Au lendemain de la formation du nouveau gouvernement, la ponctualité était de mise lors des différentes activités dans les ministères. Une attitude positive qui commençait à s’encrer dans les habitudes au point où pour des spectacles culturelles et même pour des activités anodines, les horaires étaient respectés. 10 mois après, les vieilles pratiques sont de retour.
A la mode après l’investiture du Chef de l’Etat, la ponctualité est rare aujourd’hui, chez certains membres du gouvernement. On assiste à un relâchement des bonnes habitudes, en dehors des conseils de ministres et de gouvernement. Car ici les regards du président de la République et du Premier ministre dissuadent. Autrement, les cas sont légion. Ce lundi 27 février, a lieu la journée nationale pour la scolarisation des filles. Officiellement la cérémonie doit débuter à 9h dans la cour du groupe scolaire Nord d’Abobo.
On attend la télé …
Les écoliers sont tous mobilisés. Les femmes alphabétisées sont heureuses. A majorité commerçantes, elles n’hésitent pas à abandonner leurs activités pour assister à la manifestation. Il ne reste plus que la ministre de tutelle et sa délégation. 9h 40mn, un membre du staff nous fait savoir qu’elle n’est pas encore en route. Il faut attendre que la montre affiche 10h 40 minutes pour la voir arriver. Protocole oblige. L’assistance, lasse d’avoir attendu, doit se tenir débout pour 6 minutes au moins. Le temps pour la haute responsable de l’administration de faire un tour d’honneur. Ceci, sous les battements de mains de l’assistance dont une partie est déjà essoufflée. Les retards de la ministre Kandia ont toujours été décriés. Mais notre ministre n’est pas la seule abonnée. Est également épinglé le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko. C’est tout désabusé qu’un journaliste politique qui a l’habitude de suivre ses activités évoque son cas. « Il n’est jamais à l’heure », s’est écrié le confrère qui a du mal à se souvenir d’un seul événement auquel le ministre serait venu à temps. Les faits, rien que les faits parlent d’eux-mêmes.
…et le représentant du représentant
Ahoussou Jeannot de la Justice a fait attendre récemment l’ambassade américaine. Et pourtant, c’est son ministère qui recevait un don de la représentation diplomatique. Avec N’Dri Yoman, c’est bon vent, bon gré. Des fois, elle respecte le temps. D’autres fois, pas du tout. Et c’était le cas à la dernière cérémonie de Grand-Bassam qui a accusé 45 minutes de retard de son fait. Paul Koffi, ministre délégué à la Défense est aussi critiqué. On ne finira pas de les mentionner mais ils sont quasiment tous mouillés dans cette affaire. Ceux qui sont à féliciter ne sont pas nombreux. On peut citer les ministres Kablan Dunkan, des Affaires étrangères et Philippe Legré, des Sports et Loisirs. Dans le cadre de ce dossier, nous avons régulièrement titillé les services communications des ministères pour connaître les raisons de ces retards. Il ressort que nos dirigeants ont le plus souvent, le même justificatif.
Soit ils sortent d’une longue réunion avec le Premier ministre, soit avec des ambassadeurs.
Du coup, on se demande comment est ficelé leur agenda. Le hic est qu’on leur reproche d’avoir de longs discours. Ce qui rallonge davantage l’activité. Pis, des représentants de personnalités viennent aussi en retard. Or ils sont mandatés pour justement éviter un désagrément. Et le public ? Les organisateurs lui adressent juste un petit mot d’excuse en passant. Et pourtant, le public est composé de mères de famille, d’hommes d’affaires, de personnes également occupées. On y retrouve même des personnes qui n’ont rien avalé de la matinée et qui attendent. Eh oui, la vedette du jour, c’est le ministre… Des chargés de communication de certains ministères pointent plutôt du doigt les journalistes. Ils indexent précisément, les reporters-télé. « Nos responsables veulent apparaître au journal télévisé pour montrer qu’ils travaillent. Sans les reporters-télé, on ne peut rien débuter». Une attitude qui frise la méprise des autres organes de presse. Et attise leur réaction. De nombreux confrères ne vont plus à l’heure parce que les manifestations ne commencent pas aux heures indiquées. Ils ont donc choisi d’être ponctuels que pour les conférences de presse et les activités des représentations diplomatiques. A qui la faute ?
Nesmon De Laure
A la mode après l’investiture du Chef de l’Etat, la ponctualité est rare aujourd’hui, chez certains membres du gouvernement. On assiste à un relâchement des bonnes habitudes, en dehors des conseils de ministres et de gouvernement. Car ici les regards du président de la République et du Premier ministre dissuadent. Autrement, les cas sont légion. Ce lundi 27 février, a lieu la journée nationale pour la scolarisation des filles. Officiellement la cérémonie doit débuter à 9h dans la cour du groupe scolaire Nord d’Abobo.
On attend la télé …
Les écoliers sont tous mobilisés. Les femmes alphabétisées sont heureuses. A majorité commerçantes, elles n’hésitent pas à abandonner leurs activités pour assister à la manifestation. Il ne reste plus que la ministre de tutelle et sa délégation. 9h 40mn, un membre du staff nous fait savoir qu’elle n’est pas encore en route. Il faut attendre que la montre affiche 10h 40 minutes pour la voir arriver. Protocole oblige. L’assistance, lasse d’avoir attendu, doit se tenir débout pour 6 minutes au moins. Le temps pour la haute responsable de l’administration de faire un tour d’honneur. Ceci, sous les battements de mains de l’assistance dont une partie est déjà essoufflée. Les retards de la ministre Kandia ont toujours été décriés. Mais notre ministre n’est pas la seule abonnée. Est également épinglé le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko. C’est tout désabusé qu’un journaliste politique qui a l’habitude de suivre ses activités évoque son cas. « Il n’est jamais à l’heure », s’est écrié le confrère qui a du mal à se souvenir d’un seul événement auquel le ministre serait venu à temps. Les faits, rien que les faits parlent d’eux-mêmes.
…et le représentant du représentant
Ahoussou Jeannot de la Justice a fait attendre récemment l’ambassade américaine. Et pourtant, c’est son ministère qui recevait un don de la représentation diplomatique. Avec N’Dri Yoman, c’est bon vent, bon gré. Des fois, elle respecte le temps. D’autres fois, pas du tout. Et c’était le cas à la dernière cérémonie de Grand-Bassam qui a accusé 45 minutes de retard de son fait. Paul Koffi, ministre délégué à la Défense est aussi critiqué. On ne finira pas de les mentionner mais ils sont quasiment tous mouillés dans cette affaire. Ceux qui sont à féliciter ne sont pas nombreux. On peut citer les ministres Kablan Dunkan, des Affaires étrangères et Philippe Legré, des Sports et Loisirs. Dans le cadre de ce dossier, nous avons régulièrement titillé les services communications des ministères pour connaître les raisons de ces retards. Il ressort que nos dirigeants ont le plus souvent, le même justificatif.
Soit ils sortent d’une longue réunion avec le Premier ministre, soit avec des ambassadeurs.
Du coup, on se demande comment est ficelé leur agenda. Le hic est qu’on leur reproche d’avoir de longs discours. Ce qui rallonge davantage l’activité. Pis, des représentants de personnalités viennent aussi en retard. Or ils sont mandatés pour justement éviter un désagrément. Et le public ? Les organisateurs lui adressent juste un petit mot d’excuse en passant. Et pourtant, le public est composé de mères de famille, d’hommes d’affaires, de personnes également occupées. On y retrouve même des personnes qui n’ont rien avalé de la matinée et qui attendent. Eh oui, la vedette du jour, c’est le ministre… Des chargés de communication de certains ministères pointent plutôt du doigt les journalistes. Ils indexent précisément, les reporters-télé. « Nos responsables veulent apparaître au journal télévisé pour montrer qu’ils travaillent. Sans les reporters-télé, on ne peut rien débuter». Une attitude qui frise la méprise des autres organes de presse. Et attise leur réaction. De nombreux confrères ne vont plus à l’heure parce que les manifestations ne commencent pas aux heures indiquées. Ils ont donc choisi d’être ponctuels que pour les conférences de presse et les activités des représentations diplomatiques. A qui la faute ?
Nesmon De Laure