La défaite de la Côte d’Ivoire face à la Zambie, dimanche-soir, a créé une atmosphère de deuil à Daloa. Mais pendant que certains Ivoiriens pleuraient, d’autres manifestaient leur joie.
23 heures. Au quartier soleil 1 de Daloa, des jeunes filles et garçons sont inconsolables. La défaite inattendue des Eléphants de Côte d’Ivoire face aux Chipolopolos de Zambie à la finale de la 28è Coupe d’Afrique des Nations de football (Can 2012), est accueillie par des pleurs. On entend des sanglots dans plusieurs concessions. L’atmosphère est lourde dans les quartiers populaires tels Ouolof, Cissoko, Marais, Mossibougou, Orly 1 et 2, Kennedy, Garage, Texas et Koyabougou. Seuls quelques supporters, le visage triste, commentent l’échec. Pour certains, la génération Drogba est ‘’maudite’’ : « elle doit être mise au repos pour repartir avec de jeunes joueurs. » Le capitaine des Eléphants est brocardé à cause de son penalty raté au cours du match.
Pendant ce temps, dans des quartiers autochtones comme Lobia, Tazibouo, Gbeuliville et Labia, l’ambiance est tout autre. C’est la joie. La musique est distillée à profusion. On danse à l’intérieur des bars comme dans les rues. Ici, la défaite sportive soulage des rancœurs politiques. « Il faut libérer Gbagbo…», scande un groupe de jeunes en courant dans la rue. Cette jubilation n’est pas tolérée partout. C’est le cas au quartier Cissoko où trois jeunes filles qui manifestaient leur joie sont tabassées par un groupe de supporters en colère. Une scène similaire est signalée au quartier Abattoir entre un autre groupe de jeunes malinké et des Bété qui jubilaient. Pourtant, durant toute la journée, la confiance était de mise chez les partisans de la victoire. La ville était parée aux couleurs nationales. Les gadgets s’arrachaient comme de petits pains. Les décorateurs étaient envahis par des enfants qui voulaient se faire tatouer des parties du corps en orange, blanc et vert. Dans les bars et les maquis, on a assez festoyé en attendant les grands shows du sacre auquel tous croyaient. Jeunes, femmes, vieux, fonctionnaires et ouvriers, dans les rues, les marchés, les maquis et les ateliers étaient tous parés aux couleurs nationales. Le drapeau flottait devant plusieurs services et domiciles. On sentait l’union sacrée de tous autour de l’évènement. Or, au fond d’eux-mêmes, certains Ivoiriens ne souhaitaient pas une victoire de l’équipe nationale. C’est aussi cela la Côte d’Ivoire.
Bayo Fatim à Daloa
23 heures. Au quartier soleil 1 de Daloa, des jeunes filles et garçons sont inconsolables. La défaite inattendue des Eléphants de Côte d’Ivoire face aux Chipolopolos de Zambie à la finale de la 28è Coupe d’Afrique des Nations de football (Can 2012), est accueillie par des pleurs. On entend des sanglots dans plusieurs concessions. L’atmosphère est lourde dans les quartiers populaires tels Ouolof, Cissoko, Marais, Mossibougou, Orly 1 et 2, Kennedy, Garage, Texas et Koyabougou. Seuls quelques supporters, le visage triste, commentent l’échec. Pour certains, la génération Drogba est ‘’maudite’’ : « elle doit être mise au repos pour repartir avec de jeunes joueurs. » Le capitaine des Eléphants est brocardé à cause de son penalty raté au cours du match.
Pendant ce temps, dans des quartiers autochtones comme Lobia, Tazibouo, Gbeuliville et Labia, l’ambiance est tout autre. C’est la joie. La musique est distillée à profusion. On danse à l’intérieur des bars comme dans les rues. Ici, la défaite sportive soulage des rancœurs politiques. « Il faut libérer Gbagbo…», scande un groupe de jeunes en courant dans la rue. Cette jubilation n’est pas tolérée partout. C’est le cas au quartier Cissoko où trois jeunes filles qui manifestaient leur joie sont tabassées par un groupe de supporters en colère. Une scène similaire est signalée au quartier Abattoir entre un autre groupe de jeunes malinké et des Bété qui jubilaient. Pourtant, durant toute la journée, la confiance était de mise chez les partisans de la victoire. La ville était parée aux couleurs nationales. Les gadgets s’arrachaient comme de petits pains. Les décorateurs étaient envahis par des enfants qui voulaient se faire tatouer des parties du corps en orange, blanc et vert. Dans les bars et les maquis, on a assez festoyé en attendant les grands shows du sacre auquel tous croyaient. Jeunes, femmes, vieux, fonctionnaires et ouvriers, dans les rues, les marchés, les maquis et les ateliers étaient tous parés aux couleurs nationales. Le drapeau flottait devant plusieurs services et domiciles. On sentait l’union sacrée de tous autour de l’évènement. Or, au fond d’eux-mêmes, certains Ivoiriens ne souhaitaient pas une victoire de l’équipe nationale. C’est aussi cela la Côte d’Ivoire.
Bayo Fatim à Daloa