La Jfpi était ce week-end sur le terrain pour sensibiliser ses militants sur les enjeux de la lutte à mener en vue de la reconquête du pouvoir. Après le siège du Cnrd le samedi matin, Gagnoa dans l’après-midi de la même journée, Koua Justin est arrivé à Kpogrobré dans la commune de Guibéroua pour rencontrer les parents de Charles Blé Goudé. Vieux, femmes et jeunes n’ont pas manqué à l’appel. Depuis la fin de la crise postélectorale, c’est la première visite du genre qu’ils enregistraient dans ce village jadis habitué à la valse des grosses cylindrées les week-ends. Le secrétaire national de la Jfpi, déclinant l’objet de la visite, a dit à ses hôtes qu’il est venu s’abreuver à la source du courage et des bénédictions qui ont permis à Charles Blé Goudé de se hisser à la première ligne du combat pour la résistance conduite pendant près de dix ans. C’est sans hésiter que le vieux Zogbo a procédé au rituel de bénédiction. Les anciens et les jeunes du village ont confié qu’ils ont déjà traversé la zone de turbulence et qu’ils se disposaient à poursuivre le combat sans violence ni rancœur. A Gagnoa où il était en assemblée générale le samedi 3 mars, Koua Justin a demandé à ses secrétaires fédéraux et de sections de vaincre la peur. ‘’Gagnoa en tant que symbole ne peut se mettre en marge de la lutte pour la restauration de la démocratie en Côte d’Ivoire’’, a-t-il lancé. L’intérimaire de Konaté Navigué leur a surtout donné des nouvelles de la capitale et fait le tour des questions d’actualité avec le ton qu’on lui connaît. La sécurité, la gestion des affaires par le nouveau pouvoir, la liberté d’expression…Sur tous ces sujets, il n’a rien concédé aux tenants du pouvoir. Auparavant, il avait animé une rencontre avec des organisations estudiantines sur la question de la fermeture des universités. Koua Justin a souhaité que les universités publiques ouvrent dans un bref délai. Le cas échéant, le secrétaire national de la Jfpi se propose de mener des actions pour contraindre le Chef de l’Etat à suspendre le ministère de l’Enseignement Supérieur. Dans la foulée, les étudiants boursiers en thèse de doctorat ont projeté un sit-in devant la présidence de la République le jeudi prochain. Plusieurs intervenants parmi les étudiants ont dénoncé ‘’le silence coupable’’ de la Fesci face au ‘’drame de l’école’’. Ils ont émis le vœu de voir émerger d’autres organisations qui vont porter les revendications des élèves et étudiants.
S. Débailly
S. Débailly
