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Editorial Publié le mardi 14 février 2012 | L’expression

Eléphants, le meilleur est à venir

Cette équipe était la même ou presque. Dans les buts, depuis la retraite sportive de Tizié Jean-Jacques, c’est le frêle Copa Barry qui garde la cage. La défense continue d’être sous la houlette de l’inusable Kolo Touré. Le milieu, l’affaire de Zokora et Yaya Touré. En attaque règne Didié Drogba bien épaulé par les Gervinho, Salomon Kalou et autres Kader Kéita « Popito ». Des jeunes pousses, à l’instar de Max Gradel, Ya Konan Didier et Doumbia Moussa se sont glissées dans un groupe où n’apparait plus la silhouette de Baky et quelques anciens cadres de l’équipe nationale ivoirienne. Et pourtant en quelques mois seulement, les Eléphants ont pris de la consistance et de l’assurance. Ce n’est plus l’addition de vedettes sans âme qui flanchaient avant le but final. Mais une équipe soudée et déterminée. C’est que le vent du renouveau qui souffle sur le pays depuis l’avènement du président Ouattara a insufflé un esprit nouveau aux Pachydermes ivoiriens. Conscience nationale, sacrifice pour le pays, engagement, solidarité sont maintenant les maîtres mots d’une sélection toujours annoncée à la première loge mais jamais au rendez-vous après l’unique sacre de Sénégal 92. Dans le groupe régnait, c’est un secret de Polichinelle, une atmosphère délétère. Des clans au sein des Eléphants s’affrontaient. Des bagarres de chiffonniers alimentés au sommet de l’Etat par des responsables pour qui les divisions politiques et ethniques semées dans la société ivoirienne devaient avoir droit de cité partout. Y compris au sport. Résultats de la course, la génération dorée des années 2000, une constellation de vedettes de premier plan dont rêve toute nation de football, ne parvenait pas à se hisser au sommet. Les Ivoiriens, mordus du sport roi, sont restés en rade. Pas le moindre succès à célébrer. Et Dieu sait que les attentes étaient légitimes de la part d’un peuple pour qui le ballon rond est plus populaire que la politique et ses partis ; les élections et leur violence. Ce qui a métamorphosé le groupe à François Zahoui, c’est que les nouveaux responsables de la fédération ivoirienne de football ont fait leur la vision du chef de l’Etat. Ce pays est à tous ses fils. Il se construit avec l’apport de chacun. Pas de domaine réservé ni d’élus. Le travail et la performance pour mériter sa place. Une fois sur le terrain, mouiller le maillot. La Côte d’Ivoire de 2012 est ainsi faite. Les grands discours ont cédé le pas aux actes. Et sur le terrain de la reconstruction par exemple, les routes impraticables pendant la décennie perdue 2000-2011 ont repris un visage rayonnant. Les chantiers se voient partout. Le pays est à la tâche. Et avance. La récente mission des administrateurs de la Banque mondiale est le dernier témoin de ce pays dont les ressources et les potentialités sont à nouveau au service de la population et des besoins collectifs. Les engagements contractés pour l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative Ppte, (pays pauvre très endetté) sont en train d’être accomplis. Et rien dans le cahier de charge technique pour la réduction substantielle de l’immense dette ivoirienne n’est négligé par les autorités en place pour sortir le pays de la nasse. Pour arriver à ces objectifs longtemps caressés mais qui paraissaient impossibles à réaliser sous l’ancien régime des Refondateurs, la même Côte d’Ivoire a été mise au travail. Un effort colossal déployé pour assurer une sécurité convenable, (le pays sorti d’une crise militaire sans précédent était sous l’emprise des milices et mercenaires implantés dans la plupart des régions de la Côte d’Ivoire particulièrement dans la capitale politique Abidjan) ; une volonté affichée pour la recherche de la cohésion nationale. Cette base qui fonde tout groupe : l’entreprise, le village comme la nation, est le socle de toute réussite collective. Les choix du président Ouattara en la matière ont permis au pays de faire des bonds qualitatifs importants. La Côte d’Ivoire a confiance en elle-même et s’ouvre au monde. Dans une relation mutuellement bénéfique. C’est la démarche pour tout Etat qui comprend les enjeux de ce monde et qui veut en tirer profit. La Côte d’Ivoire est actuellement loin des slogans creux des pseudos nationalismes ; attitudes platement biologiques, et inutilement agressives qui ont desservi le pays pendant dix longues années. A l’image de tout un pays qui se retrouve, les Eléphants ont gommé les sentiers de la division et du sectarisme. Unis dans un bloc où l’intelligence et le talent individuels se mettent au service du groupe, ils sont parvenus, Dieu merci, à se faire respecter de tous. Six matchs sans encaisser le moindre but. Une finale certes perdue aux tirs aux buts mais une équipe qui respire la grande forme et fait la fierté de la nation. Un grand pas a été franchi à Libreville et cette équipe est sur la voie royale pour redonner du bonheur à toute la Côte d’Ivoire.
D. Al Seni
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