Les taxis communaux, intercommunaux et minicars continuent de créer le cafouillage dans certaines communes de la capitale économique. Une situation qui complique davantage la circulation.
Depuis l’arrivée au pouvoir d’Alassane Ouattara, les éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) tentent, tant bien que mal, de réguler la circulation à Abidjan. Le commandant Koné Zakaria et ses éléments en avaient fait une priorité à Adjamé où les stationnements anarchiques des véhicules de transport en commun, taxis communaux (woro woro), mini-cars (gbaka), rendaient la circulation difficile. Ils ont pour ce faire débarrassé les abords de la station Total au carrefour Liberté ainsi que de la grande Mosquée. Mais le constat est que les chauffeurs reviennent toujours là d’où ils ont été chassés. Ce qui donne souvent lieu à des altercations entre eux et les forces de l’ordre. Un tour dans certaines communes nous a permis de constater que les transporteurs ne sont pas près d’entrer dans les rangs. C’est à croire qu’ils prospèrent dans le désordre. A Adjamé, les taxis intercommunaux sont obligés de garer au même endroit que les gbakas, bloquant très souvent la circulation. Beaucoup d’entre eux refusent d’entrer dans la gare. Ils préfèrent stationner en bordure de route. Compliquant la tâche aux autres automobilistes qui empruntent la voie de déviation vers Treichville, Marcory ou Koumassi. Des jeunes gens, baraqués, qui font office de régulateurs de la circulation tapent souvent du poing sur les véhicules pour obliger les chauffeurs à libérer le passage. « Qui a garé ici, enlève ça d’ici, je n’aime pas ça ! », entend-on menacer couramment. Selon un membre de l’Association pour le bien-être des agents auxiliaires du transport (Beat-ci), l’espace est petit pour contenir tous les véhicules. Ce qui serait à la base du cafouillage. Outre la gare Liberté, les minicars qui relient Yopougon à Adjamé via Attecoubé créent un véritable cafouillage à toute heure de la journée dans les environs de la Société générale des banques de Côte d’Ivoire (Sgbci). Sans tenir compte des autres automobilistes et piétons, les chauffeurs stationnent en plein milieu de la route. Et sur les accotements de la route, les ‘’Badjan‘’ stationnent dans tous les sens.
A Williamsville, une autre gare qui dessert Noé avait pris forme avant de disparaître.
Des gares à tour de bras
A Cocody Angré où nous sommes passés, les taxis intercommunaux ne se gênent plus pour garer où bon leur semble. A Angré Pétro Ivoire, une gare est en train de prendre forme en face de la station service, de l’autre côté de la route. Les véhicules se mettent en file indienne et attendent les passagers. A quelques mètres de là, en face de la station Royal, d’autres taxis stationnent pour charger à destination d’Angré 8ème tranche. Mais pour situer sur les causes de ce cafouillage, les uns et les autres se rejettent la responsabilité. Selon Arnaud D., la faute n’incombe pas aux chauffeurs. « Souvent, les usagers viennent s’arrêter ici pour emprunter le taxi, donc quand les taxi-maîtres arrivent, ils stationnent pour charger », souligne le jeune chargeur devant la station Royal d’Angré. Quelques heures plus tôt, un syndicaliste nous expliquait à la grande gare routière d’Adjamé que les chauffeurs refusent d’intégrer la gare, parce qu’ils estiment que le site est caché. « Ils soutiennent que pendant que certains chauffeurs intègrent les gares, d’autres continuent de stationner en dehors pour charger. Sinon, nous les avons sensibilisés à venir à la gare, parce qu’il y a assez de places », a expliqué le syndicaliste, membre de la Coordination nationale des gares routières de Côte d’Ivoire (Cngrci), dirigée par Touré Adama. Le président de la Cngrci avait mené une campagne de sensibilisation sur les stationnements anarchiques et les gares qui prolifèrent çà et là. Mais les résultats, loin de convaincre, restent mitigés. Reste donc à savoir ce que le ministère des Transports compte faire pour résoudre la question définitivement.
Kuyo Anderson
Depuis l’arrivée au pouvoir d’Alassane Ouattara, les éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) tentent, tant bien que mal, de réguler la circulation à Abidjan. Le commandant Koné Zakaria et ses éléments en avaient fait une priorité à Adjamé où les stationnements anarchiques des véhicules de transport en commun, taxis communaux (woro woro), mini-cars (gbaka), rendaient la circulation difficile. Ils ont pour ce faire débarrassé les abords de la station Total au carrefour Liberté ainsi que de la grande Mosquée. Mais le constat est que les chauffeurs reviennent toujours là d’où ils ont été chassés. Ce qui donne souvent lieu à des altercations entre eux et les forces de l’ordre. Un tour dans certaines communes nous a permis de constater que les transporteurs ne sont pas près d’entrer dans les rangs. C’est à croire qu’ils prospèrent dans le désordre. A Adjamé, les taxis intercommunaux sont obligés de garer au même endroit que les gbakas, bloquant très souvent la circulation. Beaucoup d’entre eux refusent d’entrer dans la gare. Ils préfèrent stationner en bordure de route. Compliquant la tâche aux autres automobilistes qui empruntent la voie de déviation vers Treichville, Marcory ou Koumassi. Des jeunes gens, baraqués, qui font office de régulateurs de la circulation tapent souvent du poing sur les véhicules pour obliger les chauffeurs à libérer le passage. « Qui a garé ici, enlève ça d’ici, je n’aime pas ça ! », entend-on menacer couramment. Selon un membre de l’Association pour le bien-être des agents auxiliaires du transport (Beat-ci), l’espace est petit pour contenir tous les véhicules. Ce qui serait à la base du cafouillage. Outre la gare Liberté, les minicars qui relient Yopougon à Adjamé via Attecoubé créent un véritable cafouillage à toute heure de la journée dans les environs de la Société générale des banques de Côte d’Ivoire (Sgbci). Sans tenir compte des autres automobilistes et piétons, les chauffeurs stationnent en plein milieu de la route. Et sur les accotements de la route, les ‘’Badjan‘’ stationnent dans tous les sens.
A Williamsville, une autre gare qui dessert Noé avait pris forme avant de disparaître.
Des gares à tour de bras
A Cocody Angré où nous sommes passés, les taxis intercommunaux ne se gênent plus pour garer où bon leur semble. A Angré Pétro Ivoire, une gare est en train de prendre forme en face de la station service, de l’autre côté de la route. Les véhicules se mettent en file indienne et attendent les passagers. A quelques mètres de là, en face de la station Royal, d’autres taxis stationnent pour charger à destination d’Angré 8ème tranche. Mais pour situer sur les causes de ce cafouillage, les uns et les autres se rejettent la responsabilité. Selon Arnaud D., la faute n’incombe pas aux chauffeurs. « Souvent, les usagers viennent s’arrêter ici pour emprunter le taxi, donc quand les taxi-maîtres arrivent, ils stationnent pour charger », souligne le jeune chargeur devant la station Royal d’Angré. Quelques heures plus tôt, un syndicaliste nous expliquait à la grande gare routière d’Adjamé que les chauffeurs refusent d’intégrer la gare, parce qu’ils estiment que le site est caché. « Ils soutiennent que pendant que certains chauffeurs intègrent les gares, d’autres continuent de stationner en dehors pour charger. Sinon, nous les avons sensibilisés à venir à la gare, parce qu’il y a assez de places », a expliqué le syndicaliste, membre de la Coordination nationale des gares routières de Côte d’Ivoire (Cngrci), dirigée par Touré Adama. Le président de la Cngrci avait mené une campagne de sensibilisation sur les stationnements anarchiques et les gares qui prolifèrent çà et là. Mais les résultats, loin de convaincre, restent mitigés. Reste donc à savoir ce que le ministère des Transports compte faire pour résoudre la question définitivement.
Kuyo Anderson