L’affaire Evariste Méambly n’a pas fini de livrer tous ses secrets. Le directeur général de la société de transit, «Balance Transit», qui croupit depuis le mercredi dernier dans les geôles de la Police économique, n’est pas au bout de ses peines. En effet, outre la somme de 1,4 milliard qu’il doit à la Douane Ivoirienne sur les 3,3 milliards, depuis 1997, portant sur le dédouanement de matériel ferroviaire offert par l’Union Africaine à l’Etat de Côte d’Ivoire, le candidat aux législatives partielles de Facobly et Sémien, traine, comme des boulets aux pieds, une autre affaire qui fera grand bruit dans les heures à venir. Selon de sources crédibles, Evariste Méambly, qui a flirté avec tous les régimes successifs à Félix Houphouët-Boigny, a bénéficié d’un faux portant sur 3 milliards comme crédit d’enlèvement que «Balance Transit» devrait payer aux Douanes Ivoiriennes. Avec la complicité d’un colonel des douanes, le nommé Kadio, il aurait profité de privilèges, sans avoir payé la somme due. En d’autres termes, l’homme qui n’a pas versé un seul copeck de cette somme faramineuse, sorte de caution pour les opérations de transit, parvenait ainsi à faire sortir des conteneurs, sans aucun souci et se tirait avec les taxes versées par ses clients. Durant la décennie de pouvoir Gbagbo, il a donc usé de cette forfaiture pour amasser une grosse fortune. Toujours selon des témoignages, Evariste Méambly, depuis la chute de Laurent Gbagbo, tente un rapprochement avec le Président Henri Konan Bédié, qu’il ne cessait de vilipender dans les relais proches de l’ancien régime, après avoir délesté son fils, de nombreux biens. De nombreux dossiers restés pendants sous la gouvernance de la refondation, qui le protégeait, sont en instance de resurgir. Pour dire qu’un vrai sale temps se précise au patron de Conasfor, qui réalise à présent que le temps de l’impunité et du copinage n’a pas droit de cité avec l’avènement du président Alassane Ouattara. Pour sûr, la justice doit ouvrir grandement les yeux sur les activités de la douane, parce que l’opérateur compte de nombreuses complicités, notamment un colonel qui, selon des indiscrétions, aide l’ancien DG, Alphonse Mangly à fuire la Côte d’Ivoire, pour s’exiler au Ghana, avec un peu plus de 4 milliards de recettes.
BN
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