Les lampions se sont éteints sur la 28e CAN Orange 2012 avec le sacre historique de la Zambie aux dépens de la Côte d'Ivoire (0-0; tab 8-7), le dimanche 12 janvier dernier au stade l'Amitié sino-gabonaise de Libreville. Une défaite en finale, la seconde en l'espace de six ans, qui voit ainsi les espoirs des Ivoiriens de soulever pour la seconde fois le précieux sésame, s'évaporer dans le ciel gabonais. A cause de ce pénalty de la 69e minute expédié dans les airs par l'icône nationale, Didier Drogba. Mais et surtout par les loupées de Kolo Touré et Gervinho lors de la cruelle séance de tirs au but. Mettant ainsi un terme aux trois semaines de compétition. Une fin douloureuse et inattendue qui laissera sûrement des stigmates au sein d'une équipe ivoirienne qui n'aura marqué le tournoi au Gabon et en Guinée-Equatoriale que par son invincibilité en 570 minutes de jeu.
Le parcours
La sélection de Côte d'Ivoire a entamé la conquête de son second trophée continental un soir du dimanche 22janvier au Nouveau stade de Malabo. Face à celui qui était considéré comme le petit poucet du groupe B, le Soudan, les Eléphants s'imposent laborieusement (1-0) grâce à leur capitaine, Didier Drogba. Le tournoi ne pouvait pas mieux débuter. Le Burkina et l'Angola passent à la trappe en s'inclinant respectivement (2-0). Mieux, le sélectionneur de la Côte d'Ivoire s'offre le luxe de changer à 98% son groupe lors de son dernier match de groupe. Synonyme de la profondeur de son effectif. Et il n'a pas tort car la Côte d'Ivoire est la seule sélection présente au tournoi capable d'aligner deux équipes différentes sans frémir. La Guinée-Equatoriale, l'un des pays co-organisateurs l'apprend à ses dépens en quarts de finale en s'inclinant lourdement (3-0). Les Eléphants mettent le cap sur le Gabon et précisément Libreville. La conquête du trophée, objectif majeur du groupe ivoire passe par la capitale gabonaise pour l'étape des demies. Le Mali, malgré sa volonté, ne contrarie pas les plans ivoiriens. Sur un déboulé de Gervinho, les Pachydermes passent le cap des Aigles (1-0) et s'offrent la finale. Un cinquième match en autant de matchs pour neuf buts inscrits et zéro encaissé. Un beau travail dont le couronnement est attendu à la finale. Et ce dimanche 12 janvier 2012, il était écrit que la Côte d'Ivoire ne réussirait pas la passe de six dans ce tournoi. Incapables de marquer dans le match avec même un pénalty raté de Drogba, les Eléphants ont raté le match qu'il ne fallait pas. Faisant oublier brusquement le merveilleux parcours entrepris dans la capitale équato-guinéenne. Une fin catastrophique pour non seulement la Côte d'Ivoire mais une génération de grands footballeurs dont la gestion n'a pas été sans conséquences.
La difficile gestion du groupe
On ne le dira jamais assez. La Côte d'Ivoire a de grands joueurs évoluant dans les plus grands championnats d'Europe. La richesse de ce groupe aura été un véritable casse-tête pour le sélectionneur national. Zahoui François, après avoir clamé haut et fort, sa volonté d'être mis en difficulté par les joueurs, a été servi. Car des vingt-trois sélectionnés, chacun pouvait prétendre à une place de titulaire dans le onze de départ. Et ils l'ont tous démontré sur le troisième match de poule contre l'Angola où les Ya Konan Didier, Coulibaly Kafoumba, Eboué Emmanuel, Kader Keïta, Max Gradel, Daniel Yeboah, Angoua Brou…ont parfaitement rempli la mission. De quoi à embarrasser un entraîneur qui a décidé de rester fidèle à son équipe. Un onze figé. Sinon la titularisation de Salomon Kalou, diminué depuis sa douleur musculaire ressentie contre le Burkina, ne se justifie pas aussi bien en demie qu'en finale. Pendant que des joueurs comme Doumbia Seydou, Kader Keïta, Ya Konan, Max Gradel rongaient leurs freins sur le banc. C'est également le cas de Tioté Cheick qui, si Zahoui avait fait preuve de réalisme, aurait été laissé sur le banc. Mais le patron du banc, en optant pour sa stratégie de fidélité, a constamment diminué l'équipe avec des choix toujours sujets à polémiques. Il est vrai qu'il y a 22 millions d'entraîneurs en Côte d'voire, mais il faut s'appeler Zahoui pour ne pas voir les insuffisances de Tioté, Kalou. Que dire aussi de ses changements aussi fantaisistes que partiaux.
Un jeu poussif
«On a appris des erreurs du passé. On a six finales à jouer et pour le moment tout se passe bien. On gagne, c'est le plus important». C'est la réponse toute trouvée de Zahoui pour répondre à tous ceux qui osent porter un regard critique sur le manque de clarté, d'intelligence dans le jeu des Eléphants. Les Pachydermes ont certes enregistré cinq victoires en cinq matchs avec neuf buts inscrits pour zéro encaissé. Mais la bande à Zahoui François s'est illustrée par un jeu fade, terne. Des erreurs techniques ont succédé aux insuffisances tactiques. A deux ans bientôt sur le banc de la sélection, Zahoui n'a jamais su donner une âme à une équipe qui ne jure que par ses individualités. Et le but inscrit par Gervinho en demi-finale est significatif de la pauvreté du jeu des Ivoiriens. Il est vrai que dans ce tournoi, le groupe a fait preuve de solidarité et d'engagement physique, mais il a pêché dans la réelle construction de jeu. Les transmissions avaient du mal à passer entre les différentes lignes. Et on n'a cessé de le dire. Face à une équipe homogène avec un jeu cohérent, la Côte d'Ivoire ne s'en sortirait pas. Et ça a été le cas face à la Zambie, le dimanche 12 janvier dernier en finale de la 28e CAN. Très joueuse, technique et volontaire, l'équipe zambienne a donné du tournis à la Côte d'Ivoire sous le regard impuissant de son entraîneur Zahoui François. En six matchs, l'équipe ivoirienne n'a pas produit de jeu. Chose impardonnable pour le haut niveau. On peut le faire une ou deux fois, mais faire de cette tare sa tactique de jeu est suicidaire.
OUATTARA Gaoussou à Libreville
Le parcours
La sélection de Côte d'Ivoire a entamé la conquête de son second trophée continental un soir du dimanche 22janvier au Nouveau stade de Malabo. Face à celui qui était considéré comme le petit poucet du groupe B, le Soudan, les Eléphants s'imposent laborieusement (1-0) grâce à leur capitaine, Didier Drogba. Le tournoi ne pouvait pas mieux débuter. Le Burkina et l'Angola passent à la trappe en s'inclinant respectivement (2-0). Mieux, le sélectionneur de la Côte d'Ivoire s'offre le luxe de changer à 98% son groupe lors de son dernier match de groupe. Synonyme de la profondeur de son effectif. Et il n'a pas tort car la Côte d'Ivoire est la seule sélection présente au tournoi capable d'aligner deux équipes différentes sans frémir. La Guinée-Equatoriale, l'un des pays co-organisateurs l'apprend à ses dépens en quarts de finale en s'inclinant lourdement (3-0). Les Eléphants mettent le cap sur le Gabon et précisément Libreville. La conquête du trophée, objectif majeur du groupe ivoire passe par la capitale gabonaise pour l'étape des demies. Le Mali, malgré sa volonté, ne contrarie pas les plans ivoiriens. Sur un déboulé de Gervinho, les Pachydermes passent le cap des Aigles (1-0) et s'offrent la finale. Un cinquième match en autant de matchs pour neuf buts inscrits et zéro encaissé. Un beau travail dont le couronnement est attendu à la finale. Et ce dimanche 12 janvier 2012, il était écrit que la Côte d'Ivoire ne réussirait pas la passe de six dans ce tournoi. Incapables de marquer dans le match avec même un pénalty raté de Drogba, les Eléphants ont raté le match qu'il ne fallait pas. Faisant oublier brusquement le merveilleux parcours entrepris dans la capitale équato-guinéenne. Une fin catastrophique pour non seulement la Côte d'Ivoire mais une génération de grands footballeurs dont la gestion n'a pas été sans conséquences.
La difficile gestion du groupe
On ne le dira jamais assez. La Côte d'Ivoire a de grands joueurs évoluant dans les plus grands championnats d'Europe. La richesse de ce groupe aura été un véritable casse-tête pour le sélectionneur national. Zahoui François, après avoir clamé haut et fort, sa volonté d'être mis en difficulté par les joueurs, a été servi. Car des vingt-trois sélectionnés, chacun pouvait prétendre à une place de titulaire dans le onze de départ. Et ils l'ont tous démontré sur le troisième match de poule contre l'Angola où les Ya Konan Didier, Coulibaly Kafoumba, Eboué Emmanuel, Kader Keïta, Max Gradel, Daniel Yeboah, Angoua Brou…ont parfaitement rempli la mission. De quoi à embarrasser un entraîneur qui a décidé de rester fidèle à son équipe. Un onze figé. Sinon la titularisation de Salomon Kalou, diminué depuis sa douleur musculaire ressentie contre le Burkina, ne se justifie pas aussi bien en demie qu'en finale. Pendant que des joueurs comme Doumbia Seydou, Kader Keïta, Ya Konan, Max Gradel rongaient leurs freins sur le banc. C'est également le cas de Tioté Cheick qui, si Zahoui avait fait preuve de réalisme, aurait été laissé sur le banc. Mais le patron du banc, en optant pour sa stratégie de fidélité, a constamment diminué l'équipe avec des choix toujours sujets à polémiques. Il est vrai qu'il y a 22 millions d'entraîneurs en Côte d'voire, mais il faut s'appeler Zahoui pour ne pas voir les insuffisances de Tioté, Kalou. Que dire aussi de ses changements aussi fantaisistes que partiaux.
Un jeu poussif
«On a appris des erreurs du passé. On a six finales à jouer et pour le moment tout se passe bien. On gagne, c'est le plus important». C'est la réponse toute trouvée de Zahoui pour répondre à tous ceux qui osent porter un regard critique sur le manque de clarté, d'intelligence dans le jeu des Eléphants. Les Pachydermes ont certes enregistré cinq victoires en cinq matchs avec neuf buts inscrits pour zéro encaissé. Mais la bande à Zahoui François s'est illustrée par un jeu fade, terne. Des erreurs techniques ont succédé aux insuffisances tactiques. A deux ans bientôt sur le banc de la sélection, Zahoui n'a jamais su donner une âme à une équipe qui ne jure que par ses individualités. Et le but inscrit par Gervinho en demi-finale est significatif de la pauvreté du jeu des Ivoiriens. Il est vrai que dans ce tournoi, le groupe a fait preuve de solidarité et d'engagement physique, mais il a pêché dans la réelle construction de jeu. Les transmissions avaient du mal à passer entre les différentes lignes. Et on n'a cessé de le dire. Face à une équipe homogène avec un jeu cohérent, la Côte d'Ivoire ne s'en sortirait pas. Et ça a été le cas face à la Zambie, le dimanche 12 janvier dernier en finale de la 28e CAN. Très joueuse, technique et volontaire, l'équipe zambienne a donné du tournis à la Côte d'Ivoire sous le regard impuissant de son entraîneur Zahoui François. En six matchs, l'équipe ivoirienne n'a pas produit de jeu. Chose impardonnable pour le haut niveau. On peut le faire une ou deux fois, mais faire de cette tare sa tactique de jeu est suicidaire.
OUATTARA Gaoussou à Libreville