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Sport Publié le vendredi 24 février 2012 | Notre Voie

Après la Coupe d’Afrique des nations 2012, Il faut laisser Zahoui tranquille

© Notre Voie Par Prisca
Equipe nationale de football : Jacques Anouma présente le nouveau coach des Eléphants, Zahoui François
Samedi 28 août 2010. Abidjan, salle de conférence du siège de la FIF. Le président de la fédération ivoirienne de football (FIF), Jacques Anouma présente officiellement Zahoui François (photo), le nouveau sélectionneur national.
On entend beaucoup de bruits depuis un certain temps faisant état du départ de François Zahoui de la tête des Eléphants de Côte d’Ivoire, pour on ne sait trop quel motif. Il paraît que certaines personnes reprochent au sélectionneur de l’équipe nationale de football ivoirienne d’avoir perdu la finale de la dernière Coupe d’Afrique aux tirs au but devant les Chipolopolos de la Zambie. Un bilan tellement catastrophique que l’ancien sociétaire d’Ascoli, en Italie, ne mériterait plus d’entraîner Didier Drogba et ses coéquipiers.
Avant tout chose, il faut rappeler à ceux qui veulent la peau de Zahoui que durant toute la campagne en terre bissau-guinéenne et gabonaise, les Eléphants ont gagné tous leurs matchs, sauf celui de la finale qu’ils n’ont pas perdu au terme des 120 minutes de jeu. Ils n’ont pas encaissé le moindre but et ont été la meilleure attaque du tournoi. Ils n’ont pas placé moins de trois ou quatre éléments dans l’équipe de la compétition. Veut-on alors sanctionner Zahoui parce que son bilan est excellent ? Cela tomberait en tout cas sous le sens. Il aurait été à la place d’Amara Traoré, l’entraîneur des Lions de la Teranga, qu’on l’aurait donc crucifié.
Il faut être sérieux, François Zahoui a démontré qu’il peut faire de bonnes choses. Il a commencé un travail qui n’est pas mauvais. Il faut plutôt l’encourager à le poursuivre et non le stopper dans son élan. Il ne faut pas croire qu’à sa place, ceux qu’on cite aujourd’hui comme probables successeurs de Zahoui – on parle de Sven Goran Erikson qui a déjà coaché les Eléphants – ne feront pas de miracle. A moins que les individus qui s’étripent à obtenir la peau de Zahoui soient sortis de la case du géomancien gourmantché qui prédit l’avenir.
Pendant que nous y sommes, pourquoi ne pas stigmatiser le comportement inqualifiable de Yaya Touré qui, durant toute la compétition, n’a rien joué du tout ? Un Yaya Touré qui, pendant la finale, a été incapable de relever le défi que lui a lancé Hervé Renard. L’entraîneur de la Zambie a dit de lui qu’il ne méritait pas son titre de Ballon d’Or africain. Et il n’ pas eu tort, parce que Yaya Touré n’a rien prouvé du tout. Aucun sursaut d’orgueil de sa part. Et c’est lui qui, selon les informations, a déchiré son maillot parce qu’il a été remplacé, sous le prétexte qu’il a de l’expérience. Si un joueur devait rester sur le rectangle vert au cours d’un match, pour cette raison, des monuments tels que Ryan Giggs, le Gallois de Manchester United, ne serait jamais remplacé.
Pis, on apprend que Yaya Touré voulait frapper Zahoui François. Ah les tropiques ! Le soleil a vraiment brûlé les méninges. Et dire que jusque-là, la Fédération ivoirienne de football n’a pas condamné cette attitude et se complait dans une conspiration du silence absolument révoltante. On est d’autant fort qu’on a du respect pour son entraîneur. Sinon, Lionel Messi tirerait plutôt à balles réelles sur Pep Guardiola.
En Europe ou ailleurs, Yaya Touré n’aurait plus jamais été appelé en équipe nationale. Heureusement, il semble que lui-même, dont l’impact sur le jeu des Eléphants est à peu près nul, ait décidé de mettre fin à sa carrière internationale. Au grand soulagement de ceux qui font de la discipline un sacerdoce.

Souleymane T. Senn
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