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Société Publié le mercredi 7 mars 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Cherté de la vie / En attendant les mesures de Ouattara : Les consommateurs crient leur ras-le-bol

© L’intelligent d’Abidjan Par Seibou Traore
Coopération: Alassane Ouattara au 40ème sommet de la CEDEAO, à Abuja sur les questions de sécurité dans la sous-région
Jeudi 16 février 2012. Abuja (Nigeria). Arrivée du chef de l`Etat ivoirien, SEM Alassane Ouattara pour prendre part au 40ème sommet de la CEDEAO sur les questions de sécurité dans la sous-région
La tension monte dans les ménages ivoiriens, en raison du coût élevé de la vie. Et ce, en dépit des appels incessants du ministre du Commerce qui avait promis des sanctions à l’encontre des opérateurs économiques véreux. Sur le terrain, c’est le statu quo avec des prix qui grimpent chaque jour.

Les mesures du chef de l’Etat sont très attendues pour mettre fin à la cherté de la vie. En attendant, les prix continuent de grimper. Les Ivoiriens n’arrivent plus à manger à leur faim. Sur le marché local, sur la base des prélèvements effectués la semaine dernière, le riz long grain est vendu à 600 FCFA le kilogramme ; le riz brisure «mémé et Oncle Sam» se vend à 500 FCFA le kilogramme ; le kilogramme du riz papillon à 400 FCFA le kilogramme. Et même l’igname ‘’Klinglin’’ se discute entre 500 et 1000FCFA les 3 tubercules, en fonction de la taille. Le piment s’achète à 100 FCFA le tas de trois unités. Quant au kilogramme de viande, il se vend à 2000 FCFA. Le litre d’huile Palmdor et Eclador est vendu à 1100 FCFA. Cette situation n’est pas étrangère aux ménages. «Avant, on achetait le kilo de viande à 1750 FCFA à l’abattoir et on le revendait à 2000 FCFA. Aujourd’hui, c’est-à-dire qu’il y a à peine 2 semaines le kilo est passé à l’abattoir à 1850 F. Mais à cause de l’exigence des clients, on n’a pas osé augmenter à la revente», explique Adamo, boucher de son état. Et Aroune Koné, vendeur de riz à Adjamé de renchérir: «Le kilo a augmenté. Les consommateurs se plaignent parce qu’ils disent que le riz est devenu trop cher. Le kilogramme qui était de 450 est passé à 500 FCFA ou à 600 FCFA. Ils croient que c’est de notre fait, mais nous n’avons rien à voir. C’est parce que les grossistes ont augmenté que nous aussi on fait de même et ce depuis environ trois semaines maintenant». En plus des produits de grande consommation, le titre de transport à l’intérieur du pays connaît aussi une hausse. Il en est de même pour les loyers. En dépit de la bonne volonté du gouvernement de mettre de l’ordre, les cautions et avances grimpent de façon vertigineuse. Mais, comment mettre fin à cette inflation galopante, qui est un réel problème social? Si on s’en tient aux réalités du terrain, aucun ministre ne peut sauver la situation. Les commerçants, maîtres des lieux, sont les seuls qui peuvent décider du sort des consommateurs.

L’autorité de l’Etat très attendue
Rencontrant le jeudi 17 février 2012 la Chambre de Commerce américaine, le ministre du Commerce, Dagobert Banzio, a avoué son impuissance, face à la grande machine des commerçants. Il a fait savoir qu’en dépit de la maîtrise de l’inflation, les prix des produits de grande consommation demeurent encore élevés pour la grande majorité de la population. Comme solution à cette situation, Dagobert Banzio préconise, entre autres, la création d’une société de transport de vivriers. Une solution que ne partage pas l’ensemble des Ivoiriens, notamment les ménages qui estiment que l’Etat a mieux à faire que de se substituer au secteur privé. Pour lui, c’est une fuite en avant de dire que c’est la création d’une société de transport pour les vivriers qui va mettre fin à la vie chère en Côte d’Ivoire. Le lundi 5 mars 2012, à l’ouverture d’un atelier de validation de l’avant-projet de rapport national de la politique commerciale, il a fait la promesse que le président de la République, Alassane Ouattara, annoncerait bientôt de bonnes nouvelles à l’issue de la rencontre qui devrait avoir lieu (Ndlr : hier mardi 6 mars 2012).

Pendant ce temps, la saignée se poursuit
Et sur la question de la cherté de la vie, les associations de défense des droits de consommateurs, des Ongs sont unanimes pour dire que l’Etat doit faire quelque chose maintenant pour éviter l’explosion sociale. La position de Gbégbé Fihox Laurent, président de l’ONG ‘’Actions contre la pauvreté et la vie chère (en abrégé, ONG Actions)’’, est claire. Pour lui, le gouvernement doit revoir le prix du carburant à la baisse. Car il impacte le prix du transport et par conséquent les surcoûts sont répercutés sur les prix des denrées alimentaires. Ce qui est à l’origine de la vie chère. Sa position est qu’il faut une volonté politique qui puisse ramener le prix du carburant à la pompe à la baisse. Pour Gbégbé Fihox Laurent, il n’y a pas d’autre solution que de procéder ainsi.
Honoré K, Mamadou O., Tapé Guillaume
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