Pour sûr, s’il ya un chapitre qui a dominé les débats au cours de l’interview radiotélévisée accordée avant-hier à la RTI, par Guillaume Soro, c’est bien celui de la sécurité (ou l’insécurité, c’est selon). La tendance était de faire croire que notre pays est ce nouveau Bagdad africain où au mètre carré, des Ivoiriens tombent sous les balles assassines des FRCI. L’invité du jour a eu beau expliquer que ce tableau lugubre relevait du surfait, la sécurité dans ce pays ayant très considérablement été améliorée, presque rien n’y fit.
C’est alors que l’homme se résoudra à rétablir une vérité, une réalité, que certaines personnes, ici en Côte d’Ivoire – mais aussi ailleurs –, en jugeant notre pays, ont la fâcheuse manie d’oublier. Ou plutôt, d’occulter. Evidemment, à dessein. Au point où on a le net sentiment que ces gens-là jouent à un jeu très dangereux. Celui qu’on assimilerait volontiers - sans tomber dans l’exagération – à du négationnisme. Ce vil penchant qu’on certaines personnes de nier des faits historiques pourtant notoirement avérés et dont la gravité est telle qu’une partie plus ou moins importante d’une communauté donnée en a payé le prix fort. En général celui de la vie.
Pour en capter toute la charge tragique, sachons que même s’il est aujourd’hui « réduit » aux « simples » crimes contre l’humanité, dans sa signification première, le négationnisme désigne la négation de la réalité du génocide pratiqué par l’Allemagne nazie !
En Côte d’Ivoire, bien évidemment, on n’en est pas là. Mais ce que Soro a essayé de mettre à nue l’autre jour sur le plateau de la RTI, c’est bien ce refus de certains de nos compatriotes d’admettre qu’il y ait eu dans ce pays une crise postélectorale qui a donné lieu à un massacre sans précédent. Une crise dont l’étendue de l’horreur a poussé certaines personnes sous l’ordre des anciens tenants du pouvoir, à mitrailler, à l’arme lourde, des femmes qui ne tenaient en mains que … des casseroles, pour se faire entendre. Le PM a voulu rappeler que c’est dans ce pays, il y a à peine un an, que des personnes ont balancé des obus de mortier sur un marché grouillant de monde. Que des hommes en armes pénétraient nuitamment des quartiers ciblés, en fracassaient les portes des concessions pour abattre comme des mouches leurs semblables. Que des mercenaires étrangers pour qui on avait cassé la tirelire des contribuables ivoiriens, sont venus assassiner des milliers d’Ivoiriens. Que les « Jeunes patriotes » ont semé la chienlit menaçant chaque citoyen jusque dans son intégrité physique. Et que, surtout, c’est bien en grande partie grâce aux FRCI que ces horreurs ont pris fin.
Le débat actuel sur l’insécurité en Côte d’Ivoire est un faux débat. Pour qui a vécu dans ce pays après la présidentielle dernière, c’est un débat purement politicien. Mais pis, pour la mémoire collective, il est dangereux.
Koré Emmanuel
C’est alors que l’homme se résoudra à rétablir une vérité, une réalité, que certaines personnes, ici en Côte d’Ivoire – mais aussi ailleurs –, en jugeant notre pays, ont la fâcheuse manie d’oublier. Ou plutôt, d’occulter. Evidemment, à dessein. Au point où on a le net sentiment que ces gens-là jouent à un jeu très dangereux. Celui qu’on assimilerait volontiers - sans tomber dans l’exagération – à du négationnisme. Ce vil penchant qu’on certaines personnes de nier des faits historiques pourtant notoirement avérés et dont la gravité est telle qu’une partie plus ou moins importante d’une communauté donnée en a payé le prix fort. En général celui de la vie.
Pour en capter toute la charge tragique, sachons que même s’il est aujourd’hui « réduit » aux « simples » crimes contre l’humanité, dans sa signification première, le négationnisme désigne la négation de la réalité du génocide pratiqué par l’Allemagne nazie !
En Côte d’Ivoire, bien évidemment, on n’en est pas là. Mais ce que Soro a essayé de mettre à nue l’autre jour sur le plateau de la RTI, c’est bien ce refus de certains de nos compatriotes d’admettre qu’il y ait eu dans ce pays une crise postélectorale qui a donné lieu à un massacre sans précédent. Une crise dont l’étendue de l’horreur a poussé certaines personnes sous l’ordre des anciens tenants du pouvoir, à mitrailler, à l’arme lourde, des femmes qui ne tenaient en mains que … des casseroles, pour se faire entendre. Le PM a voulu rappeler que c’est dans ce pays, il y a à peine un an, que des personnes ont balancé des obus de mortier sur un marché grouillant de monde. Que des hommes en armes pénétraient nuitamment des quartiers ciblés, en fracassaient les portes des concessions pour abattre comme des mouches leurs semblables. Que des mercenaires étrangers pour qui on avait cassé la tirelire des contribuables ivoiriens, sont venus assassiner des milliers d’Ivoiriens. Que les « Jeunes patriotes » ont semé la chienlit menaçant chaque citoyen jusque dans son intégrité physique. Et que, surtout, c’est bien en grande partie grâce aux FRCI que ces horreurs ont pris fin.
Le débat actuel sur l’insécurité en Côte d’Ivoire est un faux débat. Pour qui a vécu dans ce pays après la présidentielle dernière, c’est un débat purement politicien. Mais pis, pour la mémoire collective, il est dangereux.
Koré Emmanuel