Didier Drogba et ses camarades peuvent sécher leurs larmes. Ils n’ont certes pas raflé la 28ème Coupe d’Afrique des Nations, mais, ils ont remporté le plus beau des trophées : celui du cœur des Ivoiriens. Hier, c’est une population extraordinaire, mobilisée comme jamais, qui leur a réservé un accueil mémorable. Même les héros de 92, seul titre continental glané jusqu’à ce jour par la Côte d’Ivoire, n’ont pas eu droit à un tel honneur. Il est exactement 16h57 min lorsque l’avion de la Compagnie Small Planet Airlines, qui transporte les Eléphants de Côte d’Ivoire, s’immobilise sur le tarmac de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny de Port-Bouët. Tous les yeux sont rivés sur l’engin, qui a, à son bord, ces 23 Eléphants, ayant fait vibrer, durant les trois semaines de la Can, les Ivoiriens, les amenant ainsi à oublier leurs péripéties quotidiennes. L’impatience de les voir, est à la mesure de la longue attente. En effet, sur le parvis du pavillon d’honneur, plusieurs centaines de personnes, hommes et femmes, attendent depuis 10h, pour certains, l’arrivée de l’équipe nationale. Sur les visages, la fatigue, et aussi la soif et la faim se lisaient. Car, pendant plusieurs heures, ils ne cessaient de clamer leur amour pour Didier Drogba et ses coéquipiers. Non sans les féliciter, pour leur parcours, il est vrai, très brillant, malgré la douleur de la défaite, dimanche nuit au Stade de l’Amitié sino-gabonaise, aux tirs au but (7-8) face aux Chipolopolos de Zambie, après un score nul et vierge (0-0).
Au pied donc de l’échelle de coupée, un long tapis rouge est dressé sur le tarmac. Signe annonciateur et surtout symbole de l’honneur que la Nation s’apprête à faire à ces valeureux footballeurs, qui ont défendu avec hargne et combativité le drapeau national, sur les terrains de Guinée Equatoriale et du Gabon.
Les plus autorités du pays, qui attendaient dans le salon présidentiel, s’installent, tour à tour, sur le tarmac. On y reconnaît de nombreux membres du gouvernement, des présidents d’institution, des guides religieux, des chefs traditionnels … Ils forment, une haie d’honneur, le long du tapis rouge, qui conduit dans le salon présidentiel. A la tête de ce rang prestigieux, le Premier ministre, Guillaume Soro. Puis, surprise de taille, c’est le chef de l’Etat, en compagnie de son épouse Dominique Ouattara, qui prend place au bas de l’échelle de coupée. Rentré une heure et demie plus tôt de Ouagadougou où il avait participé à une conférence sur l’éducation, le numéro 1 ivoirien a tenu à accueillir, en personne, les Eléphants. Il est 17h08, lorsque le ministre des Sports et des Loisirs, qui était à Libreville avec l’équipe nationale, descend. Il est suivi du président de la FIF (Fédération Ivoirienne de Football), Augustin Sidy Diallo. Ils sont accueillis avec des applaudissements. Ensuite, c’est le sélectionneur national Zahoui François qui pointe le bout du nez. Il est également acclamé. Arrive, enfin, l’instant que la foule attend depuis plusieurs heures : la sortie des Eléphants. Le premier à respirer l’air frais de cet après-midi de lundi, est Zokora Didier. Ovations nourries, sur le tarmac. Il fait l’accolade au Chef de l’Etat, qui le réconforte, puis à son épouse, avant de se diriger, en tenant par la main un petit garçon qui porte un tee-shirt orange-blanc-vert floqué en son nom, vers le Premier ministre, et de serrer la main des autres personnalités. Suivent Yaya Touré, Doumbia Seydou, Bamba Souleyman, Tiéné Siaka, Ya Konan…. Les poignées de mains sont chaleureuses, les mots pleins d’encouragement. Chacun essaie, comme il peut, de remonter le moral de ces garçons visiblement abattus par le fait d’avoir échoué si près du graal. « Bravo, les gars vous n’avez pas démérité », « On est fiers de vous », entend-t-on. Des mots qui soulagent ces jeunes footballeurs, surtout qu’ils sont encore applaudis, certains plus que d’autres, à leur entrée dans le salon présidentiel du pavillon d’honneur. Au fur et à mesure, nos pachydermes descendent de l’avion. Et, intenses moments d’émotion : Didier Drogba apparaît. Il est manifestement sous le choc de la défaite. Lui, qui a manqué, à douze minutes du coup de sifflet final, le pénalty qui aurait pu sceller le sort du match, en faveur des Eléphants. Il ravale les marches de l’échelle de coupée, et tombe dans les bras du président Ouattara. C’est émouvant. Le chef de l’Etat trouve les mots qu’il faut pour que le capitaine des Eléphants relève la tête. Il sacrifie au même rituel que ses camarades. Toutes les mains, qu’il serre, sont chargées de compassion. Chaque personnalité lui témoigne le soutien de la Nation. Ensuite, tout ce beau monde se retrouve au salon présidentiel. L’émotion est à son comble. Là, le Chef de l’Etat, au milieu de ses Eléphants, se félicite de leur parcours à cette Can Orange 2012. Mieux, il leur témoigne le soutien de la Côte d’Ivoire entière : « Vos compatriotes sont fiers de vous. Bravo à vous. Vous avez eu un parcours sans faute. Vous avez fait honneur à notre chère patrie. Vous n’avez pas ramené la Coupe, mais vous n’avez pas perdu le match. Mais, ce n’est que partie remise. Je suis sûr que vous allez nous ramener la Coupe l’année prochaine. Sachez que découragement n’est pas Ivoirien. Bravo à vous tous! ». Ovations nourries dans la salle. Après, le Président Ouattara et les Eléphants se dirigent vers l’esplanade du pavillon d’honneur qui est noir de monde. C’est l’explosion de joie. La foule, qui a entre-temps grossit, exulte et acclame les Eléphants. Certains supporteurs sont intenables, comme cette jeune fille qui se jette dans les bras de Drogba et fond littéralement en larmes. Les Eléphants s’offrent un chaleureux bain de foule. Autographes par-ci, séances photos par-là. Le service de service de sécurité est obligé de jouer des coudes, pour protéger les Eléphants. Ils regagnent le salon présidentiel. Le temps de souffler, quelques minutes, avant de prendre place à bord de leur bus. Direction, l’hôtel du Golf, leur tanière. L’engin peine à se frayer un chemin. Il est pris en chasse par une horde de supporters en délire, qui ovationne Didier Drogba et ses amis. Le cortège est même immobilisé, sur la voie express de l’aéroport, au niveau du monument Attoungblan. Puis, il reprend sa route, pour aborder le boulevard Giscard d’Estaing, où une impressionnante haie humaine, composée de plusieurs milliers d’âmes, est dressée des deux côtés de la voie. Des cris de joie fusent de partout. Les Eléphants sont applaudis et félicités. Cette procession joyeuse durera près de deux heures, avant de s’achever au Golf hôtel… Après leur défaite en finale, les Eléphants redoutaient l’accueil des Ivoiriens. Ils ont été agréablement surpris.
Y. S
Au pied donc de l’échelle de coupée, un long tapis rouge est dressé sur le tarmac. Signe annonciateur et surtout symbole de l’honneur que la Nation s’apprête à faire à ces valeureux footballeurs, qui ont défendu avec hargne et combativité le drapeau national, sur les terrains de Guinée Equatoriale et du Gabon.
Les plus autorités du pays, qui attendaient dans le salon présidentiel, s’installent, tour à tour, sur le tarmac. On y reconnaît de nombreux membres du gouvernement, des présidents d’institution, des guides religieux, des chefs traditionnels … Ils forment, une haie d’honneur, le long du tapis rouge, qui conduit dans le salon présidentiel. A la tête de ce rang prestigieux, le Premier ministre, Guillaume Soro. Puis, surprise de taille, c’est le chef de l’Etat, en compagnie de son épouse Dominique Ouattara, qui prend place au bas de l’échelle de coupée. Rentré une heure et demie plus tôt de Ouagadougou où il avait participé à une conférence sur l’éducation, le numéro 1 ivoirien a tenu à accueillir, en personne, les Eléphants. Il est 17h08, lorsque le ministre des Sports et des Loisirs, qui était à Libreville avec l’équipe nationale, descend. Il est suivi du président de la FIF (Fédération Ivoirienne de Football), Augustin Sidy Diallo. Ils sont accueillis avec des applaudissements. Ensuite, c’est le sélectionneur national Zahoui François qui pointe le bout du nez. Il est également acclamé. Arrive, enfin, l’instant que la foule attend depuis plusieurs heures : la sortie des Eléphants. Le premier à respirer l’air frais de cet après-midi de lundi, est Zokora Didier. Ovations nourries, sur le tarmac. Il fait l’accolade au Chef de l’Etat, qui le réconforte, puis à son épouse, avant de se diriger, en tenant par la main un petit garçon qui porte un tee-shirt orange-blanc-vert floqué en son nom, vers le Premier ministre, et de serrer la main des autres personnalités. Suivent Yaya Touré, Doumbia Seydou, Bamba Souleyman, Tiéné Siaka, Ya Konan…. Les poignées de mains sont chaleureuses, les mots pleins d’encouragement. Chacun essaie, comme il peut, de remonter le moral de ces garçons visiblement abattus par le fait d’avoir échoué si près du graal. « Bravo, les gars vous n’avez pas démérité », « On est fiers de vous », entend-t-on. Des mots qui soulagent ces jeunes footballeurs, surtout qu’ils sont encore applaudis, certains plus que d’autres, à leur entrée dans le salon présidentiel du pavillon d’honneur. Au fur et à mesure, nos pachydermes descendent de l’avion. Et, intenses moments d’émotion : Didier Drogba apparaît. Il est manifestement sous le choc de la défaite. Lui, qui a manqué, à douze minutes du coup de sifflet final, le pénalty qui aurait pu sceller le sort du match, en faveur des Eléphants. Il ravale les marches de l’échelle de coupée, et tombe dans les bras du président Ouattara. C’est émouvant. Le chef de l’Etat trouve les mots qu’il faut pour que le capitaine des Eléphants relève la tête. Il sacrifie au même rituel que ses camarades. Toutes les mains, qu’il serre, sont chargées de compassion. Chaque personnalité lui témoigne le soutien de la Nation. Ensuite, tout ce beau monde se retrouve au salon présidentiel. L’émotion est à son comble. Là, le Chef de l’Etat, au milieu de ses Eléphants, se félicite de leur parcours à cette Can Orange 2012. Mieux, il leur témoigne le soutien de la Côte d’Ivoire entière : « Vos compatriotes sont fiers de vous. Bravo à vous. Vous avez eu un parcours sans faute. Vous avez fait honneur à notre chère patrie. Vous n’avez pas ramené la Coupe, mais vous n’avez pas perdu le match. Mais, ce n’est que partie remise. Je suis sûr que vous allez nous ramener la Coupe l’année prochaine. Sachez que découragement n’est pas Ivoirien. Bravo à vous tous! ». Ovations nourries dans la salle. Après, le Président Ouattara et les Eléphants se dirigent vers l’esplanade du pavillon d’honneur qui est noir de monde. C’est l’explosion de joie. La foule, qui a entre-temps grossit, exulte et acclame les Eléphants. Certains supporteurs sont intenables, comme cette jeune fille qui se jette dans les bras de Drogba et fond littéralement en larmes. Les Eléphants s’offrent un chaleureux bain de foule. Autographes par-ci, séances photos par-là. Le service de service de sécurité est obligé de jouer des coudes, pour protéger les Eléphants. Ils regagnent le salon présidentiel. Le temps de souffler, quelques minutes, avant de prendre place à bord de leur bus. Direction, l’hôtel du Golf, leur tanière. L’engin peine à se frayer un chemin. Il est pris en chasse par une horde de supporters en délire, qui ovationne Didier Drogba et ses amis. Le cortège est même immobilisé, sur la voie express de l’aéroport, au niveau du monument Attoungblan. Puis, il reprend sa route, pour aborder le boulevard Giscard d’Estaing, où une impressionnante haie humaine, composée de plusieurs milliers d’âmes, est dressée des deux côtés de la voie. Des cris de joie fusent de partout. Les Eléphants sont applaudis et félicités. Cette procession joyeuse durera près de deux heures, avant de s’achever au Golf hôtel… Après leur défaite en finale, les Eléphants redoutaient l’accueil des Ivoiriens. Ils ont été agréablement surpris.
Y. S
