Primature : Avant son départ, ce que Soro a confié aux chefs de guerre

Fini les supputations. Soro Guillaume quitte la primature après y avoir séjourné pendant cinq ans, non sans faire ses adieux aux chefs militaires de l’ex-rébellion.

Mardi soir, selon des sources bien introduites auprès de la Primature, des échanges ont eu lieu entre le Sg des Forces nouvelles (Fn), Soro Kigbafory Guillaume et des éléments de l’ex-rébellion, aux environs de 18 heures. Si officiellement rien n’a filtré de cette rencontre, il ressort toutefois que des recommandations auraient été faites aux amis d’hier. Car, Soro Guillaume a estimé, selon les mêmes sources, judicieux de faire ses adieux à ses plus proches collaborateurs, pour qui il a été un maillon essentiel dans le fonctionnement de la structure, au plus fort d’une décennie de crise. Nommé Premier ministre en 2007, au terme de l’Accord politique de Ouagadougou (Apo), sous l’ancien régime, Soro Guillaume n’a de cesse servi de courroie de transmission entre la branche armée de l’ex-rébellion et la branche politique habilitée à discuter avec le pouvoir de l’ex-chef de l’Etat, Laurent Gbagbo.

Aussi, durant cinq années de présence à la tête de la Primature, l’ancien S.G de la Fesci ne peut dérober à la règle. Partir sans avertir ou conseiller. Conscient de la nouvelle donne, le futur ex-locataire de la Primature a pris langue avec des responsables militaires de l’ex-rébellion. Avec, à coup sûr, l’idée de laisser des consignes claires, quant à leur avenir dans le marigot politique national. Des commentaires vont bon train sur la vie après la Primature de Soro qui, faut-il le souligner, demeure tout de même le Secrétaire général de l’ex-rébellion.

Un poste qu’il assumera désormais sans interférence politique nationale. En attendant, Soro cède sa place dans un contexte de normalisation politique de l’opposition. Le nouveau Premier ministre devrait revenir, conformément aux accords du Rhdp à Yamoussoukro, à un cadre issu du plus vieux parti politique de Côte d’ivoire, le Pdci-Rda.

BORIS N’GOTTA