Le premier bilan de la réforme de la filière cacao est attendu par le gouvernement au plus tard à la fin février. Le ministre de l’Agriculture, Mamadou Sangafowa Coulibaly, a interpelé dans ce sens, le jeudi 16 février dernier, le comité de suivi de la filière café-cacao qu’il venait d’installer officiellement, à son cabinet, immeuble Caistab. Selon lui, ce rapport est d’autant attendu qu’il sera versé au dossier que l’Etat va présenter à la Banque mondiale dans le cadre de l`atteinte du point d`achèvement de l`initiative Ppte. Le comité de suivi a été créé par arrêté interministériel le 19 janvier dernier. Il est chargé de veiller à la mise en œuvre du texte juridique fondateur de la réforme par la prise effective de tous les décrets d’application y afférents, de veiller au respect des règles et engagements pris dans le cadre de cette réforme. Il a également pour mission de veiller à l’application des mesures et de s’assurer de l’exécution effective des actions liées à la réforme de la filière café-cacao telles que déclinées dans le chronogramme d’activités annexé à la note stratégique adoptée par le conseil des ministres du 02 novembre 2011, et d’élaborer périodiquement, à l’intention des ministres de l’Agriculture et de l’Economie et des Finances des rapports sur l’état d’avancement des actions exécutées dans le cadre de la réforme.
C’est à ce niveau que se posent toutes les interrogations. La réforme de la filière café-cacao constituant l’un des principaux déclencheurs de l’atteinte du point d’achèvement, comment, en moins de deux semaines, ce comité peut-il valablement produire un rapport crédible qui va compter dans un dossier qui présente un grand intérêt pour le régime Ouattara ? puisque cette structure a pour principale mission d’« attirer l`attention des autorités sur les
risques de retard » sur le calendrier de la réforme, selon le ministre.
On aurait compris le bien-fondé du rapport - très important - s’il était produit par le Conseil du café-cacao mis en place pour mettre en œuvre la réforme, fondée sur un système de vente anticipée. C’est le bilan de ce système qui est attendu. Tout comme le point des récriminations du Groupe des négociants internationaux (GNI), des Pmex et Coopex de Côte d'Ivoire qui ont adressé, le 12 décembre dernier, un courrier d’intention au ministre de l’Agriculture dans lequel ils dégagent des points essentiels qu’ils souhaitent voir pris en compte dans le cadre de la finalisation de ladite réforme. Notamment, le grave problème de la distorsion du marché ivoirien créé par les subventions importantes de l’Etat aux transformateurs , la sécurisation du risque de contrepartie via la mise en place d’allocations journalières de tonnages et de plafonds globaux de tonnages accordés aux exportateurs qui ont fait la preuve ces dernières campagnes de leur capacité réelle à honorer leurs engagements commerciaux envers les producteurs, le barème de coûts payés aux acheteurs et exportateurs dans leur ensemble. Et ce bilan, c’est le Conseil du café-cacao qui peut le fournir et non le comité de suivi qui n’a qu’un rôle de superviseur.
A moins qu’on peut tout se permettre parce que le comité de suivi tient ses réunions avec des membres de la Banque mondiale.
Notons que le Comité de suivi est présidé par le directeur de cabinet, Coulibaly Siaka Minayaha, représentant le ministère de l’Agriculture. Il est composé de sept membres.
J-S Lia
C’est à ce niveau que se posent toutes les interrogations. La réforme de la filière café-cacao constituant l’un des principaux déclencheurs de l’atteinte du point d’achèvement, comment, en moins de deux semaines, ce comité peut-il valablement produire un rapport crédible qui va compter dans un dossier qui présente un grand intérêt pour le régime Ouattara ? puisque cette structure a pour principale mission d’« attirer l`attention des autorités sur les
risques de retard » sur le calendrier de la réforme, selon le ministre.
On aurait compris le bien-fondé du rapport - très important - s’il était produit par le Conseil du café-cacao mis en place pour mettre en œuvre la réforme, fondée sur un système de vente anticipée. C’est le bilan de ce système qui est attendu. Tout comme le point des récriminations du Groupe des négociants internationaux (GNI), des Pmex et Coopex de Côte d'Ivoire qui ont adressé, le 12 décembre dernier, un courrier d’intention au ministre de l’Agriculture dans lequel ils dégagent des points essentiels qu’ils souhaitent voir pris en compte dans le cadre de la finalisation de ladite réforme. Notamment, le grave problème de la distorsion du marché ivoirien créé par les subventions importantes de l’Etat aux transformateurs , la sécurisation du risque de contrepartie via la mise en place d’allocations journalières de tonnages et de plafonds globaux de tonnages accordés aux exportateurs qui ont fait la preuve ces dernières campagnes de leur capacité réelle à honorer leurs engagements commerciaux envers les producteurs, le barème de coûts payés aux acheteurs et exportateurs dans leur ensemble. Et ce bilan, c’est le Conseil du café-cacao qui peut le fournir et non le comité de suivi qui n’a qu’un rôle de superviseur.
A moins qu’on peut tout se permettre parce que le comité de suivi tient ses réunions avec des membres de la Banque mondiale.
Notons que le Comité de suivi est présidé par le directeur de cabinet, Coulibaly Siaka Minayaha, représentant le ministère de l’Agriculture. Il est composé de sept membres.
J-S Lia