Il a manqué probablement à la rencontre d’hier une petite déclaration de la part d’un premier ministre sortant pour que le tour soit joué. Peut-être parce qu’avec l’hôte de marque, les choses avaient été ainsi calées, Guillaume Soro n’a pas fait d’annonce. Il ne s’est pas exprimé sur son départ imminent de la « maison blanche » du boulevard Angoulvant. Pour être rusé, il savait pertinemment que les journalistes l’attendaient sur ce terrain. Il est parvenu à les dribbler avec la complicité d’un Alassane Ouattara qui se posait presqu’en protecteur du député de Ferké. Leur entrevue s’est déroulée en deux phases : un premier tête-à-tête, de 13h40 à 14h50 au palais présidentiel ; un second tête-à-tête, de 15h à 15h40, dans le petit palais qui se situe plus au fond à la Présidence de la République. Le second tête-à-tête a pris la forme d’un déjeuner. Alassane Ouattara et Guillaume ont échangé dans un strict huis clos sans jamais vouloir ne serait-ce qu’illusionner les hommes de médias sur le contenu de leurs discussions. Personne, fort heureusement, n’était dupe. Le fait d’actualité consiste, depuis ces dernières 48 heures, dans les tractations pour la mise en place d’un nouveau gouvernement avec un premier ministre estampillé PDCI. Avant de recevoir le sortant Guillaume Soro, le chef de l’Etat était allé s’entretenir avec son « aîné » de président Henri Konan Bédié au sujet de la promesse électorale faite au vieux parti de lui accoler le poste de premier ministre. Selon toute vraisemblance, les deux têtes fortes du RHDP se sont accordées sur un nom.
Avec Guillaume Soro, il a, peut-être, été question d’activités gouvernementales mais également, et par-dessus tout, des perspectives d’avenir pour ce dernier. Elu député de la circonscription de Ferké lors du scrutin législatif du 11 décembre, des doutes subsistent sur le destin post-primature de Soro.
Quand il est arrivé au palais présidentiel à 13h30 pour rencontrer le chef de l’Etat, il avançait, à pas posés, décontracté. Le premier ministre s’était fait entourer d’une équipe restreinte où dominaient gardes du corps. Une fois à l’entrée du palais présidentiel, il lançait au visage des journalistes : « Mais vous êtes exceptionnellement nombreux aujourd’hui ». Soro a ensuite promptement rejoint le chef de l’Etat qui l’attendait dans les bureaux du haut. Les deux personnalités se sont enfermées pendant une heure. Lorsqu’à leur sortie, les journalistes insistaient pour avoir une déclaration, Ouattara a pris les devants : « Il y a un conseil des ministres demain ». Signification : pour le nom du nouveau premier ministre, patientez encore un peu !
Kisselminan COULIBALY
Avec Guillaume Soro, il a, peut-être, été question d’activités gouvernementales mais également, et par-dessus tout, des perspectives d’avenir pour ce dernier. Elu député de la circonscription de Ferké lors du scrutin législatif du 11 décembre, des doutes subsistent sur le destin post-primature de Soro.
Quand il est arrivé au palais présidentiel à 13h30 pour rencontrer le chef de l’Etat, il avançait, à pas posés, décontracté. Le premier ministre s’était fait entourer d’une équipe restreinte où dominaient gardes du corps. Une fois à l’entrée du palais présidentiel, il lançait au visage des journalistes : « Mais vous êtes exceptionnellement nombreux aujourd’hui ». Soro a ensuite promptement rejoint le chef de l’Etat qui l’attendait dans les bureaux du haut. Les deux personnalités se sont enfermées pendant une heure. Lorsqu’à leur sortie, les journalistes insistaient pour avoir une déclaration, Ouattara a pris les devants : « Il y a un conseil des ministres demain ». Signification : pour le nom du nouveau premier ministre, patientez encore un peu !
Kisselminan COULIBALY