La défaite des Eléphants à la finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) a affecté plus d’un. Au Plateau, tristesse et colère sont au rendez-vous.
Hier matin à 08 heures à la cité administrative, des travailleurs avaient presque perdu de la voix. A.J., agent d’un ministère logé à la tour C connu par tous pour ses histoires drôles et ses plaisanteries n’a adressé la parole à personne. C’est du moins ce que nous a révélé Laurence K., une secrétaire lorsque ce dernier n’a pas voulu répondre aux interrogations. « C’est un supporter passionné des Eléphants. Chaque fois que cette équipe perd, il s’enferme dans son bureau », explique-t-elle. Il ne pointera pas le nez dehors aujourd’hui. Quant à Laurence K, notre interlocutrice, elle dit avoir coulé des larmes, dimanche soir. Et, avoir le moral haut aujourd’hui (hier ndlr) n’est pas chose aisée. « Il faut accepter la défaite. D’ailleurs, pour nous qui avons bonne mémoire, ce n’est pas la première fois que ces joueurs nous surprennent négativement », indique-t-elle. Dans l’ascenseur de cette même tour, des travailleurs jugent le classement du coach. « Moi, j’ai toujours douté de cet entraîneur. Comment fait-il ses remplacements ? Vraiment je suis découragé. Je me sens malade depuis dimanche soir », lance un homme de la quarantaine. Un autre, un peu plus jeune répond aussitôt : « qu’a fait l’entraîneur ? Il ne peut pas descendre sur le terrain pour marquer des buts. Les Zambiens jouent bien. Ils ont été les meilleurs. Ils ont dominé les Ivoiriens de la première à la dernière minute du jeu ». Au cabinet d’un ministère, presque tous les employés que nous rencontrons refusent de se prononcer. M.L., un agent de sécurité, nous fait savoir qu’il a été interdit aux travailleurs de parler à la presse dans les locaux de ce ministère. Cap est mis sur la Fonction publique. Plus précisément dans un bureau où une dispute a éclaté avant notre arrivée entre deux secrétaires. Un fonctionnaire venu retirer des dossiers explique que tout est parti de la mauvaise humeur de l’une d’entre elles. « Il paraît qu’à son arrivée, elle n’a salué personne sous prétexte qu’elle est triste à cause de l’échec de dimanche et l’autre de s’en plaindre. C’est la raison de tous ces cris. Ah, les femmes… », raconte-t-il. A l’entrée, les vendeurs de fascicules installés devant cet édifice vieillissant, tirent à boulets rouges sur les joueurs. Ils sont très remontés contre les Eléphants qui, une fois de plus, les ont envoyés ‘’en brousse’’. « Je ne les supporterai plus jamais. C’est la dernière fois », lance Martial Y. Son collègue installé à 10 mètres, rétorque aussitôt : « ce n’est pas nouveau. A chaque défaite, tu tiens les mêmes propos. Je pense plutôt que tu devrais arrêter d’être un mauvais perdant ». Selon ce dernier, les Ivoiriens devraient être indulgents envers les joueurs et attendre 2013.
Adélaïde Konin
Hier matin à 08 heures à la cité administrative, des travailleurs avaient presque perdu de la voix. A.J., agent d’un ministère logé à la tour C connu par tous pour ses histoires drôles et ses plaisanteries n’a adressé la parole à personne. C’est du moins ce que nous a révélé Laurence K., une secrétaire lorsque ce dernier n’a pas voulu répondre aux interrogations. « C’est un supporter passionné des Eléphants. Chaque fois que cette équipe perd, il s’enferme dans son bureau », explique-t-elle. Il ne pointera pas le nez dehors aujourd’hui. Quant à Laurence K, notre interlocutrice, elle dit avoir coulé des larmes, dimanche soir. Et, avoir le moral haut aujourd’hui (hier ndlr) n’est pas chose aisée. « Il faut accepter la défaite. D’ailleurs, pour nous qui avons bonne mémoire, ce n’est pas la première fois que ces joueurs nous surprennent négativement », indique-t-elle. Dans l’ascenseur de cette même tour, des travailleurs jugent le classement du coach. « Moi, j’ai toujours douté de cet entraîneur. Comment fait-il ses remplacements ? Vraiment je suis découragé. Je me sens malade depuis dimanche soir », lance un homme de la quarantaine. Un autre, un peu plus jeune répond aussitôt : « qu’a fait l’entraîneur ? Il ne peut pas descendre sur le terrain pour marquer des buts. Les Zambiens jouent bien. Ils ont été les meilleurs. Ils ont dominé les Ivoiriens de la première à la dernière minute du jeu ». Au cabinet d’un ministère, presque tous les employés que nous rencontrons refusent de se prononcer. M.L., un agent de sécurité, nous fait savoir qu’il a été interdit aux travailleurs de parler à la presse dans les locaux de ce ministère. Cap est mis sur la Fonction publique. Plus précisément dans un bureau où une dispute a éclaté avant notre arrivée entre deux secrétaires. Un fonctionnaire venu retirer des dossiers explique que tout est parti de la mauvaise humeur de l’une d’entre elles. « Il paraît qu’à son arrivée, elle n’a salué personne sous prétexte qu’elle est triste à cause de l’échec de dimanche et l’autre de s’en plaindre. C’est la raison de tous ces cris. Ah, les femmes… », raconte-t-il. A l’entrée, les vendeurs de fascicules installés devant cet édifice vieillissant, tirent à boulets rouges sur les joueurs. Ils sont très remontés contre les Eléphants qui, une fois de plus, les ont envoyés ‘’en brousse’’. « Je ne les supporterai plus jamais. C’est la dernière fois », lance Martial Y. Son collègue installé à 10 mètres, rétorque aussitôt : « ce n’est pas nouveau. A chaque défaite, tu tiens les mêmes propos. Je pense plutôt que tu devrais arrêter d’être un mauvais perdant ». Selon ce dernier, les Ivoiriens devraient être indulgents envers les joueurs et attendre 2013.
Adélaïde Konin