Motus : Horreur

Ce sont eux qui prétendaient aimer la Côte d’Ivoire. Pompeusement, ils se présentaient comme des « patriotes », des « nationalistes » et des « résistants ». A cor et à cri, tambours battants également, les frontistes disaient à qui voulait les entendre, n’avoir pas « un autre point de chute » et qu’ils ne sauraient où aller si « le pays brûlait ». Pourtant, cela ne les a pas empêchés de mettre le feu aux poudres dès le lendemain de leur défaite électorale. Et d’inaugurer une longue et meurtrière crise postélectorale, qui a endeuillé et défiguré la Côte d’Ivoire. Avec l’ouverture de la dernière coupe d’Afrique des Nations de football, ces refondateurs se sont illustrés de plus belle. Depuis le début de la compétition jusqu’à la finale perdue devant la Zambie, ces Ivoiriens d’une grande particularité ont usé et abusé de toutes sortes d’incantations maléfiques et de recours aux vieux démons pour que le pays morde la poussière devant l’adversaire. Quand de façon inattendue, nous avons perdu, ils ont jubilé, dansé et fait bombance jusqu’au petit matin. Hier, leurs relais ont carrément nargué la Côte d’Ivoire et ses Eléphants par des titres dégoutants et répugnants. Il fallait vraiment le faire ! Comment peut-on trouver satisfaction quand ses compatriotes sont meurtris ? Comment peut-on souhaiter la débâcle pour sa patrie ? La refondation ne finira pas de nous surprendre, du moins de se révéler dans toute sa laideur. Le mérite, sans doute le plus grand pendant cette coupe d’Afrique, c’est de conforter l’opinion sur le fait que le Front Populaire Ivoirien et ses hagiographes sont les pires ennemis de la Côte d’Ivoire. Les discours et slogans sur le patriotisme, l’amour de la patrie, n’étaient, à la vérité, que des paravents pour masquer de grosses faillites morales. On voit aisément que ceux qui paradaient pour clamer leur attachement à la Côte d’Ivoire, en étaient en réalité les bourreaux et victimaires. Heureusement du reste, que la grande majorité de nos compatriotes restent lucides et sont sortis massivement avant-hier, pour rendre hommage à Didier Drogba et ses compagnons de la campagne africaine


Réconciliation à Abobo
Meité Lassana offre un bâtiment aux populations
Un bâtiment de cinq pièces situé à Abobo Sogefia, réhabilitée et repeinte, avec un loyer payé sur deux ans. C’est le don fait ce week-end par Méité Lassana, 1er adjoint au maire d’Abobo aux populations de sa commune pour favoriser le processus de réconciliation. Devant une foule compacte venue prendre part à la cérémonie, le donateur a indiqué que «la guerre est bel et bien finie. Mais quelques rancunes et rancœurs existent toujours. Il nous faut pourtant nous pardonner mutuellement pour permettre à notre commune d’amorcer son développement. J’en appelle à tous les militants du RHDP et de LMP d’Abobo. Acceptons de vivre ensemble car nous n’avons aucune autre alternative» a dit l’élu. Il a ajouté que c’est dans l’union, le travail et le pardon qu’Abobo bénéficiera de plus d’infrastructures et d’emplois pour les jeunes. Yao Amlan Rosalie, présidente des femmes de PK18, Amy Kéita responsable des femmes d’Abobo Sagbé, Gori Bi Goré Jean Paul, président de la Jeunesse communale d’Abobo, pour ne citer que ceux-là, ont dans leurs allocutions respectives, salué le geste de Meité Lassana à sa juste valeur. De nombreux chefs coutumiers, des responsables d’Ong et d’associations corporatives étaient présents.

Lacina Ouattara