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Économie Publié le jeudi 8 mars 2012 | Le Mandat

Non respect des prix de l’anacarde : Les producteurs sur pied de guerre

© Le Mandat Par DR
Anacarde : Exportateurs, industriels, acheteurs et producteurs de la filière en conclave
Samedi 12 fébvrier 2011. Katiola
- L’Intercajou accuse l’Areca

La campagne 2012 de l’anacarde s’ouvre dans la confusion totale dans plusieurs régions productrices. Les paysans sont très déçus du non respect des prix appliqués sur le terrain.

Le prix bord champ du kilogramme de noix de cajou pour la campagne 2012 a été fixé à 310 FCFA, le 23 février dernier. Les producteurs ont accueilli avec joie cette bonne nouvelle sur toute l’étendue du territoire ivoirien. Malheureusement, ce prix risque d’être une simple promesse. Il n'est respecté dans aucune région productrice d’anacarde. A Korhogo, selon des producteurs que nous avons joints au téléphone, le prix se négocie entre 200 et 240 FCFA. Loin donc de 310 FCFA. Idem à Bouaké, Katiola, Dabakala et Bondoukou. A Odienné, le prix est parfois en dessous de 200 FCFA. Les producteurs ont du mal à comprendre que leurs produits soient encore achetés à des prix dérisoires, comme ces dix dernières années.

«Nous constatons avec amertume que des individus contournent le prix fixé par l’Areca. Nous nous demandons ce qui se passe exactement. Car, les prix devraient être surveillés sur l’ensemble du territoire national par les autorités», fulmine, Coulibaly Fougo, producteur à Korhogo, que nous avons joint au téléphone. A l’en croire, si le prix indicatif n’est pas respecté dans les jours à venir, les producteurs vont se donner tous les moyens nécessaires pour empêcher le transport de tout produit agricole de leurs villages et campements vers les grandes villes. A Katiola, les producteurs ont mis en place une structure pour lutter contre le non respect du prix bord champ fixé par les autorités. Les producteurs dénoncent aussi la qualité des acheteurs qui, selon eux, ne possèdent pas d’agrément délivré par l’Areca.

L’Intercajou accuse l’Areca

Approché, le service de communication de l’Intercajou (Organe interprofessionnel de la filière Anacarde) a soutenu que les mêmes informations parviennent la structure. «Nous avons le même retour que le prix n’est pas appliqué sur le terrain. Nous ne sommes pas surpris. Puisque le prix bord-champ a été fixé cette année par l’Areca. Cette structure n’a pas tenu compte des producteurs. L’Intercajou n’a pas été associé dans la fixation du prix », a-t-il justifié. Avant de signifier qu’il revient à l’Areac de mettre une brigade sur pied pour le respect scrupuleux des prix dans toutes les régions productrices. « Une chose qui est de fixer le prix et l’autre de veiller à son respect. C’est ce que l’Areca ne fait pas. Nous faisons ce que nous pouvons mais, la réalité est tout autre sur le terrain. Même les exportateurs disent que le prix de 310 FCFA est en déphasage avec les cours à l’international », se plaint-il. La Côte d’Ivoire est actuellement le premier pays africain producteur de noix de cajou avec 400 000 tonnes.

BENJAMIN SORO
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