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Politique Publié le mercredi 15 février 2012 | Le Patriote

Interview / A propos de la Primature au PDCI/ Gouali Dodo (Député PDCI) : “Ouattara va tenir sa promesse, ne soyons pas pressés”

Député PDCI de Vavoua durant une décennie, l’Honorable Gouali Dodo n’a pas été réélu à l’issue des dernières législatives. Président de l’ONG, ‘’Action pour la France’’, il se prononce sur les questions de l’heure.

Le Patriote: Le président de la République a effectué une visite d’Etat en France. En tant que président de l’ONG «Action pour la France», quel commentaire vous inspire ce voyage?
Gouali Dodo: Evidemment, c’est une grande satisfaction pour moi et pour tous les membres de l’ONG «Action pour la France» qui, depuis sa création, ont tout fait pour que la Côte d’Ivoire et la France se retrouvent et se parlent pour le bien des différents peuples. La visite du président de la République a permis à la Côte d’Ivoire de rentrer à nouveau dans le concert des Nations et a rendu notre pays fréquentable. Le président Ouattara a replacé la Côte d’Ivoire au cœur des relations internationales. Il a fait en sorte que le pays redevienne un grand pays, un pays connu de tous, un pays où les opérateurs économiques doivent venir pour faire fructifier leurs affaires.

LP: Lors de la cérémonie de présentation des vœux des responsables du PDCI, le président de Bédié a indiqué qu’il y avait des régalages à faire au niveau du RHDP. Pour vous, quels pourraient être ces réglages?

GD: Je pense que c’est le président Bédié qui connait les réglages qu’il y a à faire. Ce que je peux dire à mon niveau, c’est qu’il n’y a jamais de relations parfaites. Même entre un homme et une femme ou entre deux personnes, il y a toujours des choses à régler. En ce qui concerne l’alliance du RHDP et en ce qui concerne particulièrement le PDCI et le RDR, si le président Bédié estime qu’il y a des réglages à faire, il lui revient de le dire. Ce que je retiens, c’est que je suis content de cette alliance. Je souhaite simplement que les deux présidents se rencontrent afin de décider ensemble comment la faire évoluer. Parce que cette alliance a permis à la Côte d’Ivoire de se débarrasser du fameux ténia qui le rongeait. C’est-à-dire Gbagbo et son équipe. Je suis fier et heureux de cette alliance.

LP: Et si ces réglages avaient un lien avec la nomination d’un cadre du PDCI à la Primature?
GD: Vous savez que pour ce qui est de la nomination d’un cadre du PDCI à ce poste, c’était une promesse électorale. Comme le disait un cadre du PDCI, à l’impossible nul n’est tenu. Il faut comprendre que beaucoup de choses se sont passées. Le pouvoir a été obtenu dans de nombreuses difficultés. Après les élections qui se sont pourtant déroulées paisiblement pour acquérir le pouvoir, il a fallu faire la guerre pour l’exercice du pouvoir. Pour ceux qui sont en Côte d’Ivoire, c’est bien le Premier ministre Soro Guillaume qui a pris sur lui la responsabilité, avec ses hommes, de faire partir Gbagbo du pouvoir. Et donc à ce titre, on ne peut pas aisément appliquer aujourd’hui les promesses électorales en plaçant un cadre du PDCI RDR à la tête de la Primature. Parce qu’il était logique que le Premier ministre Soro Guillaume continue le mandat qu’il avait déjà avant les élections pour permettre à la Côte d’Ivoire d’atteindre un seuil de sécurité qui puisse permettre aux opérateurs économiques de venir investir dans notre pays. Je pense que ce sont des promesses qui vont certainement se tenir mais, ne soyons pas pressés. Puis en plus, Guillaume Soro mérite pour le moment, d’être à la Primature, en ce qui me concerne.

LP: Au nom de l’Alliance des Houphouetistes, d’aucuns soutiennent également que l’Assemblée nationale peut être dirigée par un cadre du PDCI. Est-ce votre avis?
GD: Qu’un militant du PDCI soit à la tête de l’Assemblée nationale, cela ne peut que me réjouir. Mais, il y a ce qu’on appelle, la ‘’real politique’’. Nous sommes partis aux élections législatives en rang dispersés. Nous ne sommes pas partis en RHDP. Il se trouve que c’est le RDR qui a gagné les élections. Je ne peux pas comprendre aujourd’hui que nous, en tant que PDCI, nous réclamons l’Assemblée nationale. Le RDR a gagné l’élection, il va de soit que la présidence de l’Assemblée nationale lui revienne. Il n’y a pas de débat à faire à ce niveau. Je pense qu’il n’y pas un cadre du PDCI lucide qui pense qu’il doit prendre l’Assemblée nationale. Parce que ce n’est pas ainsi que se fait la politique. C’est un débat qui est clos et qui est inutile. Peut être que la première vice-présidence peut revenir au PDCI. Ce sont des choses qu’on peut toujours négocier. Mais là, en ce qui concerne la présidence de cette institution, il n’y a rien à négocier. Le RDR est largement majoritaire. Il faut que cela soit compris de tout le monde pour ne pas donner l’impression à nos militants que le RDR veut tout prendre. Non, le RDR ne veut pas tout prendre. Il a gagné les élections et il doit être à l’Assemblée nationale.

LP: Pour les élections législatives du 11 décembre dernier, vous avez été candidat à Vavoua pour le compte de votre parti, le PDCI. Vous n’avez pas été élu. Qu’est-ce qui n’a pas marché?
GD: On avait souhaité aller en RHDP à ces élections. J’ai toujours souhaité que tout se passe en RHDP et aujourd’hui encore c’est mon souhait. Cela n’a pas été le cas. Mais je crois qu’il ne faut pas être un mauvais perdant. Ceux qui ont gagné sont des militants du RHDP, même s’ils sont du RDR. Je suis content pour eux et pour leur victoire. C’est cela le jeu démocratique. Il y a toujours des vainqueurs et des vaincus. J’ai passé 10 ans à l’Assemblée nationale. Je crois que quand on veut être démocrate, c’est largement suffisant. Pour moi, c’est le RHDP qui a gagné les législatives à Vavoua. Je précise que pour le second tour de la présidentielle, nous avons battu campagne pour Alassane Ouattara à l’appel du président Henri Konan Bédié, lui-même s’inscrivant dans la logique des textes du RHDP. A Vavoua Alassane Ouattara a gagné. J’étais le Directeur départemental de campagne du candidat du RHDP, Alassane Ouattara et j’en étais fier. C’est pourquoi, pour les élections législatives, nous avions souhaité aller en RHDP.

LP: Après les législatives, les municipales s’annoncent. Est-ce que vous avez un mot à dire sur ces élections futures?
GD: Notre souhait c’est d’aller en RHDP. Si ce n’est pas le cas, comme on l’a vu lors des législatives, ce sera regrettable. Comme le président Bédié a convoqué une réunion du Bureau politique, je crois que le sujet sera sur la table et on verra ce qui va sortir des débats. Je dis qu’il faut tout faire pour aller en RHDP lors des élections municipales et des régionales. Il faudrait que les uns et les autres mettent en avant les intérêts du groupe et non leur propre intérêt.

LP: Vous n’êtes plus député. Il n’en demeure pas moins que vous êtes un cadre du PDCI, car membre du bureau politique, du secrétariat général…, comment voyez-vous votre avenir politique?
GD: Nous les hommes politiques, notre avenir ne nous appartient pas. J’estime pour ma part que j’ai fait le travail qu’il fallait pour mon parti. Pendant les 10 ans passés à l’Assemblée nationale, j’ai pris position là où il fallait le faire. J’ai battu campagne là où on m’a demandé de le faire. Pour le reste, j’attends. Dans tous les cas, je suis là et je me battrai toujours pour le compte du RHDP afin de faire en sorte que le président Alassane Ouattara réussisse son mandat. Nous sommes déjà fiers de son travail. Nous l’avons suivi et il est en train de nous honorer par son travail pour nous dire que nous nous ne sommes pas trompés en le choisissant. Mon avenir politique se trouve au RHDP. Il dépend des présidents Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié.

Réalisée par Yves-M. ABIET
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