Mme Kaba Fofana, la directrice de l’égalité et de la promotion du genre, soutient que le ministère de la Famille est conscient de la souffrance des veuves. C’est pourquoi, explique-t-elle dans cet entretien, des prises en charge sont disponibles.
La crise postélectorale a créé des veuves ; que fait le ministère de la Famille, de la femme et de l’enfant ?
Nous avons entrepris des visites à domicile pour dire notre ‘’yako’’(compassion en akan) à ces femmes. Nous avons donné des prises en charge pour la scolarisation des orphelins. Il y a eu de l’aide matérielle, des prises en charge médicale pour celles qui en avaient besoin. On peut nous dire que cela n’est pas suffisant. Je suis d’accord, ce n’est jamais suffisant. Mais quand même, il y a des actions qui sont posées dans ce sens. La ministre, Raymonde Goudou Coffie, a surtout fait ratifier et fait signer par le président de la République, le protocole additionnel à la charte africaine des droits de l’Homme et des peuples, relatif aux droits de la femme africaine où l’accent est mis sur la prise en charge de la veuve, et ce, depuis septembre 2011. Nous allons harmoniser nos lois pour que les veuves quelle que soit la manière dont elles sont devenues veuves ne soient plus astreintes à des maltraitances comme le lévirat ou le fait d’être dépossédées de tous les biens du mari. A partir de la ratification, il y aura une politique de mise en œuvre de disposition de cette charte. Les choses seront plus claires.
C’est-à-dire ?
Il y aura d’abord le droit à l’héritage de la veuve. Et toutes les conditions que nous devons poser avant que la femme ne soit en situation de veuvage. Nous avons des comités de lutte contre les violences faites aux femmes qui posent des actions en faveur de la veuve et des orphelins.
Parmi les victimes que nous avons rencontrées, certaines ont des difficultés à profiter des biens de leurs maris parce que ces derniers ne sont pas officiellement morts. Que peut faire le ministère ?
Nous communiquons toujours pour dire que dans ce pays, un comité existe pour lutter contre les violences faites aux femmes et aux enfants. Il existe un autre comité d’assistance aux personnes en détresse. Nous travaillons en collaboration avec le ministère de la Justice avec l’association des femmes juristes, nous recevons certains dossiers que nous résolvons au cas par cas. Que ces femmes nous approchent pour que nous les aidions à rentrer dans leurs droits. Notre ministère a des prises en charge qu’il offre gratuitemennt aux personnes en détresse. Pareil dans d’autres ministères tels que les ministères de l’Education nationale, des Victimes de guerre.
Le 08 mars, le monde entier célèbre la femme, un message à toutes les veuves de la crise postélectorale ?
Le thème international de cette année est l’autonomisation de la femme rurale et l’éradication de la pauvreté. C’est une reconnaissance au travail que la femme rurale abat notamment en Côte d’Ivoire. Elles ont fait leurs preuves pendant la crise que nous avons traversée. Perdre son mari dans les conditions que nous savons est une situation désespérante. J’ai un mot de solidarité, de compassion au nom de la ministre. Et nous leur disons qu’il y a des services gouvernementaux qui existent. Même si ces services ne peuvent pas résoudre leurs problèmes totalement et immédiatement ; au moins qu’elles viennent pour que nous sachions où les orienter. La solidarité féminine nous recommande cela.
Entretien réalisé par S.S.
La crise postélectorale a créé des veuves ; que fait le ministère de la Famille, de la femme et de l’enfant ?
Nous avons entrepris des visites à domicile pour dire notre ‘’yako’’(compassion en akan) à ces femmes. Nous avons donné des prises en charge pour la scolarisation des orphelins. Il y a eu de l’aide matérielle, des prises en charge médicale pour celles qui en avaient besoin. On peut nous dire que cela n’est pas suffisant. Je suis d’accord, ce n’est jamais suffisant. Mais quand même, il y a des actions qui sont posées dans ce sens. La ministre, Raymonde Goudou Coffie, a surtout fait ratifier et fait signer par le président de la République, le protocole additionnel à la charte africaine des droits de l’Homme et des peuples, relatif aux droits de la femme africaine où l’accent est mis sur la prise en charge de la veuve, et ce, depuis septembre 2011. Nous allons harmoniser nos lois pour que les veuves quelle que soit la manière dont elles sont devenues veuves ne soient plus astreintes à des maltraitances comme le lévirat ou le fait d’être dépossédées de tous les biens du mari. A partir de la ratification, il y aura une politique de mise en œuvre de disposition de cette charte. Les choses seront plus claires.
C’est-à-dire ?
Il y aura d’abord le droit à l’héritage de la veuve. Et toutes les conditions que nous devons poser avant que la femme ne soit en situation de veuvage. Nous avons des comités de lutte contre les violences faites aux femmes qui posent des actions en faveur de la veuve et des orphelins.
Parmi les victimes que nous avons rencontrées, certaines ont des difficultés à profiter des biens de leurs maris parce que ces derniers ne sont pas officiellement morts. Que peut faire le ministère ?
Nous communiquons toujours pour dire que dans ce pays, un comité existe pour lutter contre les violences faites aux femmes et aux enfants. Il existe un autre comité d’assistance aux personnes en détresse. Nous travaillons en collaboration avec le ministère de la Justice avec l’association des femmes juristes, nous recevons certains dossiers que nous résolvons au cas par cas. Que ces femmes nous approchent pour que nous les aidions à rentrer dans leurs droits. Notre ministère a des prises en charge qu’il offre gratuitemennt aux personnes en détresse. Pareil dans d’autres ministères tels que les ministères de l’Education nationale, des Victimes de guerre.
Le 08 mars, le monde entier célèbre la femme, un message à toutes les veuves de la crise postélectorale ?
Le thème international de cette année est l’autonomisation de la femme rurale et l’éradication de la pauvreté. C’est une reconnaissance au travail que la femme rurale abat notamment en Côte d’Ivoire. Elles ont fait leurs preuves pendant la crise que nous avons traversée. Perdre son mari dans les conditions que nous savons est une situation désespérante. J’ai un mot de solidarité, de compassion au nom de la ministre. Et nous leur disons qu’il y a des services gouvernementaux qui existent. Même si ces services ne peuvent pas résoudre leurs problèmes totalement et immédiatement ; au moins qu’elles viennent pour que nous sachions où les orienter. La solidarité féminine nous recommande cela.
Entretien réalisé par S.S.