toujours! Le patriotisme n'est pas à géométrie variable. Malgré tout il faut faire avec: c'est notre histoire! Nous en sortirons grandis si chacun de nous accepte de rentrer en lui! A la lumière des expériences de 2006 en Egypte, des 2 coupes du monde, de ces échecs malgré l'appel aux religions et aux politiques que faisait Jacques Anouma, le président de la république peut prendre des initiatives, a partir de cette défaite pour donner un coup d'accélérateur a la réconciliation nationale. La justice doit suivre l'environnement social et devancer le politique: dégel des avoirs, examen plus rapide des procédures, retour d'exil etc. La défaite des Eléphants doit nous réconcilier. En réalité, la victoire ne nous aurait pas réconciliés. Cette défaite est bonne à prendre si nous savons en tirer les bonnes leçons, pour donner le dos à l'hypocrisie, aux vilains sentiments. Allez les Eléphants! Vive la Cote d'Ivoire!
Charles Kouassi
L'histoire des peuples et des nations est faite de joies, de larmes et de douleurs. Elle est faite d'échec et de succès. Nous avons connu Houphouët et ses œuvres. Puis la colonisation, l’indépendance, le coup d'Etat, Bédié, Guéi, Gbagbo, les élections calamiteuses de 2000, septembre 2002, Mars 2004, etc ; la grande crise postélectorale dont les effets demeurent, l'échec de 2006 après la victoire de 92, font partie de notre histoire. La défaite d'hier fait désormais partie de notre histoire et de notre héritage commun! La Caf et le monde retiennent que c'est la Cote d'Ivoire qui a perdu. Ils ne sont pas dans nos combinaisons locales, pour savoir qui est président! On ne sait même pas les noms des chefs d'état sous qui l'Egypte a gagne tous ses trophées ! Assumons tous courageusement notre histoire et tirons en les leçons. Leçons pour ceux qui voulaient la victoire pour eux seuls, dont on redoutait l'arrogance et l'exclusion dans la conduite et la célébration de cette victoire de tous et pour toutes. Oui ce n'est pas rien! Assumons notre histoire et tirons aussi les leçons de la part de ceux qui ont souhaite la défaite. Quand hier ceux qui étaient contre Gbagbo souhaitaient secrètement la défaite des Éléphants ou se plaignaient de la récupération politicienne, les pro-Gbagbo disaient que ces réactions émanaient de gens qui ne sont pas de bons ni de vrais ivoiriens. Aujourd'hui les "vrais" et "bons" ivoiriens d'hier sont en train de se réjouir de la défaite de leur terre natale, parce que cette terre natale aurait été prise, selon eux, en otage par des dozos et étrangers. Là où on attendait que depuis hier, le FPI et les supporters du dernier instant ( qui demandaient de parachever l'action de Gbagbo et Anouma avec une victoire contre la Zambie), fassent une déclaration d'encouragement aux Eléphants, tout en cachant dans leurs seuls cœur la joie de la défaite, on a plutôt vu une explosion de bonheur. La encore tout cela fait partie de notre histoire. C'est à verser au dossier de la réconciliation. En espérant que le gouvernement actuel saisira l'occasion de la défaite, comme il voulait le faire avec la victoire, pour davantage tendre la main et faire avancer la réconciliation. Il ne faut surtout pas tomber dans le piège de la provocation et de la radicalisation. C'est notre histoire, cette défaite! Même s'ils se montrent peu dignes et peu méritants de la Nation, ceux qui sont contents de la défaite, demeurent des enfants de Cote d'Ivoire. Egares certes, mais toujours enfants du pays, même s'ils continuent de denier cette qualité aux autres. Sans doute s'agit-il de leur façon de revendiquer leur part de Cote d'Ivoire. Pourtant tout indique qu'ils ont tort et que ce n'était pas nécessaire: Francois Zahoui, Didier Drogba, Copa Barry, Gosso Gosso etc…, n'ont rien à voir dans les tueries de Duekoué; ils n'ont rien à voir dans les bombardements de la résidence de Gbagbo, dans les drames de uns et des autres, dans l'exil. Pourquoi faire sur les joueurs, ce transfert de haine et de rejet pour Ouattara? Non, ils ne méritent pas tant de rejet par procuration. Parce qu'on n'aime pas Ouattara, on commence à détester nos Eléphants, et on finit par détester notre propre pays et lui souhaiter le pire! Et pourtant nous nous étions autoproclamés patriotes! On est patriote toujours! Le patriotisme n'est pas à géométrie variable. Malgré tout il faut faire avec: c'est notre histoire! Nous en sortirons grandis si chacun de nous accepte de rentrer en lui! A la lumière des expériences de 2006 en Egypte, des 2 coupes du monde, de ces échecs malgré l'appel aux religions et aux politiques que faisait Jacques Anouma, le président de la république peut prendre des initiatives, a partir de cette défaite pour donner un coup d'accélérateur a la réconciliation nationale. La justice doit suivre l'environnement social et devancer le politique: dégel des avoirs, examen plus rapide des procédures, retour d'exil etc. La défaite des Eléphants doit nous réconcilier. En réalité, la victoire ne nous aurait pas réconciliés. Cette défaite est bonne à prendre si nous savons en tirer les bonnes leçons, pour donner le dos à l'hypocrisie, aux vilains sentiments. Allez les Eléphants! Vive la Cote d'Ivoire!
Charles Kouassi
