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Société Publié le mercredi 7 mars 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Réactions de ...

Marius Comoé, président de la Facaci : ‘’C’est inadmissible que les produits vivriers locaux ne soient pas accessibles’’
Pour Marius Comoé, président de la Fédération des associations des consommateurs actifs de Côte d'Ivoire (Facaci), il y a un fait. La situation telle que présentée, suscite beaucoup d’interrogations. «Nous avons fait l’amer constat que pour accéder au pouvoir, l’on est prêt à tout. Et pourtant, une fois aux affaires, on a l’impression qu’on oublie les promesses... Malheureusement, nous constatons avec peine que le quotidien des Ivoiriens n’a pas changé. Plus grave, les choses vont de mal en pis. Sur 4 Ivoiriens sur 10 qui n’arrivaient pas à se nourrir par jour hier, aujourd’hui, nous en sommes à 7 Ivoiriens sur 10 qui n’arrivent pas à se nourrir convenablement. C’est le lieu d’interpeller les pouvoirs publics», a dénoncé celui qui se veut le porte-voix des sans voix. Aussi déplore-t-il les coupures de l’électricité qui en rajoutent à la souffrance des Ivoiriens. Toute chose, dira-t-il, qui est de nature à mettre à mal la cohésion sociale. Pour Marius Comoé, ‘’c’est inadmissible que les produits vivriers locaux connaissent des prix qui ne soient pas accessibles’’. Pour lui, c’est une situation à corriger. Toutefois, le président de la Facaci reconnaît que c’est une situation qui n’est pas imputable au ministère du Commerce. Mais qui est créé du fait de certains commerçants ‘’véreux’’ qui n’ont aucune considération pour le public et qui font des augmentations à longueur de journée. Idem pour certains industriels qui font de la surenchère sur certains produits dont l’huile de table, le savon. Au regard de cette situation alarmante, pour Marius Comoé il est temps que le gouvernement se montre déterminant en posant des actions fortes.

Farikou Soumahoro, président de la Fenacci : ‘’La solution de la cherté de la vie se trouve entre les mains de l’Etat de Côte d’Ivoire’’
Pour lui, le prix des denrées de première nécessité grimpe à un rythme vertigineux à cause de l’après-crise postélectorale. «Vous savez que quatre mois avant les élections présidentielles, les commerçants avaient arrêté d’importer leurs marchandises compte tenu de la situation qui prévalait en 2010. Apres nous sommes entrés dans la crise qui a occasionné la rareté de tous les produits. Quand nous en sommes sortis, il fallait du temps pour permettre aux commerçants de se réinstaller et de reprendre les activités. Les commerçants ont payé un lourd tribut en voyant leur commerce pillé et incendié. Il fallait reprendre tout à zéro», explique-t-il. «Ce sont ces facteurs qui concourent à la cherté de la vie. A cela, il faut ajouter les dispositions législatives et administratives. Vous savez qu’on demande à nous, les commerçants de baisser les prix, mais que fait l’Etat ? Il ne fait rien pour nous, l’Etat doit être regardant envers nous en ce qui concerne des impositions, c'est-à-dire une sorte de défiscalisation de certaines taxes et impôts que nous payons. Nous constatons qu’un commerçant qui payait vingt mille francs par mois avant la crise, paye aujourd’hui le double. Qu’est-ce qui a changé ? Est-ce que le commerçant a vu son chiffre d’affaires augmenté pour que les impôts à payer passent du simple au double? Vendre cher n’arrange pas les commerçants, nous préférons vendre toujours moins cher pour vendre beaucoup. La solution de la cherté de la vie se trouve entre les mains de l’Etat de Côte d’Ivoire».
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