La Tunisie est l`un des pays africain ayant une parfaite maitrise de la Politique d`Assainissement, avec en prime, la construction des stations d`épuration. Pour s`inspirer de l`expérience Tunisienne, le Ministre de la Construction, de l`Assainissement et de l`Urbanisme (MCAU), Mamadou Sanogo y a effectué une mission, du 12 au 15 Février 2012.
Le Patriote : Vous avez effectué une mission du 12 au 15 Février dernier en Tunisie. Qu`est ce qui a motivé concrètement cette mission ?
Mamadou Sanogo : Ma visite en Tunisie a été décidée suite à la mise en place de l`Office National de l`Assainissement et du Drainage (ONAD) et du Fonds National de l`Assainissement et du Drainage (FNAD) par notre Ministère. Nous avons décidé donc d`aller nous inspirer de l`expérience Tunisienne en matière de maitrise de l`assainissement, du foncier et la promotion du logement.
LP : Quels sont les points majeurs qui ressortent de cette mission ?
MS : Au niveau de l`assainissement, la Côte d`Ivoire vient de se doter à travers un décret de l`Office National de l`Assainissement et du Drainage (ONAD) et du Fonds National de l`Assainissement et du Drainage (FNAD). Depuis les années 70, la Tunisie a mis en place L`ONAS (l`Office National de l`Assainissement). Ce pays qui a plus de trente ans d`expérience en matière d`assainissement a pu totalement maîtriser ce problème de bout en bout. Cela, grâce à l`efficacité de cette agence gouvernementale. Nous avons réalisé qu`il fallait s`inspirer de leurs expériences. L`ONAS en Tunisie est rattaché au Ministère de l`Environnement. C`est une agence qui gère plusieurs centaines de milliards. Et compte aujourd`hui plus de 110 stations d`épuration. Alors que notre pays n`en compte même pas une. En Côte d`Ivoire, nous n`avons qu`une station de prétraitement. Nous avons beaucoup à apprendre en matière d`assainissement. Nous avons pu visiter un certain nombre de station d`épuration dans l`agglomération de Tunis. Nous avons pu constater qu`ils ont des réseaux séparatistes : des réseaux d`eaux pluviales, des réseaux d`eau usées qui sont gérées séparément. Ils ont également plusieurs stations de sablages éparpillées dans la ville de Tunis. Et chacune des grandes villes de Tunisie a au moins une station d`épuration. C`est dire qu`en Tunisie, l`eau usée issue des ménages n`est pas jetée en mer sans traitement. Ce qui fait que la question sanitaire qui en découle est bien maîtrisée. Les maladies issues des eaux usées ne sont pas fréquentes dans ce pays. Quelques années en arrière, nous étions au même niveau que ce pays en matière d`assainissement. Nous devons reconnaître que nous avons accusé beaucoup de retards. Ces pays ont pu maîtriser ces problèmes à travers une politique volontariste. C`est ce que nous allons nous atteler à faire.
L.P. : La Côte d`Ivoire ira-t-elle vers la création des stations d`épuration ?
M.S. : Oui. Des stations seront certainement créées. Vous convenez avec moi qu`une seule station a la taille d`une usine de 40 hectares. C`est le réceptacle de l`ensemble des eaux usées. Ces eaux usées sont traitées par de grands canaux. Au sein de cette station, il faut installer des laboratoires d`analyse des eaux qui deviennent après traitement des eaux propres. Et à chaque étape, il faut des laboratoires bien équipés pour tester la qualité de l`eau qui y sort. Nous avons été impressionnés en Tunisie de voir que cette eau est récupérée et elle sert aux agriculteurs. C`est-à-dire que l`eau usée produit par la population, est traitée et réorientée vers les milieux agricoles. Aujourd`hui, avec la volonté politique, nous serions bien obligés d`y arriver. Ce qui se passe en Côte d`Ivoire, nous expose à des risques. Toutes les eaux usées qui viennent vers la lagune Ebrié du côté Est d`Abidjan, du côté Ouest également (vers Yopougon) se déverse dans la lagune sans subir de traitement. Cela demandera des équipements lourds et des études assez poussées. De ce point de vue, les résultats de certaines études sont déjà disponibles et nous avons besoin d`un montage de dossier à moyen terme pour que la Côte d`Ivoire puisse se doter au moins de stations de traitement des eaux usées.
LP : Y a t-il un risque à ne pas disposer de station d`épuration dans le District d`Abidjan ?
M.S : Oui il y a un risque. Les eaux usées sont déversées dans la lagune sans subir de traitements. A cette allure, notre fond marin sera totalement pollué. Le gouvernement est assez conscient de cette situation. C`est pourquoi, il a accepté de mettre en place l`ONAD (Office National de l`Assainissement et du Drainage) et le Fonds National de l`Assainissement et du Drainage (FNAD). Ces structures, à partir des mois à venir, vont mettre en œuvre des politiques d`assainissement adéquates. Ce, en s`inspirant de l`expérience tunisienne pour doter Abidjan et toutes nos grandes villes de stations d`épuration (usine de traitement et de dépollution des eaux usées) ou de réseaux efficaces de gestion des eaux usées.
L.P. : A combien s`élève la construction d`une station de traitement d`eau usée ?
M.S. : Une station coûte plusieurs dizaines de milliards de FCFA. Je ne saurai vous donner des chiffres exacts. Le coût est fonction des résultats d`études préalables.
L.P. : Outre le volet assainissement, qu`est qui vous a le plus marqué dans ce pays.
M.S. : Nous avons pu visiter l`Agence Foncière de l`Habitat (l`AFH). C`est une structure opérationnelle du ministère en charge de l`Urbanisme et de la Construction qui est appelé en Tunisie, le Ministère de l`Equipement. Cette agence a la responsabilité d`aller constituer les réserves foncières, de les aménager et de les mettre à la disposition des populations qui en font la demande. C`est la même agence qui procède à toutes les études au niveau du plan directeur d`Urbanisme de chaque ville. Ce qui fait qu`aujourd`hui, toutes les grandes villes de la Tunisie ont leur schéma directeur détaillé et disponible. Et les sites destinés à la construction des lieux d`habitation, ceux destinés aux zones industrielles, touristiques ou artisanales sont connus d`avance. Ce qui n`est pas le cas chez nous. Nous allons nous inspirer de toutes ces expériences pour qu`il y ait une cohérence dans le développement de nos villes. Nous avons également visité une Institution appelée, l`ARRU (l`Agence de Réhabilitation et de Rénovation Urbaine) qui fait un travail formidable. C`est une agence opérationnelle de l`Etat qui a pour mission de restructurer tous les quartiers précaires. Le gouvernement Tunisien a été conscient que certains quartiers s`étaient développés de manière anarchique et comme du jour au lendemain on ne pouvait pas les raser, il fallait les laisser en état et en liaison avec les populations, ouvrir les voies, procéder à l`adduction d`eau potable et d`électricité. Cette structure va jusqu`à faire venir du gaz butane par des réseaux. Tout cela est géré par l`ARRU. En Côte d`Ivoire, nous avons environ 850 ha de quartiers précaires autour et à l`intérieur de la ville d`Abidjan. Des réflexions à cet effet doivent être menées pour que ces quartiers précaires à l`instar de la Tunisie, soient transformés en zones fréquentables. Grâce à cette agence tunisienne de réhabilitation urbaine, les quartiers précaires de Tunisie disposent actuellement d`un minimum de commodités : voiries, équipements de base, espaces de récréation des jeunes. Nous avons été impressionnés. Nous avons rencontré le Patronat tunisien qui est intéressé par la construction de l`immobilier et l`Aménagement foncier en Côte d`Ivoire. le Patronat tunisien qui est intéressé par l`investissement en matière d`immobilier a répondu massivement à ce rendez-vous. Toute chose qui démontre que la Côte d`Ivoire demeure un pays important aux yeux de nos frères africains du monde des affaires. Nous avons profité de cette occasion pour leur distribuer l`Arrêté portant réglementation et les conditions à remplir pour être aménageur foncier reconnu par l`Etat de Côte d`Ivoire. Nous avons également distribué l`Arrêté et la réglementation pour devenir Promoteur immobilier. Nous avons commenté ces deux textes et nous avons noté un grand intérêt des opérateurs économiques tunisiens. Beaucoup ont promis venir très bientôt en Côte d`Ivoire pour investir dans le secteur de la Promotion immobilière et l`aménagement foncier.
LP : Votre agenda vous a-t-il permis de rencontrer les responsables de la BAD ?
M.S : Oui bien sûr ! Le président de la Banque africaine de développement (BAD) M. Donald Kaberuka nous a fait l`amitié de nous recevoir. Cette rencontre a été une occasion pour nous de relancer le dossier relatif au Bassin du Gourou. Nous avons bénéficié d`un important don de cette institution financière, d`une valeur de 18,19 milliards FCFA depuis le mois de Juin 2011 dans le cadre du démarrage de travaux de gestion intégrée du bassin du Gourou. Pour le démarrage effectif des travaux, il fallait que nous demandions l`accélération des procédures. Nous avons expliqué au Président de la BAD que la partie Ivoirienne a rempli tous ses engagements et qu`il restait à la BAD de faire diligence pour que le Projet puisse effectivement démarrer. Je pense que le Président Kaberuka est intervenu auprès de ses services. Nous pensons que les travaux qui étaient prévus pour le mois d`octobre prochain démarreront effectivement fin Avril prochain. Nous pensons que les nouvelles conditions qui ont été édictées à la partie Ivoirienne par la BAD seront remplies pour que nous respections le délai de fin Avril 2012.
LP : De quel projet s`agit-il ?
M.S : Il s`agit bien entendu des Bassins versant du Gourou. C`est-à-dire tous les Bassins versant qui partent d`Abobo en passant par le Zoo, Agban et débouchent sur le carrefour de l`Indénié. Il faut que les Ivoiriens sachent que pour maitriser le problème du carrefour de l`Indénié, il faut l`attaquer à la source. C`est-à-dire depuis Abobo en passant par les voies citées plus haut. Il y a un ensemble d`ouvrage à réaliser sur ce long parcours, il s`agira de faire des bassins d`orage, (barrages ecreteurs, etc.). Tous ces ouvrages doivent être absolument réalisés selon les normes techniques pour que l`eau qui arrive au carrefour de l`Indénie vienne avec un débit bien maitrisé.
Anzoumana Cissé
Le Patriote : Vous avez effectué une mission du 12 au 15 Février dernier en Tunisie. Qu`est ce qui a motivé concrètement cette mission ?
Mamadou Sanogo : Ma visite en Tunisie a été décidée suite à la mise en place de l`Office National de l`Assainissement et du Drainage (ONAD) et du Fonds National de l`Assainissement et du Drainage (FNAD) par notre Ministère. Nous avons décidé donc d`aller nous inspirer de l`expérience Tunisienne en matière de maitrise de l`assainissement, du foncier et la promotion du logement.
LP : Quels sont les points majeurs qui ressortent de cette mission ?
MS : Au niveau de l`assainissement, la Côte d`Ivoire vient de se doter à travers un décret de l`Office National de l`Assainissement et du Drainage (ONAD) et du Fonds National de l`Assainissement et du Drainage (FNAD). Depuis les années 70, la Tunisie a mis en place L`ONAS (l`Office National de l`Assainissement). Ce pays qui a plus de trente ans d`expérience en matière d`assainissement a pu totalement maîtriser ce problème de bout en bout. Cela, grâce à l`efficacité de cette agence gouvernementale. Nous avons réalisé qu`il fallait s`inspirer de leurs expériences. L`ONAS en Tunisie est rattaché au Ministère de l`Environnement. C`est une agence qui gère plusieurs centaines de milliards. Et compte aujourd`hui plus de 110 stations d`épuration. Alors que notre pays n`en compte même pas une. En Côte d`Ivoire, nous n`avons qu`une station de prétraitement. Nous avons beaucoup à apprendre en matière d`assainissement. Nous avons pu visiter un certain nombre de station d`épuration dans l`agglomération de Tunis. Nous avons pu constater qu`ils ont des réseaux séparatistes : des réseaux d`eaux pluviales, des réseaux d`eau usées qui sont gérées séparément. Ils ont également plusieurs stations de sablages éparpillées dans la ville de Tunis. Et chacune des grandes villes de Tunisie a au moins une station d`épuration. C`est dire qu`en Tunisie, l`eau usée issue des ménages n`est pas jetée en mer sans traitement. Ce qui fait que la question sanitaire qui en découle est bien maîtrisée. Les maladies issues des eaux usées ne sont pas fréquentes dans ce pays. Quelques années en arrière, nous étions au même niveau que ce pays en matière d`assainissement. Nous devons reconnaître que nous avons accusé beaucoup de retards. Ces pays ont pu maîtriser ces problèmes à travers une politique volontariste. C`est ce que nous allons nous atteler à faire.
L.P. : La Côte d`Ivoire ira-t-elle vers la création des stations d`épuration ?
M.S. : Oui. Des stations seront certainement créées. Vous convenez avec moi qu`une seule station a la taille d`une usine de 40 hectares. C`est le réceptacle de l`ensemble des eaux usées. Ces eaux usées sont traitées par de grands canaux. Au sein de cette station, il faut installer des laboratoires d`analyse des eaux qui deviennent après traitement des eaux propres. Et à chaque étape, il faut des laboratoires bien équipés pour tester la qualité de l`eau qui y sort. Nous avons été impressionnés en Tunisie de voir que cette eau est récupérée et elle sert aux agriculteurs. C`est-à-dire que l`eau usée produit par la population, est traitée et réorientée vers les milieux agricoles. Aujourd`hui, avec la volonté politique, nous serions bien obligés d`y arriver. Ce qui se passe en Côte d`Ivoire, nous expose à des risques. Toutes les eaux usées qui viennent vers la lagune Ebrié du côté Est d`Abidjan, du côté Ouest également (vers Yopougon) se déverse dans la lagune sans subir de traitement. Cela demandera des équipements lourds et des études assez poussées. De ce point de vue, les résultats de certaines études sont déjà disponibles et nous avons besoin d`un montage de dossier à moyen terme pour que la Côte d`Ivoire puisse se doter au moins de stations de traitement des eaux usées.
LP : Y a t-il un risque à ne pas disposer de station d`épuration dans le District d`Abidjan ?
M.S : Oui il y a un risque. Les eaux usées sont déversées dans la lagune sans subir de traitements. A cette allure, notre fond marin sera totalement pollué. Le gouvernement est assez conscient de cette situation. C`est pourquoi, il a accepté de mettre en place l`ONAD (Office National de l`Assainissement et du Drainage) et le Fonds National de l`Assainissement et du Drainage (FNAD). Ces structures, à partir des mois à venir, vont mettre en œuvre des politiques d`assainissement adéquates. Ce, en s`inspirant de l`expérience tunisienne pour doter Abidjan et toutes nos grandes villes de stations d`épuration (usine de traitement et de dépollution des eaux usées) ou de réseaux efficaces de gestion des eaux usées.
L.P. : A combien s`élève la construction d`une station de traitement d`eau usée ?
M.S. : Une station coûte plusieurs dizaines de milliards de FCFA. Je ne saurai vous donner des chiffres exacts. Le coût est fonction des résultats d`études préalables.
L.P. : Outre le volet assainissement, qu`est qui vous a le plus marqué dans ce pays.
M.S. : Nous avons pu visiter l`Agence Foncière de l`Habitat (l`AFH). C`est une structure opérationnelle du ministère en charge de l`Urbanisme et de la Construction qui est appelé en Tunisie, le Ministère de l`Equipement. Cette agence a la responsabilité d`aller constituer les réserves foncières, de les aménager et de les mettre à la disposition des populations qui en font la demande. C`est la même agence qui procède à toutes les études au niveau du plan directeur d`Urbanisme de chaque ville. Ce qui fait qu`aujourd`hui, toutes les grandes villes de la Tunisie ont leur schéma directeur détaillé et disponible. Et les sites destinés à la construction des lieux d`habitation, ceux destinés aux zones industrielles, touristiques ou artisanales sont connus d`avance. Ce qui n`est pas le cas chez nous. Nous allons nous inspirer de toutes ces expériences pour qu`il y ait une cohérence dans le développement de nos villes. Nous avons également visité une Institution appelée, l`ARRU (l`Agence de Réhabilitation et de Rénovation Urbaine) qui fait un travail formidable. C`est une agence opérationnelle de l`Etat qui a pour mission de restructurer tous les quartiers précaires. Le gouvernement Tunisien a été conscient que certains quartiers s`étaient développés de manière anarchique et comme du jour au lendemain on ne pouvait pas les raser, il fallait les laisser en état et en liaison avec les populations, ouvrir les voies, procéder à l`adduction d`eau potable et d`électricité. Cette structure va jusqu`à faire venir du gaz butane par des réseaux. Tout cela est géré par l`ARRU. En Côte d`Ivoire, nous avons environ 850 ha de quartiers précaires autour et à l`intérieur de la ville d`Abidjan. Des réflexions à cet effet doivent être menées pour que ces quartiers précaires à l`instar de la Tunisie, soient transformés en zones fréquentables. Grâce à cette agence tunisienne de réhabilitation urbaine, les quartiers précaires de Tunisie disposent actuellement d`un minimum de commodités : voiries, équipements de base, espaces de récréation des jeunes. Nous avons été impressionnés. Nous avons rencontré le Patronat tunisien qui est intéressé par la construction de l`immobilier et l`Aménagement foncier en Côte d`Ivoire. le Patronat tunisien qui est intéressé par l`investissement en matière d`immobilier a répondu massivement à ce rendez-vous. Toute chose qui démontre que la Côte d`Ivoire demeure un pays important aux yeux de nos frères africains du monde des affaires. Nous avons profité de cette occasion pour leur distribuer l`Arrêté portant réglementation et les conditions à remplir pour être aménageur foncier reconnu par l`Etat de Côte d`Ivoire. Nous avons également distribué l`Arrêté et la réglementation pour devenir Promoteur immobilier. Nous avons commenté ces deux textes et nous avons noté un grand intérêt des opérateurs économiques tunisiens. Beaucoup ont promis venir très bientôt en Côte d`Ivoire pour investir dans le secteur de la Promotion immobilière et l`aménagement foncier.
LP : Votre agenda vous a-t-il permis de rencontrer les responsables de la BAD ?
M.S : Oui bien sûr ! Le président de la Banque africaine de développement (BAD) M. Donald Kaberuka nous a fait l`amitié de nous recevoir. Cette rencontre a été une occasion pour nous de relancer le dossier relatif au Bassin du Gourou. Nous avons bénéficié d`un important don de cette institution financière, d`une valeur de 18,19 milliards FCFA depuis le mois de Juin 2011 dans le cadre du démarrage de travaux de gestion intégrée du bassin du Gourou. Pour le démarrage effectif des travaux, il fallait que nous demandions l`accélération des procédures. Nous avons expliqué au Président de la BAD que la partie Ivoirienne a rempli tous ses engagements et qu`il restait à la BAD de faire diligence pour que le Projet puisse effectivement démarrer. Je pense que le Président Kaberuka est intervenu auprès de ses services. Nous pensons que les travaux qui étaient prévus pour le mois d`octobre prochain démarreront effectivement fin Avril prochain. Nous pensons que les nouvelles conditions qui ont été édictées à la partie Ivoirienne par la BAD seront remplies pour que nous respections le délai de fin Avril 2012.
LP : De quel projet s`agit-il ?
M.S : Il s`agit bien entendu des Bassins versant du Gourou. C`est-à-dire tous les Bassins versant qui partent d`Abobo en passant par le Zoo, Agban et débouchent sur le carrefour de l`Indénié. Il faut que les Ivoiriens sachent que pour maitriser le problème du carrefour de l`Indénié, il faut l`attaquer à la source. C`est-à-dire depuis Abobo en passant par les voies citées plus haut. Il y a un ensemble d`ouvrage à réaliser sur ce long parcours, il s`agira de faire des bassins d`orage, (barrages ecreteurs, etc.). Tous ces ouvrages doivent être absolument réalisés selon les normes techniques pour que l`eau qui arrive au carrefour de l`Indénie vienne avec un débit bien maitrisé.
Anzoumana Cissé