Adama Toungara et Youssouf Sylla, respectivement maires des communes d’Abobo et d’Adjamé, localités symboles pour le Rassemblement des républicains (Rdr), pourront-ils conserver leurs fauteuils lors des prochaines municipales ? Certains de leurs proches se signalent déjà.
La Commission électorale indépendante (Cei) n’a pas encore donné le ton. Mais déjà c’est l’effervescence dans les états-majors de prétendants aux postes de maires. Dans plusieurs localités, des intentions sont clairement affichées pour accéder à la mairie. Abobo et Adjamé, localités symboles pour le Rassemblement des républicains (Rdr) n’échappent pas au mouvement. De façon voilée ou non, de sérieux aspirants aux postes d’Adama Toungara à Abobo et de Youssouf Sylla à Adjamé se signalent.
A Adjamé, le 1er adjoint au maire, Traoré Kalilou, s’est signalé. Le collaborateur de Youssouf Sylla est très interressé par son fauteuil. Les actions sociales et politiques qu’il multiplie en sont la preuve. Récemment, Traoré Kalilou a offert un siège au Rdr d’Adjamé. « La population ne veut pas de Youssouf Sylla parce qu’elle a été déçue. En offrant ce siège, elle comprendra combien le maire ne s’intéresse pas au parti puisqu’il est inadmissible que le Rdr n’en ait pas un à Adjamé », nous a confié un proche du donateur en marge de cette cérémonie. Jusque-là, Traoré Kalilou n’avait pas ouvertement exprimé sa volonté d’être en lice. Il a franchi le pas, jeudi dernier, au cours d’une rencontre avec des responsables de sections du sesteur saint-Michel. Même atmosphère à Abobo. Le siège d’Adama Toungara n’est pas un fétiche intouchable. Il est convoité par des cadres locaux du parti. Selon des indiscrétions, la conseillère aux Affaires sociales du président de la République, Jeanne Peuhmond, est très intéressée par la mairie. Après son rendez-vous manqué aux législatives, l’ancienne ministre de la Famille aimerait bien se recaser à Abobo. Un bémol toutefois, le député de la commune martyre veut rempiler. Selon ses proches, Jeanne Peuhmond qui ne veut pas brusquer les choses, préfère aller doucement. Seule manifestation voilée de son intention pour la mairie, une déclaration (suscitée ?) d’Ong qui lui ont demandé d’être candidate. La réponse officielle n’est pas encore venue. Mais dans l’arrière cour, ses proches sont formels : « madame la ministre doit être la candidate du parti à Abobo. Ce serait vraiment bien pour elle pour récompenser ses efforts ». Plus direct, celui-là, dans sa démarche. Lassana Méité, 1er adjoint au maire du ministre des Mines et de l’énergie affiche clairement ses ambitions. Il veut être maire et il le fait savoir d’entrée. Samedi dernier, des jeunes et des femmes du parti à la case (dans un jeu de rôle ?) lui ont demandé de se présenter. « Si vous refusez d’être notre candidat, ce serait faire signe d’un cas de non-assistance à la population en danger. Et cela nous ne vous le pardonnerons jamais », ont-ils interpellé Lassana Méïté. Qui, vu l’urgence, n’a certainement pas voulu laisser la population livrée à elle-même. Il a répondu favorablement à leur requête. Adama Toungara et Youssouf Sylla ont conscience du danger. Et, ils n’ont pas l’intention de se laisser détrôner aussi facilement. Eux aussi marquent le terrain. Le mois dernier, à l’occasion d’une cérémonie de présentation de vœux de nouvel an, des militants ont demandé à l’actuel maire d’Adjamé d’être leur candidat « pour achever tout ce qu’il a entamé dans la commune ». Son collègue d’Abobo n’est pas non plus orphelin. Il y a deux semaines, deux cents Ong (elles aussi suscitées ?) l’ont prié de se présenter aux municipales. Comme s’il avait dit qu’il refuserait, samedi dernier, une autre grande cérémonie a permis à des responsables locaux du parti de lui lancer le même message. Les rassemblements des enseignants, des femmes et des jeunes républicains, des responsables de sections et des commissaires politiques lui ont demandé « avec insistance » d’être leur candidat. Ils l’ont assuré de leur « soutien sans faille ». « Pour nous, le maire Toungara est capable de fédérer les énergies au niveau du Rdr. Personne d’autre n’a la poigne, l’autorité, les moyens matériels et humains nécessaires comme lui. Des élections sans lui comme candidat, c’est abandonner la commune à l’opposition et à tous les aventuriers », a plaidé Kéita Awa, la porte-parole des femmes. De chaudes empoignades en perspectives.
Bamba K. Inza
La Commission électorale indépendante (Cei) n’a pas encore donné le ton. Mais déjà c’est l’effervescence dans les états-majors de prétendants aux postes de maires. Dans plusieurs localités, des intentions sont clairement affichées pour accéder à la mairie. Abobo et Adjamé, localités symboles pour le Rassemblement des républicains (Rdr) n’échappent pas au mouvement. De façon voilée ou non, de sérieux aspirants aux postes d’Adama Toungara à Abobo et de Youssouf Sylla à Adjamé se signalent.
A Adjamé, le 1er adjoint au maire, Traoré Kalilou, s’est signalé. Le collaborateur de Youssouf Sylla est très interressé par son fauteuil. Les actions sociales et politiques qu’il multiplie en sont la preuve. Récemment, Traoré Kalilou a offert un siège au Rdr d’Adjamé. « La population ne veut pas de Youssouf Sylla parce qu’elle a été déçue. En offrant ce siège, elle comprendra combien le maire ne s’intéresse pas au parti puisqu’il est inadmissible que le Rdr n’en ait pas un à Adjamé », nous a confié un proche du donateur en marge de cette cérémonie. Jusque-là, Traoré Kalilou n’avait pas ouvertement exprimé sa volonté d’être en lice. Il a franchi le pas, jeudi dernier, au cours d’une rencontre avec des responsables de sections du sesteur saint-Michel. Même atmosphère à Abobo. Le siège d’Adama Toungara n’est pas un fétiche intouchable. Il est convoité par des cadres locaux du parti. Selon des indiscrétions, la conseillère aux Affaires sociales du président de la République, Jeanne Peuhmond, est très intéressée par la mairie. Après son rendez-vous manqué aux législatives, l’ancienne ministre de la Famille aimerait bien se recaser à Abobo. Un bémol toutefois, le député de la commune martyre veut rempiler. Selon ses proches, Jeanne Peuhmond qui ne veut pas brusquer les choses, préfère aller doucement. Seule manifestation voilée de son intention pour la mairie, une déclaration (suscitée ?) d’Ong qui lui ont demandé d’être candidate. La réponse officielle n’est pas encore venue. Mais dans l’arrière cour, ses proches sont formels : « madame la ministre doit être la candidate du parti à Abobo. Ce serait vraiment bien pour elle pour récompenser ses efforts ». Plus direct, celui-là, dans sa démarche. Lassana Méité, 1er adjoint au maire du ministre des Mines et de l’énergie affiche clairement ses ambitions. Il veut être maire et il le fait savoir d’entrée. Samedi dernier, des jeunes et des femmes du parti à la case (dans un jeu de rôle ?) lui ont demandé de se présenter. « Si vous refusez d’être notre candidat, ce serait faire signe d’un cas de non-assistance à la population en danger. Et cela nous ne vous le pardonnerons jamais », ont-ils interpellé Lassana Méïté. Qui, vu l’urgence, n’a certainement pas voulu laisser la population livrée à elle-même. Il a répondu favorablement à leur requête. Adama Toungara et Youssouf Sylla ont conscience du danger. Et, ils n’ont pas l’intention de se laisser détrôner aussi facilement. Eux aussi marquent le terrain. Le mois dernier, à l’occasion d’une cérémonie de présentation de vœux de nouvel an, des militants ont demandé à l’actuel maire d’Adjamé d’être leur candidat « pour achever tout ce qu’il a entamé dans la commune ». Son collègue d’Abobo n’est pas non plus orphelin. Il y a deux semaines, deux cents Ong (elles aussi suscitées ?) l’ont prié de se présenter aux municipales. Comme s’il avait dit qu’il refuserait, samedi dernier, une autre grande cérémonie a permis à des responsables locaux du parti de lui lancer le même message. Les rassemblements des enseignants, des femmes et des jeunes républicains, des responsables de sections et des commissaires politiques lui ont demandé « avec insistance » d’être leur candidat. Ils l’ont assuré de leur « soutien sans faille ». « Pour nous, le maire Toungara est capable de fédérer les énergies au niveau du Rdr. Personne d’autre n’a la poigne, l’autorité, les moyens matériels et humains nécessaires comme lui. Des élections sans lui comme candidat, c’est abandonner la commune à l’opposition et à tous les aventuriers », a plaidé Kéita Awa, la porte-parole des femmes. De chaudes empoignades en perspectives.
Bamba K. Inza
