Le week-end dernier, les libéraux du monde entier se sont donné rendez-vous dans la capitale économique de notre carré. Ils ont applaudi, naturellement, le retour du pays au libéralisme après cette douloureuse parenthèse de ce que les régnants avaient abusivement baptisé socialisme. Les libéraux ont constaté, avec joie, que leur idéologie est une idée qui va. Ce courant de pensée de philosophie politique qui affirme la primauté des principes de liberté et de responsabilité individuelles sur l’autorité du souverain, est apparu, dit-on, au 19 ème siècle. Il prône, selon les spécialistes, une société fondée sur la liberté d’expression des individus dans le respect du droit, du pluralisme et du libre échange des idées. Quand on sait que la liberté est inhérente à la vie, on peut conclure que le libéralisme est vieux comme le monde. Le nouveau président de la République ne cesse de le répéter. Il est un libéral. Il est pour le mérite, fruit de l’effort individuel. Il est pour une société qui place au cœur de son mode d’enrichissement, le travail qui bonifie et qui ennoblit. Avec lui, est révolu, le temps des chômeurs de luxe, des vagabonds mieux rémunérés que les cadres du pays les plus haut placés. Le président de tous les Ivoiriens a également dit que le libéralisme économique va de paire avec le libéralisme politique. Evidemment, celui qui est libre de faire connaître ses opinions doit jouir de cette même liberté pour entreprendre. Sinon, sa liberté de penser ne serait pas conforme avec celle d’agir. A quoi servirait une idée si l’on ne peut la mettre en pratique ? Seulement, il ne faut pas fonctionner comme les socialistes à l’ivoirienne. Lesquels, sous le fallacieux prétexte que la parole est libérée, ne respectaient rien. On les voyait qui utilisaient les vocables les plus ignobles pour parler des hommes et des femmes qui méritaient considération de toute la nation. Ce libertinage, ils l’utilisaient pour jongler avec les deniers publics. Ils prenaient même de la liberté avec la vie des habitants de notre carré. Pour des socialistes proclamés, c’était le monde à l’envers. Les libéraux du monde réunis à Abidjan n’ont pas manqué de saluer le départ de ces libertaires et de saluer l’arrivée d’un libéral. Au moins là, les choses sont claires. Le pays est retourné à ses premières amours idéologiques, celles qui lui avaient permis de faire des miracles économiques. Si le père l’a fait, le fils peut le refaire. Ne dit-on pas tel père, tel fils ? Qui vivra, verra
Politique Publié le mardi 6 mars 2012 | Le Patriote