Sous les auspices des ministères de l'intégration africaine et de la défense, les acteurs de paix et de sécurité se sont retrouvés hier à Grand-Bassam pour réfléchir sur le projet du plan d'opérationnalisation de la stratégie de paix et de sécurité de l'Union du fleuve Mano à travers un atelier. Selon Jacqueline Konan, président du comité d'organisation, les travaux sur ce plan de sécurisation et de paix dans l'espace fleuve Mano, qui ont débuté hier et qui prennent fin aujourd'hui, tableront sur trois axes principaux, notamment l'indentification des actions visant à traduire en acte la volonté des 4 pays membres de l'Union d'assurer la sécurité transfrontalière et à garantir la paix et la stabilité dans la sous-région, le diagnostic de la situation sécuritaire en Côte d'Ivoire et enfin la recherche des solutions pour s'adapter au plan global de sécurisation de l'espace fleuve Mano. C'est pourquoi, elle a incité les participants à des réflexions poussées desquelles découleront, est-elle persuadée, des propositions pertinentes. Le ministre délégués à la Défense, Paul Koffi Koffi, lui a emboité le pas en signifiant que l'Union du fleuve Mano qui regroupe maintenant, 4 pays, à savoir, le Libéria, la Côte d'Ivoire, la Sierra-Léone et la Guinée est en train de prendre toute sa place parmi les organisations sous-régionales puissantes et efficaces. «Nos pays doivent s'organiser pour faire face aux nouvelles menaces que sont le terrorisme, la prolifération des armes légères, la piraterie maritime, le trafic de la drogue. Ces menaces appellent de notre part, en effet, la mise en place de plans rigoureux de sécurisation des frontières, la collaboration et l'échange des données entre les Etats. C'est pourquoi, je vous exhorte à réfléchir sur un plan efficace en faisant à la fin des travaux des propositions concrètes», a-t-il recommandé. Selon lui, les travaux doivent prendre en compte le plan global de sécurisation et de paix du l'Union du fleuve Mano, la formation des agents de sécurité des pays membres et le contrôle aux frontières. Il faut préciser que les experts des différents pays ont posé les jalons de ce plan global les 23 et 24 janvier dernier en Sierra-Léone.
Lacina Ouattara
Lacina Ouattara