Koné Ahmed Aziz, ex-footballeur professionnel, aujourd’hui président-fondateur du centre de formation ivoirien de football (Cfif), s’est confié à l’IA, dès son retour au bercail.
Après Toulouse FC en France, vous décidez de mettre sur pied un centre de formation comme la plupart des anciens joueurs africains. On se demande si ce n’est pas pour se faire de l’argent…
(Il nous arrête). Pas du tout. J’ai joué au football et je connais bien la galère des jeunes gens. C’est ce qui m’a amené à mettre sur pied un centre de formation de football. Je ne demande pas grand’chose aux parents. Le montant n’est d’ailleurs pas caché, c’est 30.000FCFA par mois. Les pensionnaires de mon centre sont à l’internat durant leur formation, ils ont des équipements, bénéficient d’une formation sport-études que je prends en compte. La contribution des parents, c’est 30.000FCFA par mois. C’est du social que je fais. Pour faire comme en Europe, j’ai délocalisé le centre d’Abidjan à Tiassalé pour permettre aux pensionnaires d’apprendre dans la quiétude. Je suis en partenariat avec un collège sur place et tout se passe bien. Il y a un car pour le transport des pensionnaires. C’est un espace de 10 hectares que j’ai pu acheter. Nous allons le mettre en valeur petit à petit grâce à l’aide de mes partenaires qui sont en Europe. J’ai la chance de côtoyer de grands noms de la sphère football, Pape Diouf, l’ex-président de l’Olympique de Marseille, des anciens joueurs comme Agan Didier. Je suis revenu au bercail pour aider mes jeunes frères. J’ai beaucoup souffert, c’est pourquoi je veux aider les talents qui n’ont pas les moyens. Mon objectif, ce n’est pas de me faire de l’argent. J’investis dans le football. Si par la grâce de Dieu, le centre arrive un jour à placer un joueur, cela me permettra d’aider plus les jeunes. Mais, je n’ai pas créé ce centre pour me faire de l’argent. Il y a beaucoup de centres, mais dans le milieu, on sait qui travaille. Nous avons en ce moment 30 joueurs dans le centre. Ils sont encadrés par cinq techniciens. Le centre existe depuis 2006 et il a été affilié à la FIF en 2008. Le centre a pu placer un joueur à Chelsea, Agban Becanthy Victorien. C’est le travail qui paie.
Manager d’Henry Kasperzack, ce dernier est-il tenté par un retour chez les Eléphants ?
Bien sûr que oui. Il a cette envie de revenir. Mais cela dépend des dirigeants de la Fédération ivoirienne de football. J’ai Kasperzack toujours au téléphone. A cause des Eléphants, il avait repoussé une offre avant la CAN 2012. Mais Zahoui François a été confirmé. Actuellement, je ne sais trop ce que la FIF a décidé. Mais je peux vous dire qu’on est ouvert à toute négociation. Parce que les Eléphants ont besoin d’un sélectionneur de caractère et non des discours. Je n’ai rien contre Zahoui mais je le répète, les Eléphants ont besoin d’un entraîneur de caractère. Le seul match important, il l’a perdu.
Selon vous, pourquoi les Eléphants ont échoué en finale de la CAN 2012 ?
Ils ont manqué de discipline sur l’aire de jeu. Depuis le début de la CAN 2012, on sentait le mal venir. Les gens se contentaient des trois points et ont refusé de voir les lacunes de la Côte d’Ivoire. On ne sentait pas les professionnels ivoiriens, ils ont mal joué. Seuls Copa et Gosso Gosso ont véritablement mouillé le maillot. C’est pourquoi, il faut changer d’entraîneur. La mayonnaise ne prend pas, donc il faut changer tout l’encadrement technique et certains joueurs. Le problème-clé, ce sont les joueurs qui refusent de mouiller le maillot. Ce n’est pas parce que je connais Kasperzack que je le propose pour succéder à Zahoui. Mais je dis que les Ivoiriens savent ce qu’il a fait en son temps avec les Eléphants. En dehors de lui, il y a des entraîneurs qui peuvent faire l’affaire. Pour moi, Zahoui doit aller à la Direction technique nationale.
Réalisé par Annoncia Sehoué
Après Toulouse FC en France, vous décidez de mettre sur pied un centre de formation comme la plupart des anciens joueurs africains. On se demande si ce n’est pas pour se faire de l’argent…
(Il nous arrête). Pas du tout. J’ai joué au football et je connais bien la galère des jeunes gens. C’est ce qui m’a amené à mettre sur pied un centre de formation de football. Je ne demande pas grand’chose aux parents. Le montant n’est d’ailleurs pas caché, c’est 30.000FCFA par mois. Les pensionnaires de mon centre sont à l’internat durant leur formation, ils ont des équipements, bénéficient d’une formation sport-études que je prends en compte. La contribution des parents, c’est 30.000FCFA par mois. C’est du social que je fais. Pour faire comme en Europe, j’ai délocalisé le centre d’Abidjan à Tiassalé pour permettre aux pensionnaires d’apprendre dans la quiétude. Je suis en partenariat avec un collège sur place et tout se passe bien. Il y a un car pour le transport des pensionnaires. C’est un espace de 10 hectares que j’ai pu acheter. Nous allons le mettre en valeur petit à petit grâce à l’aide de mes partenaires qui sont en Europe. J’ai la chance de côtoyer de grands noms de la sphère football, Pape Diouf, l’ex-président de l’Olympique de Marseille, des anciens joueurs comme Agan Didier. Je suis revenu au bercail pour aider mes jeunes frères. J’ai beaucoup souffert, c’est pourquoi je veux aider les talents qui n’ont pas les moyens. Mon objectif, ce n’est pas de me faire de l’argent. J’investis dans le football. Si par la grâce de Dieu, le centre arrive un jour à placer un joueur, cela me permettra d’aider plus les jeunes. Mais, je n’ai pas créé ce centre pour me faire de l’argent. Il y a beaucoup de centres, mais dans le milieu, on sait qui travaille. Nous avons en ce moment 30 joueurs dans le centre. Ils sont encadrés par cinq techniciens. Le centre existe depuis 2006 et il a été affilié à la FIF en 2008. Le centre a pu placer un joueur à Chelsea, Agban Becanthy Victorien. C’est le travail qui paie.
Manager d’Henry Kasperzack, ce dernier est-il tenté par un retour chez les Eléphants ?
Bien sûr que oui. Il a cette envie de revenir. Mais cela dépend des dirigeants de la Fédération ivoirienne de football. J’ai Kasperzack toujours au téléphone. A cause des Eléphants, il avait repoussé une offre avant la CAN 2012. Mais Zahoui François a été confirmé. Actuellement, je ne sais trop ce que la FIF a décidé. Mais je peux vous dire qu’on est ouvert à toute négociation. Parce que les Eléphants ont besoin d’un sélectionneur de caractère et non des discours. Je n’ai rien contre Zahoui mais je le répète, les Eléphants ont besoin d’un entraîneur de caractère. Le seul match important, il l’a perdu.
Selon vous, pourquoi les Eléphants ont échoué en finale de la CAN 2012 ?
Ils ont manqué de discipline sur l’aire de jeu. Depuis le début de la CAN 2012, on sentait le mal venir. Les gens se contentaient des trois points et ont refusé de voir les lacunes de la Côte d’Ivoire. On ne sentait pas les professionnels ivoiriens, ils ont mal joué. Seuls Copa et Gosso Gosso ont véritablement mouillé le maillot. C’est pourquoi, il faut changer d’entraîneur. La mayonnaise ne prend pas, donc il faut changer tout l’encadrement technique et certains joueurs. Le problème-clé, ce sont les joueurs qui refusent de mouiller le maillot. Ce n’est pas parce que je connais Kasperzack que je le propose pour succéder à Zahoui. Mais je dis que les Ivoiriens savent ce qu’il a fait en son temps avec les Eléphants. En dehors de lui, il y a des entraîneurs qui peuvent faire l’affaire. Pour moi, Zahoui doit aller à la Direction technique nationale.
Réalisé par Annoncia Sehoué
