Motus : Mission

Le Premier ministre, Guillaume Soro, était l’invité de la RTI, avant-hier soir. Comme à son habitude, le chef du gouvernement ivoirien ne s’est pas dérobé. Très à l’aise, il a répondu sans détour à toutes les questions et interrogations que se posent ses compatriotes. De la rébellion, des Forces Nouvelles, du dialogue direct, des élections, de la crise postélectorale, de la capture de Laurent Gbagbo, de la Cour Pénale Internationale et de son avenir, Guillaume Soro n’a pas varié dans sa posture de tribun et d’homme de conviction, qui assume toutes ses actions. De la Fesci… à la Primature, il a vu des vertes et des pas mûres. Il a donné les preuves de son attachement à la démocratie, à la liberté, à la justice et au respect du verdict des urnes. En dépit de nombreuses épreuves, notamment les tentatives d’assassinat manqué de la RTI et du Fokker 100, Guillaume Soro est resté en harmonie avec l’éthique et le sens de sa mission. Eloigner son pays des tentations suicidaires de despotes, insuffler une dynamique à l’alternance au pouvoir attendue par les populations et surtout lutter contre la catégorisation des citoyens. Entre son discours contenu dans son ouvrage « Pourquoi je suis devenu rebelle » et sa marche politique, le vecteur commun aura été la constance, la fidélité à des principes et engagements. Face à toutes les adversités, Guillaume Soro n’a pas changé de posture, quand bien même certaines personnes, aux lunettes bien opaques, voulaient transposer sur lui, leurs propres tares et opportunismes. A tous ceux là, il n’a répondu que par ses actions et actes. A présent, ils sont confondus, ces gens qui prenaient leurs rêves pour la réalité. Pour la Primature, il ne fait pas de fixation. Tout comme, il ne veut pas y demeurer, ad vitam aeternam. Il était en mission et les Ivoiriens ont bien pu voir tout le talent de cette personnalité qui a su donner au mot « rebelle », tout son sens et toute sa noblesse. « Etre Premier ministre n’est pas un métier… Je partirai un jour », a-t-il martelé avec sérénité. Pour sûr, avec toutes ces expériences vécues dans la fournaise du combat démocratique, un destin s’assume et va rassurer davantage. Quitter la Primature n’entame en rien la marche d’un homme promis à un bel avenir.